Beaune par le père Marcel Falquet
Auteur : Abbé. - Notamment curé de Montpascal, de
Montaimont et de Saint-Martin-la-Porte (Savoie). - Recteur et abbé de
Sainte-Pétronille de Prégny-Chambesy (Suisse) (1937-1968). - Historien
de la Maurienne (Savoie). BNF
le ThyL Beaune, Orelle, Valmeinier ; suite au contrat du 18 juin 1525 appartenant à noble Louis Dusaix pour le prix de 1000 écus d'or.
dépend de la communauté. On prévoit d'utiliser les fonds de la confrérie du St Esprit pour couvrir une partie des dépenses.
supplique en vue de la reconstruction d'un presbytère et de l'église paroissiale à proximité de ce village. Ils s'engagèrent à financer ces constructions, cette demande était signée du syndic Assier.
D'où vient ce nom de commune ?
Le plus
ancien document connu mentionnant Beaune est une charte de 1112
« Guido de
Belna y est cité comme témoin ».
Nous avons
un autre document de 1177 qui fait état de la communauté de Belna.
Une charte
du Comte Thomas, en date du 1er novembre 1200, indique qu'il donne en féodation
et fief aux habitants de Belna et des communautés voisines des pâturages
communs en montagne.
Une grande
fantaisie se manifeste dans l'orthographe de ce nom : « Vinéa Marine uxoris
quondam Aynardi de Beugna (1252) ; confratia Beugne (1344), dans une reconnaissance
en faveur du chapitre de la cathédrale (1361), Beugna est mentionné ».
Nous
trouvons également : « parochia Beaugne , parochia Baune (1380) ; parochia
de baugna
(1499) ; Michel Ruard pariochae Biaune (1523). »
Beaulne
est cité dans de nombreux documents du XVe et XVIe siècle. Gabriel Charvoz de
Biaulne XVIIIe S.
L'orthographe
actuel : Beaune, ne semble s'être imposé qu'à partir du XIXe S.
1
Que signifie ce mot : Beaune ?
La
première syllabe beau est facile à interpréter : Beaune est un beau pays. Quand
à la deuxième syllabe : ne, il est difficile de lui donner un sens absolument
évident.
Voici ce
que l'on peut proposer : ne, serait un diminutif de nant=eau, ruisseau.
Rappelons
qu'il existe une forêt nommée Beaunant.
On peut
penser que Beaune doit son nom au ruisseau de Bellecombe qui traverse la
commune du Nord au Sud : un beau ruisseau qui a donné son nom à toute la commune.
Nous
apprenons par le dictionnaire des noms de lieux de la Savoie, rédigé par le chanoine
Adolphe Gros, que d'autres villages de France portent ce nom.
Nous
trouvons Beaune dans l'Allier, la Corrèze, la Côte d'or, la Haute-Loire, le Loiret,
le Puy de Dôme, la Haute Vienne.
Nous avons
Beaulne dans l'Aisne et Baune dans la Seine et Oise. Signalons également que
Beaune est un nom de famille.
2
POPULATION
Le plus
ancien recensement connu est celui de 1561. A cette époque il y avait à Beaune
451 habitants.
C'était
une paroisse d'importance moyenne.
Cet état
précis de la population nous le devons à Maitre RYBET, commissaire en vue de
l'impôt. Il établit avec soin « le roolle des noms et surnoms des manants et
habitants en présence des syndics et du curé du dit lieu ».
Le tout
fut achevé à la date du 22 mai.
Il a
dénombré 78 familles ou feux, 334 personnes imposables à l'impôt, 39 pauvres, 3
prêtres, 7 personnes à secourir, 61 mineurs dont 7 mineurs pauvres.
L'état de
la population ne va guère varier au cours des siècles qui suivirent. 11 y avait
une forte natalité, accompagnée d'une très forte mortalité surtout chez les
enfants en bas âge
il y avait
les années de pénuries, de famine, des épidémies redoutables dont la peste qui
faisait de nombreuses victimes.
1630 - il
y avait 489 habitants (12 personnes sont mortes de la peste)
1685 - au
recensement on compte 488 personnes.
1716 - un
recensement est ordonné par le roi du Piémont et confié au curé de la paroisse,
on dénombre 454 habitants. Il y a 79 familles ou feux :
60 hommes,
78 garçons, 73 femmes, 21 veuves, 103 filles, 18 pauvres, 9 hommes absents
(émigrés), 13 garçons absents partis travailler en dehors de la commune.
A la suite
de la guerre et des occupations de troupes, des réquisitions, il y eut des
années difficiles ; on manqua de nourriture.
1747 - il
y eut 11 naissances et 25 décès.
1770 - on
inscrivit sur les registres paroissiaux : 16 baptêmes, 26 décès dont 17
enfants.
1771 - il
n'y a aucun mariage par manque de pain, de vin à la suite du mauvais temps
(pluie et froid).
Nous voici
en 1783, on dénombre 478 habitants. L'émigration qui a commencé au
XVIIIe S.
va s'accentuer sous le consulat de l'Empire. Cela va continuer sous
3
L’Administration
Sarde (1815-1860). Très rapidement Beaune va se vider de ses habitants.
1843 - on
a 391 habitants
1880 - il
en reste 300
1891- on
compte 302
1911- 242
personnes sont dénombrées
1936 - il
y a 166 habitants
On
constate qu'après la guerre 14-18 il y eut de nombreux départs vers la ville et
ers la vallée, il en sera de même après 1945.
En 1972
Beaune et le Thyl demandent la fusion-association avec la commune de St Michel.
Par arrêté en date du 13 septembre, publié au journal officiel, Mr le Préfet de
la Savoie a consigné cette fusion de communes.
FAMILLES
La plupart
des familles actuelles ont une origine fort ancienne.
Dès 1561
et souvent dès les siècles antérieurs nous trouvons à Beaune des Assier (accier),
des Lazard (lazare), des Bellet (beau), des Arnaud (Arnold), des Dufour (du
four), des Plaisance (plaisant), des Charvoz (chauve), des Bochu (bois), des
Deléglise (de l'église), des Perret (gros caillou), les Troccaz font leur
apparition en 1795 avec le mariage de Pétronille Bérard du Grand Village avec
Michel Troccaz de Valmeinier.
Les
Chaumaz sont arrivés de St Martin la Porte avant 1829. Les Traversaz nous viennent dans une époque plus récente de la Villette, récemment Rostaing est venu
du Thyl et Magnin de Valloire.
Les
familles ont tenu dans le village aux siècles passés, une place importante et
un jour ont disparu, ou sont parties dans un autre lieu : Fécemaz, Garin, Gros, Richard, Varcin, Bérard, Jacquier, Chatelard,
Buffaz, Mazuer, Echallier et bien d'autres.
Chaque
famille a donné des notaires, des syndic, des officiers, des soldats, des instituteurs,
des prêtres, des missionnaires, des religieux et aussi des pauvres, des
4
mendiants,
de migrants chassés par la misère ou, tentés par l'aventure, partis souvent bien
loin chercher la fortune et la réussite.
VILLAGES
L’origine
des villages remonte dans la nuit des temps.
On a le sentiment
que dès l'an mille ils existent et ont leur personnalité.
On ignore
d'où sont venus ces premiers habitants. Ils ont choisi, un jour un coin de montagne
favorable à l'élevage et à la culture souvent auprès d'un point d'eau. Ces
courageux ont bâti une cabane bien modeste, bien pauvre, ils ont, avec de faibles
moyens, défriché, cultivé des lopins de terre. D'autres sont venus peu à peu se
joindre à eux. La vie en communauté s'organise, on construit four, maison de la
confrérie, chapelle, écoles.
PLAN-VILLARD (village construit sur un plan, terrain plat)
Ce village
a été pendant de nombreux siècles assez important et riche.
C’est là
qu'est né dans une famille aisée Sébastien Assier qui exercera au cours du XVIe
siècle les fonctions de notaire. Ce village eut assez tôt sa confrérie du St Esprit.
Dès 1546, grâce à un don de Laurent Assier, il va avoir sa chapelle en l'honneur
de St Isidore, patron des laboureurs.
Au
recensement de 1720, 12 familles y habitent dont 8 Bellet et 2 Assier.
En 1837 on
compte 42 habitants, vers 1840 il aura son école.
Peu à peu,
isolé, privé de route, il se verra déserté de ses habitants.
Ses ruines
imposantes témoignent de son brillant passé.
VILLARPUTIER (le Grand Village), (Putier-merisier sauvage
abondant aux alentours du village)
Il a été
depuis fort longtemps le plus important, le plus riche de la commune, ce qui
lui a valu ce nom de Grand Village.
Dès le XVe
S. il va se doter d'une chapelle en l'honneur de St Antoine, abbé, protecteur
des animaux. Sa confrérie de village est la plus riche et la plus ancienne
(XIVe S.).
5
En 1558 Antoine Fécemaz et Aymond Lazard
prennent l'entreprise de refaire le toit de la maison de la confrérie. Cette
maison se trouvait à l'entrée du village près de la chapelle actuelle. Dès 1763
il envisage de se doter d'une école publique pour l'instruction de la jeunesse.
Les revenus de sa confrérie lui permettaient de réaliser ce projet.
Nous
savons qu'en 1720 il y avait au village 47 familles. En 1829 on compte au
village 36 familles : 4 Dufour, 15 Perret 2 Costerg, 4 Assier, 1 Troccaz, 1
Garin, 1 Plaisance, 4 Arnaud, 1 Derrier, 1 Buffaz, 1 Deléglise, 1 Chatelard.
En 1818
les gens se voyaient assez riches pour envisager et proposer la reconstruction
de l'église et du presbytère à proximité du village. Par suite de l'opposition
des autres villages : l'Eglise, Villarzembran et le Mollard, on abandonna ce
projet.
Il a donné
de nombreux prêtres, religieux, missionnaires, instituteurs, notaires et
officiers.
LE MOLLARD (môle, petite élévation)
On trouve des
lieux dits le Mollard dans la plupart des communes de Maurienne. Dès 1627 il a
sa chapelle en l'honneur de St Felix, martyr, il avait sa confrérie de village,
il a sa chenavière pour le chanvre ; elle est mentionnée dans une
reconnaissance de 1775 en faveur de sa majesté Victor Amédée II roi de Sardaigne
et duc de Savoie.
En 1720
une dizaine de familles y habitent : 4 Plaisance, 4 Fécemaz, 1 Buffaz, 1 Assier.
En 1829
nous trouvons au village : 2 Plaisance, 1 Lazard, 1 Bellet, 1 Buffaz, 1
Chatelard, 1 Perret.
En 1837 on
dénombre 49 habitants. Il se dotera d'une école en 1840.
VILLARZEMBRAN
(le village de Zembran, Izembran)
On ne
connaît rien de cet Izembran qui a donné son nom au village.
1373 -
dans un document on mentionne un individu de Villario Izembrano.
6
1475 -
Glaudius de Villario isembrant. Le 8 septembre 1544 Matthieu Assier fait un don
pour la construction d'une chapelle en l'honneur de St Matthieu, apôtre. Ce
village a sa confrérie avec son bâtiment pour les archives, les réunions, les
repas. Blaise Assier dans son testament en 1596 lègue à la confrérie une grange
pouvant être aménagée en maison pour la confrérie.
Le
recensement de 1720 dénombre 15 familles : 4 Assier, 5 Charvoz, 1 Richard, 1
Costerg, 3 Lazard, 1 Exchalier.
En 1829
habitent au village : 1 famille Chaumaz, 3 Lazard, 5 Assier, 2 Charvoz, 1
Bellet, 1 Richard, comme les autres villages, il aura son école après 1830.
Un de ses
habitants Pierre Dufour, en 1869, fait un don important pour la construction de
la chapelle N.D. des Victoires vers l'église.
LE VILLAGE
DE L’EGLISE (du Bâtiment)
Il a
toujours été le plus petit de la commune, on y trouve le bâtiment de l'église,
le presbytère, la mairie et les maisons de 2 ou 3 familles.
En 1603 Blaise Fécemaz vend à la commune une
maison avec ses meubles, située du côté du cimetière et du grenier de la cure.
En 1827
habitent au village : la famille d'Anastasie Dufour, celle de Grégoire Dufour
et celle d'Amédée Dufour.
En 1837,
il y a 17 habitants au village.
7
LA COMMUNE
A partir
de l'an mille se créent des communautés locales, elles sont gérées par
l'assemblée générale des chefs de famille. Les réunions ont lieu à la sortie de
la messe, dans le cimetière, plus tard sur la place publique et enfin dans la
maison communale.
L'exécution
des décisions était confiée à 2 syndics élus généralement pour 1 an. Ces
syndics se firent aider par un conseil restreint et par un notaire, secrétaire,
scribe politique. Les syndics en fin d'année devaient rendre compte de leur administration
aux familles; ils étaient responsables sur leurs biens de leur administration.
Les
syndics devaient exercer leurs fonctions sous le contrôle de l'Administration
du Comte de Savoie. Un charte du 12 mai 1369 donnée aux habitants du canton de
St Michel nous précise « les habitants pourront chaque fois qu'ils le jugent
opportun élire un ou plusieurs syndics ou procureurs, les révoquer et en élire
d'autres à leur place. Ces syndics ou procureurs prêteront serment en présence
du châtelain ou de son lieutenant, d'être fidèles à la communauté et au Comte
de Savoie, de faire tout ce qui est avantageux et d'éviter tout ce qui est
nuisible. Mais ils ne pourront tenir aucune assemblée, ni convoquer aucun
conseil en l'absence du châtelain et de son lieutenant. »
1489 -
Jean Bellet et Pierre Fécemaz
syndics ont recours au juge-mage pour quatre vaches saisies à la suite d'un
différent.
1492 -
Claude Lazard et Vuillerme Mazuer syndics sont convoqués par Antoine Duverney,
lieutenant de Claude Vernon juge de Maurienne.
1504 - Claude Fécemaz, syndic délégué par la
communauté pour commander à St Jean un livre pour les chantres.
1515 -
Michel Perret, consyndic verse 9 florins au mistral de St Michel.
1538 -
Michel Lazard, syndic fait iule reconnaissance en faveur de noble Claude
Dupont.
1596 - Il
y a assemblée générale a la sortie de la messe, sont présents les syndics : Louis
Plaisance et Claude Bellet, ils rendent compte de leur administration.
1613 -
honorable Blaise Fécemaz, consyndic
fait une reconnaissance au nom de la communauté en faveur d'Emmanuel Duc de
Savoie.
1643 - le
16 février, Jacques Cément notaire ducal de St Michel est monté à Beaune. La
majorité des chefs de famille assemblés ratifient un acte du
8
17
décembre 1641 par lequel les syndics Claude Plaisance et Jean Charvoz ont vendu
une cense annuelle à noble Balthazard d'Albert d'Orelle.
1676-1715
- nous avons aux archives paroissiales le compte-rendu détaillé de la gestion
des syndics, ce compte-rendu était publié un jour de fête devant les gens
assemblés au son de la cloche et en présence du châtelain de son altesse royale
: François Grassis.
1738 - le
15 septembre on publia un édit sur la réforme communale, suivi d'instructions.
1739 - la
place du secrétaire est renforcée, les syndics se voient assistés de
conseillers.
1772 - le
29 juin il y a assemblée générale, sont présents : Jean François Grange
sectaire, Paul Perret syndic, Jean Plaisance, Michel Lazard formant le conseil.
1787 - il y a réunion en vue d'élire le syndic, c'est Pierre Perret, le plus
ancien conseiller qui accepte la charge de syndic. Il prête aussitôt serment
sur les saintes écritures touchées manuellement, de bien et fidèlement exercer
sa charge, de s'acquitter des commissions qui lui seront données par ses
supérieurs et le conseil, d'aider la communauté en homme d'honneur et probe, de
rendre compte de son administration.
Voici le
nom de quelques uns des syndics et maires de la commune
1793 - 24
mars François Perret, maire
1811 - Paul Perret
1818 -
Paul Assier syndic
1820 -
Georges Perret
1823 -
Zacharie Plaisance, syndic 1826 - Bruno Perret
1837 -
Zacharie Plaisance
1840-52 -
Agathange Perret
9
1852-59
- Grégoire Dufour
1860-1871-
Aimable Bellet maire
1871 1908
- Zacharie Costerg
1908 -
Cyprien Perret
1912-13 -
Zacharie Costerg
1913-18 - Jh Auguste Perret, adjoint Jbte Costerg
1919-1925 - Jean Bte Costerg
1925-1945
Jean Bte Perret
1945 -
Juillet à Nov.47 Paul Plaisance
1947-1971-
Marius Troccaz
1971 -
Michel Costerg
1983 -
André Dufour
10
INSTRUCTION PUBLIQUE
Au cours
de nombreux siècles il n'y eut dans la commune aucune école publique pour la
jeunesse. La grosse majorité des gens étaient illettrés, ils ne savaient ni
lire ni écrire, pas même signer leur nom. II y eut à toutes les époques des
gens instruits capables de rédiger des écrits. Parmi ces privilégiés il faut nommer
les notaires, les nobles, les prêtres, ils se formaient dans de petites écoles
privées auprès d'un notaire du lieu, d'un prêtre qui avait quelques élèves. Dès
1503 il y avait des chantres à Beaune.
En 1583
Claude Plaisance est mentionné comme chantre.
Quand en
1545, 1565 on a joué le mystère de Sébastien on a trouvé sur place des acteurs
pour apprendre et tenir leur rôle.
En 1717 il
y a assemblée générale a Villarputier, 36 chefs de famille sont présents, 8
savent signer leur nom. Le projet d'établir une école au village commence à
s'exprimer, par manque de moyens financiers on devra attendre des temps plus
favorables.
En 1763,
le 20 Juin Jean-Baptiste Perret de Villarputier adresse une demande à
l'Administration diocésaine afin que les revenus de la confrérie du village
servent à rétablissement d'un maître d'école. Voici que vont apparaître les
premières écoles rurales fonctionnant pendant la période d'hiver.
En 1783
vont faire l'école en Tarentaise l'hiver : Gabriel Assier et Noé Perret.
Dès 1800
le problème des écoles préoccupe les gens, on va utiliser les fonds des
confréries de village pour payer l'instituteur. Ces fonds avaient été aliénés
par la Nation au cours de la Révolution, on a soin de les récupérer. Les
parents acceptent de participer aux dépenses. La commune fait un effort
financier en faveur des écoles, on encourage les dons sur l'initiative du
clergé en faveur de l'instruction de la jeunesse.
En 1827,
le 27 mars Jean-Baptiste Chatelard de St-André verse un capital de 1260 francs
dont les revenus serviront à la rétribution de l'instituteur du Grand Village.
Jean Plaisance fait un don important pour l'école du Mollard.
Chaque
village veut avoir son école.
11
En 1841
les habitants du Planvillard : Michel Bellet, Damien Bellet, Isidore Bellet, Aimable
Bellet, Jean Buffaz, adressent une supplique en vue de la création d'une école
pour le village.
En 1842 il
y avait une école à Villarputier, à Planvillard, au Mollard, et à
Villarzembrun. Ces écoles, dont plusieurs étaient alimentées par des fonds privés,
étaient bien pauvres.
Le local :
souvent une écurie du village, le matériel bien rudimentaire, les maîtres peu
expérimentés, la durée limitée aux mois d'hiver.
Elles
avaient le grand mérite d'exister, l'élan est donné, le progrès va se faire peu
à peu.
C'est en
1857 que l'on construisit par corvées l'école actuelle du Grand Village. Les
instituteurs de cette époque étaient des gars du village ou d'une commune
voisine. Chaque année, au début de l'hiver, ils passaient un contrat avec la
commune. C'est ainsi que Paul Perret du Grand Village, né en 1775, mort en
1839, possédait une certaine instruction, il a fait l'école au village pendant
quelques années. Son fils Agathange, né en 1804 fit la classe pendant 10 ans à
partir de 1838.
Il était
aussi secrétaire de Mairie et chef des chantres.
Un de ses
fils Louis nous dit dans son journal qu'à 5 ans il commença d'aller à l'école
de son père, à 14 ans il part faire un tour en France avec son frère Joseph qui
faisait le marchand ambulant pendant l'hiver.
L'année
suivante il reste travailler à la maison, à 16 ans il part seul en France et va
vendre, dans la région de Troyes, le reste des marchandises de son frère qui a
contracté un engagement dans l'armée Sarde.
A 17 ans
il va se découvrir une nouvelle vocation, celle d'instituteur rural, il débute
à l'école de Planvillard, il enseigne quelques années.
En 1857,
n'ayant pas de contrat pour l'école, il occupe son hiver à défricher un champ
sous la tour du Mollard.
L'année
1854 il part faire l'école à Bonvillard-sur-St Hélène.
En 1855 il
va suivre les cours de méthode chez les Frères de St Jean de Maurienne, il
passe son examen le 25 juin, le voilà en possession du brevet d'instruction
élémentaire.
12
A
l'automne il s'engage pour 5 mois à Apremont pour le salaire de 200 Fr, l'année
suivante son salaire passe à 250 Fr
1859 le
voici instituteur à la Clusaz pour 6 mois avec un salaire de 400 Fr. Il a la
chance d'être nommé instituteur de son village, il est également secrétaire de
Mairie, son salaire passe à 700 Fr. En 1863 il a la désagréable surprise d'être
remplacé par une institutrice. Mais voici qu'en 1866 on lui confie de nouveau
l'école de son village.
Nous le
voyons dans les années suivantes abandonner l'école qui ne lui convient plus
(elle est devenue annuelle) pour les travaux des champs.
NOTAIRES ET SECRETAIRES
Depuis
fort longtemps la commune a eu des gens instruits capables de rédiger
testaments, contrats, demandes, compte-rendus et tous les actes publics.
Parmi ces
privilégiés de la Culture il faut citer les notaires et secrétaires. Ils ont
tenu une place importante dans la vie de la commune.
1384 -
Bernard Plaisance est notaire à Beaune.
1426 -
Jacques Plaisance est mentionné comme notaire.
1489 -
C'est un notaire de Beaune, Assier qui rédige le 25 mars l'acte de donation de
Pierre Chomaz en faveur de la chapelle de Ste Anne à la Porte.
1523-1534
- c'est également un Assier, notaire de Beaune, qui rédige de nombreux actes
publics.
1519 - Michel Fécemaz exerce les fonctions de
notaire dans la paroisse.
15M -
Sébastien Assier de Planvillard est présent à un testament à St Martin la
Porte. Il porte le titre du curial et notaire.
Avec la
peste de 1545 il aura beaucoup de travail à rédiger les testaments des gens qui
redoutent l'épidémie.
En 1562 il
est présent dans la maison de son père aux reconnaissances en faveur des nobles
Maréchal de St Martin la Porte. D va continuer son travail à Beaune et dans les
paroisses voisines pendant de nombreuses années.
Nous avons
aux archives de nombreux papiers signés de son Nom.
13
1570 - est
apparu un nouveau notaire Arnold (Arnaud)
1583-96 -
Jean Lazard est clerc et secrétaire de la communauté.
1597 -
Claude Dufour est présent comme notaire au contrat de mariage de Catherine
Assier de Villarzembran.
1634-1653
- Egrége Gabriel Charvoz exerce les fonctions de scribe politique de la
communauté.
1653-1675
- C'est Pierre Perret qui est scribe de Beaune.
En 1663-64
il travaille avec Me Pierre Gros notaire de la Villette à la réfection du
cadastre.
Le 4 août
1675 il reçoit procuration de la communauté pour aller à Chambéry défendre les
droits de Beaune contre St Michel. II recevra chaque jour 5 florins, tant pour
aller, séjourner, retourner comme gage de lui et de son cheval
En 1679 il
porte le titre de praticien et rédige le contrat des travaux de l'église. Vers
1720 est apparu un nouveau personnage Mr Barthélemy Assier de Villarzembran.
En 1721
dans une assemblée générale il est confirmé dans ses fonctions de scribe de la
communauté, il y eut certainement d'autres notaires et secrétaires ruraux.
Par manque
de documents nous ne les connaissons pas.
Ces
notaires et secrétaires des temps anciens étaient des sujets exceptionnellement
doués et courageux. A une époque où il n'y avait aucune école publique pour
l'instruction, ils apprenaient leur métier chez un notaire de la région, chez
le curé du village, parfois dans un collège de St Jean. On débutait dans la
profession de notaire en effectuant des travaux d'écriture. Un jour on recevait
le titre de clerc, scribe, curial.
Après une
période plus ou moins longue, la chance ou la finance aidant, ils recevaient du
Comte le titre envié de notaire ducal. Leur travail se bornera désormais à
ajouter quelques mots au bas des documents rédigés par le clerc et une belle
signature. Ces notaires étaient propriétaires ruraux. Les travaux des champs ne
les laissaient pas indifférents, ils veillaient avec soin à agrandir leur
domaine.
14
LA FEODALITE
Dès le XIe
S. les Seigneurs devinrent les maîtres un peu partout, ils assurent l'ordre
public, la justice, la santé, les communications.
En échange
les gens leur versent des redevances diverses.
Périodiquement
on inscrivait sur des terriers les reconnaissances des dûs au Seigneur. Ce
régime social va disparaître avec la Révolution de 1790.
Nous
trouvons aux archives de gros livres, rédigés par les notaires, contenant les
déclarations des gens de leurs propriétés et des redevances diverses au
seigneur. Chaque montagne, chaque champ, maison, jardin était sous la
dépendance d'un seigneur auquel on devait tous les ans verser une redevance.
A
l'origine c'est le Comte de Savoie qui s'était érigé maître et propriétaire de
toute la contrée.
C'est à
lui que l'on versait les droits sur les communaux.
Les divers
mas de terrain, les chavaneries seront données par le Comte à un seigneur local
en récompense de ses services. C'est à lui, ou plus souvent à son fermier qu'on
versait les impôts.
Progressivement
les gens cherchèrent à se libérer de ces droits et redevances diverses :
servis, cerises, dîmes, tâches, plaids, rouages, bon, vends, mains fortes,
battiages, rivages gardes.
Parfois un
seigneur vendait ses droits à un autre seigneur. II y avait chez les nobles des
mariages, des partages de famille, des successions. Il en résultait des
complications, des obscurités concernant la perception des redevances.
Ce qui
valut aux gens des litiges, des contestations, de longs et coûteux procès.
Voici quels étaient ces droits dus aux seigneurs en 1772:
Le 29 juin
en présence de Jean François Grange notaire collégié et secrétaire de la
communauté, Paul Perret syndic, ses conseillers et les gens dûment assemblés au
son de la cloche, la décision est adoptée de s'affranchir des droits
seigneuriaux.
- -
Ceux appartenant au seigneur Pierre de
Lambert, provenant du seigneur de la Barre, conjointement avec les communautés
de St Julien, St Martin,
15
le ThyL Beaune, Orelle, Valmeinier ; suite au contrat du 18 juin 1525 appartenant à noble Louis Dusaix pour le prix de 1000 écus d'or.
- -
Ceux provenant du noble Urbain Dupont suite au
contrat du 7 septembre 1608 pour le prix de 1750 florins.
- -
Ceux appartenant au seigneur Pierre d'Humbert
provenant des nobles de Cevins suite au contrat du 22 juillet 1622 pour 220
florins ; suite au contrat du 4 janvier 1644 pour le prix de 1200 florins.
- -
Ceux appartenant à noble François Hyacinthe de
Maréchal, appels fief de Maréchal et de la Balme, contrat du 19 novembre 1765
pour le prix de 5400 livres.
- -
Ceux appartenant au seigneur Marquis de Marias
et comte de la Valdisère, conjointement avec les autres communautés voisines,
contrat du 21 mai 1765 pour le prix de 75 000 livres.
- -
Ceux appartenant au seigneur Matthieu Donat de
la ville de St Jean, provenant de ceux appelés de Cevins, St Réal, d'Albert, de
Bavaux, de l'Echeraine, Muris, Manuel...
- - En 1725 les gens avaient une dîme due à la commanderie
de Malte, ces redevances étaient de 40 quartes de seigle à verser à Sébastien
Rochet en qualité de fermier d'icelle.
- - Les droits de la collégiale de la Chambre
furent affranchis en 1777 le 29 juillet pour 2000 livres.
-
- Ceux dus aux Rdes Abesses et religieuses de
Betton furent affranchis en 1783 pour 2000 livres.
- -
Il y avait également la dîme à payer au Rd
curé pour le mas de l'église jusqu'au Mollard, ces droits furent affranchis en
1782 avec ceux de la sacrée maison du Temple de St Michel.
Au XVe siècle
beaucoup étaient hommes liges du Comte de Savoie, ils devaient porter les rames
à la demande du Comte et participer annuellement aux cavalcades.
16
Dans une
reconnaissance de 1426 des gens se reconnaissent hommes liges de noble Séchai,
d'autres des Luciane, d'autres de Jean de Chignin.
1496 - des
gens se reconnaissent hommes liges du Comte, d'autres d'Antoine de Montmayeur,
des Nobles d'Albiez ; d'autres des Maréchal de combe-Fort
1515 - des
Beaunains se reconnaissent hommes liges de Jean Dupont, de François de la
Forêt, Jacques Lazard est homme des nobles d'Aiguebelle.
La
Révolution consacre la fin de la Modalité.
11 faut
reconnaltre qu'avec la République ni les impôts fonciers, ni le Denier pour le
Clergé, ni le service militaire n'ont disparu de la vie des gens de nos
campagnes.
LA TOUR DU MOLLARD
C'est un
vestige du temps de la féodalité, on est très intrigué par cet ensemble de
ruines.
On
distingue nettement le chemin d'accès, la ruine d'une tour servant de maison
d'habitation, les ruines de 2 écuries, granges et les vestiges de plusieurs
cours. Malheureusement nous n'avons aucun document précis nous informant sur
son origine et son occupation.
Voici ce
que raisonnablement on peut penser :
cette tour
comme ses sœurs de St Martin et de St Michel auxquelles elle ressemble beaucoup
a été construite vers le XVIe siècle par
un seigneur de la région, propriétaire à Beaune de terrains et de droits
seigneuriaux ; elle servait de maison d'habitation et de ferme au seigneur.
Les
Seigneurs de Luciane avaient reçu du Comte de Savoie, en récompense de leurs
services dans l'armée, des droits de propriétés importantes à St Martin et à
Beaune, on peut penser qu'ils ont fait de nombreux séjours au château du
Mollard. Vers la fin du XVe siècle cette famille était en voie de disparition,
ses biens passèrent aux nobles Maréchal de St Martin et aux nobles Dom.
Ces
nouveaux maîtres semblent avoir abandonné cette habitation de montagne, dès
lors le château de Beaune tomba peu à peu en ruine.
17
Dans une
reconnaissance en date du 26 novembre 1515, on nous mentionne la ruine de
Beaune.
En 1561 au
recensement aucun noble n'est signalé habitant à Beaune.
Dans le
cadastre de 1664 rédigé par Mr Pierre Gros on parle à plusieurs reprises de la
tour du Mollard.
LA PESTE
Elle a fait
de nombreuses victimes à diverses reprises dans nos pays de montagne, les gens
redoutaient beaucoup cette épidémie.
Pour
lutter contre la contagion on mettait en œuvre les moyens médicaux,
hygiéniques et les spirituels :
-
dévotion à st Sébastien, à St Roch, vœux de
jouer le mystère de St Sébastien. On a gardé le souvenir de la peste de 1348,
(août, novembre)
-
En 1545 la peste fut apportée par les soldats
français revenant d'Italie.
Le jeune clerc et notaire Sébastien
Assier reçut de nombreux testaments à la demande des gens craignant la
contagion et la mort. Cette année on joue le mystère de St Sébastien. On avait demandé les services du Dr
Bourdon qui établit de sévères mesures d'hygiène. Ajoutons qu'en ces temps de
maladie contagieuse on enterrait les morts sur place près de leur lieu de
décès.
-
La peste fit de nouveau son apparition en
1565, on eut recours aux mêmes moyens de protection ; le danger écarté, en
action de grâce on rejoua aux frais de la communauté le mystère de St
Sébastien.
-
1595 même menace de la contagion, mêmes moyens
mis en œuvre, le mystère de St Sébastien est de nouveau joué.
-
1629 il y a menace de peste, Beaune est
suspect de contagion.
Le service
d'hygiène et de la santé se rend à Beaune chez le curé : Rd Claude Deléglise.
On interpelle à distance le prêtre soupçonné d'être atteint de la maladie. De
sa fenêtre le curé leur répond qu'il est fermement décidé à vivre et à mourir
dans son presbytère.
18
Le 27
septembre les gendarmes se sont transportés à cheval jusqu'au dessous de Villarzembran.
Ils ont
trouvé Jean Lazard et Antoine Assier syndics, accompagnées d'hte Louis
Plaisance, Pierre Plaisance, Sébastien Assier; vu le danger de la maladie on
organise des mesures de protection :
-
consigne de 10 jours pour les suspects, gardes
mis en place, interdiction de quitter le village.
Il n'y eut
pas de victimes cette année-là. L'année suivante 12 personnes périrent de la
peste.
Les gens
se souviendront longtemps de cette terrible année de la contagion.
MYSTERE DE SEBASTIEN
On a joué
plusieurs fois au moyen age des mystères dans nos paroisses de montagne. Il
fallait trouver un auteur pour le texte, des acteurs, des décors, un metteur en
scène, des finances. Tout cela n'était pas facile. A diverses reprises Beaune a
réussi cette difficile entreprise.
-
Nous sommes en 1545, la peste a fait son
apparition à Beaune.
On
a fait appel à Mr Philippe Bourdon pour le soin des malades et les mesures de
protection.
Le 13 décembre il y a réunion à la
sortie de la messe en présence du curial Pierre Arpiand de St Michel, on a fait
le vœu lors de la peste de jouer le mystère de St Sébastien. Cette
représentation a occasionné des dépenses.
On envisage de demander une
participation des familles par une levée de tailles. Voici que se manifestent
les opposants, ils disent n'avoir pas été consultés quand le dit voeu a été
fait, ils refusent de participer aux dépenses.
-
1564 au mois d'octobre, le 9, Claude Assier,
Jean Plaisance syndics sont présents à une réunion générale. Craignant
l'infection de la peste en vue d'obtenir la protection des manants et habitants
d'icelle infection ont voyé (fait vœu) de jouer et remonter le mystère de St
Sébastien au frais et au
19
dépend de la communauté. On prévoit d'utiliser les fonds de la confrérie du St Esprit pour couvrir une partie des dépenses.
-
1546 le 17 octobre 5 familles n'ont pas encore
payé leur part d'impôts. Nous voici en 1596, de nouveau on réunit une assemblée
générale, sont présents : Jean Lazard secrétaire, Louis Plaisance, Claude
Bellet syndics. Devant la menace de la peste on décide de rejouer le mystère de
St Sébastien. On aurait joué au )(Vile siècle à Beaune la vendition de St
Joseph. Nous ignorons les circonstances de cette représentation.
DOTS DE MARIAGE - COSTUMES DES FEMMES
Les
contrats de mariage, les inventaires nous éclairent un peu sur le costume des
dames dans les temps anciens.
En 1576
Antonie Pascal va épouser Jean Ferret de villarputier. Elle reçoit de son père
en dot 430 florins pour son trousseau conforme à la coutume du pays, la moitié
d'une vigne, un pré, ne terre, une safranière.
1588 -
Sébastien Assier en voie de mariage avec Symone Collombet du Noiray. Elle va
recevoir en dot : 621 florins, 6 linceuls, des robes de noce dont une robe
dessous bon drap bleu et manches de bon drap rouge.
1662 - une
fille Fecemaz du Mollard va épouser Daniel Costerg, elle est dotée de 700
florins, une vache et 2 veaux, 2 brebis et un trousseau à la coutume du pays.
1688 - un inventaire nous fait connaître le trousseau d'une dame : 6 bandeaux
(ceintures) de Brunettaz ayant bord de ville, 12 coiffes de fillet (fil), 16
gorgières (collerettes), l'une ayant le collet de lin et l'autre de toile du
pays.
1724 - il
y a projet de mariage entre Jeanne Deléglise de la Villette et François
Deléglise de Villarputier. Comme les charges du mariage sont difficiles à
supporter, la jeune fille va recevoir en dot : 3 robes de drap du pays, l'une
ayant les manches de bon drap, l'autre d'estant et une de demi laine, 7
tabliers de toile du pays et un de laine, 4 chemises, 5 gorgières, 5 coiffes
toile de lin, 2 corsets, un coffret en bois blanc fermant à clef, 2 linceuls
toile du pays, une brebis lactive et 30 livres.
20
1713 -
voici l'inventaire du trousseau de Françoise Deléglise : 3 robes de drap du pays
ayant corsage et les manches de bon drap, 2 chemisettes, 12 gorgières moitié
aile du pays moitié de mérier, 3 paires de draps, une paire de souliers, un
coffre sapin fermant à clef.
1801 -
consultons l'inventaire du trousseau de Christine Costerg : 2 robes de drap u
pays, des souliers, un tablier noir, un mouchoir de soie, un coffre, une table
de ailette, une coiffe fine et une grossière en toile du pays, des chemises,
des coiffes pour les fêtes, un tablier de bon drap bleu, une croix d'argent une
bague, dans un coffre une autre bague, une croix ; elle possède également de
nombreuses coiffes et tabliers dont plusieurs en soie.
CHASSE AUX LOUPS
Au XVIIIe
siècle nos pays de montagne étaient infestés de loups qui faisaient des ravages
dans les troupeaux.
La commune
encourageait la destruction de ces bêtes nuisibles.
Dans le
compte-rendu du syndic on trouve inscrite une dépense « achat de poudre et de
mèches pour aller chasser les bêtes farouches ».
Le 13
juillet 1779 on donne une prime à Humbert Charvoz qui vient de tuer 2 loups sur
le territoire de la commune.
CADASTRE
Afin
d'éviter les contestations concernant l'impôt, les difficultés du voisinage, de
faciliter les changements de propriétaires, peu à peu s'est établi, à partir du
XlVe siècle un cadastre ou état de biens.
Les terriers,
état de reconnaissances des dus au seigneur, étaient un ébauche du cadastre.
Ce
cadastre se perfectionnera plus tard.
21
-
le 13 mars 1569 nous avons une obligation de
170 florins par les syndics :Antoine Perret et Maurice Assier en
faveur de François Freynand dit Bloys, notaire à St Julien pour la confection
du cadastre et autres travaux dont il a été chargé par la communauté de Beaune.
-
En 1612 on envisage la rédaction d'un nouveau
cadastre en vue de la répartition équitable des impôts.
-
En 1663-64 la communauté confia le travail de
la rénovation du cadastre avec un salaire de 18 sols par jour à Mr Pierre Gros
de la Villette. Il fut aidé dans ce travail par Mr Pierre Perret clerc de
Beaune et 3 délégués prud'hommes. Chaque propriétaire fut invité à venir faire
la déclaration de ses biens. Le tout était supervisé par Grassis châtelain de
St Michel. Le 23 septembre Jean Perret et Jean François Deléglise demandèrent
l'intervention de Martin Procureur. Les difficultés allaient persister. En
1667, il y eut procès entre les syndics et Mrs Pierre Gros et André Gros.
Certains propriétaires refusaient de payer la taille pour avoir été surchargés
par la faute des estimateurs.
-
1729-30-31 on va rédiger un nouveau cadastre,
le 13 mai, il y a assemblée générale par devant Claude Fçois Clément lieutenant
du châtelain portant la nomination et l'estimation des biens fonciers.
Plusieurs hommes de Beaune furent embauchés pour la mensuration du territoire
de la commune. En 1730 ont travaillé au cadastre Claude et Michel Plaisance et
4 autres périodiquement.
-
En 1731 ont travaillé François Lazard Louis
Perret, Claude Plaisance et Jean-Michel Plaisance.
-
Le cadastre fut refait en 1827, ce cadastre
sarde se trouve en Mairie, il est encore consulté par des gens.
-
Il y eut, au début du siècle, un nouveau
cadastre plus précis avec plans au 10 millième.
22
REVOLUTION DE 1790
Le 7
février 1793, l'Administration française supprima les évêchés de Savoie. Les
prêtres qui refusaient la constitution civile du clergé eurent 8 jours pour
quitter le territoire. Suivirent 7 ans de persécution religieuse avec des
périodes d'accalmie. Les gens ont gardé un très mauvais souvenir de cette
période où les prêtres étaient pourchassés, traqués, menacés d'arrestation, de
prison et de déportation.
En 1856 est
décédé François Deléglise à l'âge de 86 ans, il a raconté souvent aux jeunes
les scènes tragiques de la Révolution dont il a été le témoin.
La plupart
des prêtres de Maurienne partirent au Piémont au mois de mars, avril 1793 en
passant par les montagnes enneigées du col de Bissorte.
Le curé de
la paroisse était Rd Sébastien Dupré, il avait 73 ans, il passa au mois de mars
par le col de Bissorte pour se réfugier de Vautre côté de la montagne. Cette
marche à travers la montagne enneigée l'éprouva terriblement II eut les pieds
gelés et arrive épuisé à Bardonnèche. Il restera 40 jours en traitement dans
cette ville et ne se remettra jamais complètement de cette épreuve.
Il fut
ensuite accueilli à Verceil par l'ancien évêque de Maurienne : Mgr de
Martigniana, il partageait la table de l'évêque avec Rd E Combet et attendit
avec patience la fin de la persécution, il ne devait jamais revoir sa chère
paroisse de Beaune. A son retour, il se réfugie à Montpascal auprès de sa
parenté, où il mourut le 27 Janvier 1799.
Ce fut le
neveu du curé : Rd Matthieu Dupré qui vient assez vite remplacer l'oncle à
Beaune pour le ministère paroissial ; jeune, courageux, il fait la navette
entre Beaune et Montpascal où il se cache avec la complicité de ses parents et
des gens du village.
Le 19
Novembre 1796, il écrit à son oncle à Verceil, il lui indique qu'il lui a
envoyé du linge (des chemises) et de l'argent (55 florins). L'année a été
excellente en vin, il se vend bien. Il a des difficultés concernant les biens
de la cure. Il espère rester à Beaune autant que les circonstances le lui
permettront. Il demande à son oncle de lui envoyer le plus tôt possible son
consentement pour faire des mariages et autres fonctions.
23
En 1796 au
mois de janvier Rd Matthieu habite à Beaune, il continue à se rendre assez
souvent à Montpascal, il est parfois remplacé à Beaune par le Rd Borges (1797).
Dès 1799
il est devenu officiellement coadjuteur de Beaune et l'année suivante, il sera
nommé recteur.
Les
paroissiens de Beaune en 1793-94-95 baptisaient leurs enfants à leur naissance.
A l'occasion du passage clandestin d'un prêtre, en cachette on lui portait ces
enfants pour les cérémonies. C'est également Jean-Baptiste Clément qui va se
distinguer dans tout le canton par son dévouement et son courage pendant ces
années difficiles.
Pour les
mariages, on allait à la mairie devant les officiers d'état civil pour les
formalités. A la première occasion on se rendait en cachette à St-Martin d'Arc
ou à Valmeinier pour recevoir la bénédiction du prêtre.
Les biens
de la paroisse : biens de la cure, fondations pieuses, biens des chapelles et
des confréries furent vendus en enchères publiques au profit de la nation.
Dans les
années qui suivirent 1800, les curés s'efforcèrent avec le consentement des
acquéreurs, de les restituer à leurs anciens propriétaires.
Cette
opération demanda de la fermeté, de la diplomatie, de la patience.
Il y eut
dans le patrimoine de la paroisse quelques pertes mais l'essentiel des
donations, fondations, propriétés furent récupérées.
24
MORTS A LA GUERRE
En 1848
sont morts à la guerre contre l'Autriche : Félix Perret, Joseph Assier, et
Jean-Bte Arnaud.
En 1849 la
guerre reprend Charles Albert est vaincu par les Autrichiens.
Sont
victimes de cette guerre : Lucien Assier, Théodule Assier, Victor Assier, des
suites de la maladie.
GUERRE. DE
1914-18 GUERRE 1939-45
Dufour
J.B. de Cn
Dufour
J.B. de Fçois Chaumaz
Pierre
Perret
Jean-Louis Chaumaz
Henri
Assier
François Lazard
Henri
Assier As Costerg
Emile
Belles Jh
François
Plaisance
J.B.
Bellet
Dominique Fçois
Perret Jh
LES PAUVRES
Les
pauvres étaient nombreux au Moyen Age dépourvus de propriétés foncières, de
bétail, de travail rémunéré, des familles étaient condamnées à la misère, à la
mendicité pour de nombreuses années.
Dans nos paroisses
on avait la préoccupation de secourir les malheureux.
La plus
ancienne confrérie, celle du St-Esprit fut créée pour leur venir en aide, leur
offrir tous les ans, aux fêtes de la Pentecôte, un bon repas ; et ce dès le
Même siècle.
Dans les
testaments on faisait la part des pauvres. Ils étaient invités à la sépulture
et recevaient parfois vêtements, toujours pain, nourriture, repas.
Le
recensement de 1561 nous indique qu'il y avait à Beaune 39 familles pauvres. Ce
nombre va lentement et progressivement diminuer.
Dans le
recensement de 1717 on nous dit que Jacques Collombet va mendier avec une femme et ses enfants, ainsi que les sœurs Jeanne et Marie Lazard, Marie
25
Fécemaz et
sa fille. Font de même Gabriel Exchallier et son garçon, Jean Bellet et Blaise
Chatelard. On recense cette année là dans la commune 20 pauvres.
Au
recensement de 1783 on ne signale que 2 mendiants.
Dès le
XVIème siècle dans les testaments habituellement un don est prévu en faveur des
défavorisés.
1546 - 20
janvier, dans son codicille, Laurent Assier demande une aumône à 30 pauvres
1566 -
c'est Pierre Bellet de Planvillard qui fait son testament : pour sa sépulture
on donnera le repas à 30 pauvres
1588 - 31
mars, Pierre Jacquier de Villarputier demande une aumône, y être employées 6
quartes de fèves en soupe dûment condée au beurre, 6 quartes de seigle pour le
pain des pauvres.
1596 - Hte
Claude Bellet demande pour sa sépulture une offrande de 12 quartes de fèves et
seigle pour la soupe et le pain. On y ajoutera le vin pour les pauvres. 1641 -
Rd Claude Albrieux commande une aumône aux pauvres à l'occasion de sa
sépulture, y employer 16 quartes de seigle pour le pain et 12 quartes de fèves
pour le potage.
1711 -
testament de Rd Claude Dufour, il veut que 6 pauvres accompagnent son corps le
jour de sa sépulture. On leur donnera une aulne de drap qu'ils porteront sur
leur épaule. Ils veilleront son corps à l'église. Pendant la neuvaine on leur
servira tous les jours un repas. On distribuera aux pauvres de la paroisse 100
quartes de seigle et fèves.
On donnera
à chaque famille suivant sa nécessité.
26
EMIGRATION
Dès le
début du XVIllème s, les départs ont commencé
1716 - le
5 octobre sont absents de la commune 9 hommes et 13 jeunes gens.
1754 -
Jean-Pierre Plaisance demande ses papiers en vue d'un mariage, il est resté
domestique 4 ans dans la paroisse de Villerborgin (Sens) et 3 ans dans la même
région à Rouet
1783 - le
1 Juillet le recensement nous donne des renseignements très précis sur les
émigrés, qui vont négocier en France : Matthieu Chatelard, Simon Plaisance, 5
mois l'hiver (ainsi que Joseph Arnaud) Gabriel et Jean Plaisance, François
Dufour et parfois François Buffaz, Jean Buffaz, Bartistin Assier, Louis Perret,
Célestin Perret, et son frère Martin Assier, Augustine et Marcel Plaisance.
Vont
mendier Joseph Perret et son fils, vont tirer le chanvre André Deléglise,
François Richard, Jean-Pierre Assier et Victor Assier. Va ramoner Victor
Assier. Vont tenir l'école en Tarentaise Gabriel Assier et Noé Perret.
Ne sont
pas revenus : François Perret depuis 3 ans, Jean Buffaz depuis 6 ans, Claude
Perret et Alexis Assier depuis 2 ans.
De plus
sont en service à l'année plusieurs jeunes comme domestiques.
Il y a des
jeunes filles en service à St-Michel, St-André, St-Julien, Aussois, Bramans.
Quelques hommes vont travailler en haute maurienne
Ce
mouvement d'émigration s'est amplifié considérablement depuis le début du
siècle. Un siècle plus tard, le même mouvement continue sa progression. Le
journal de Louis François Perret nous donne quelques renseignements sur ces
nouveaux émigrés.
1828 -
Claude Perret, cordonnier est domicilié à Troyes, il en est de même pour
Sébastien Perret, concierge à la Préfecture, Hilaire Perret épicier et Alexis
Perret tisserand.
1857 -
Jean-Baptiste Perret est parti pour Lyon où il s'est marié
1858 -
décès à Lyon d'Amédée Assier 26 ans. Décès à Lyon de François Perret, il habite
cette ville depuis 20 ans exerçant la profession de fabriquant de plombs pour
la soie. Il faisait travailler plusieurs ouvriers et recueillait souvent les
jeunes qui pour la lem fois arrivaient à Lyon.
27
Beaucoup
de jeunes faisaient carrière dans l'armée sarde. Joseph Perret caporal, puis
sergent a fait la guerre de Crimée. En 1851, il est parti au service du Piémont
ce fut sa bonne conduite qui lui valut les épaulettes. Il est passé au service
de la France lors de l'annexion.
1860 - le
colonel Perret marié à une Italienne du Coni est en garnison à Alexandrie. Il
opte pour l'Italie.
1864 -
sépulture d'Aimable Charvoz du Grand Village, lieutenant d'infanterie au 103e
de ligne (36 ans)
1866 - le
8 mai sépulture d'Arnaud Félix du grand village, ancien militaire de Victor-EmmanueL
Il avait acquis une certaine aisance.
Il y eut
des départs vers l'Afrique et l'Amérique.
1860 -
Joseph Deléglise accompagné de sa femme et de ses 5 enfants, après avoir vendu
tous ses biens est parti pour la colonie de St-Joseph en Amérique du Sud. 1861 -
un grand nombre de familles qui s'étaient expatriées pour l'Amérique sont très
malheureuses, elles aimeraient revenir.
1860 -
départ pour l'Afrique de Jh Fçois Assier avec sa femme et ses deux enfants.
1865 - Isidore Bellet après avoir vendu maison et jardin a quitté Beaune avec
sa femme et son fils.
28
PRESBYTERE
Nous
sommes en 1492 Messire Hugonnet Boccard, curé, fait son testament en présence
de Jacques Charvoz, Claude Lazard, Pierre Lazard, Gabriel Germain, Mermet Gros
de la Villette, témoins des notaires Thomas Jobert de St-André et Jean Thomas
Gros de la Villette. Ce testament est rédigé dans la cure de Beaune, dans la
chambre contre le chemin public et le cimetière.
-
Cet ancien presbytère était construit à
proximité de l'église au Sud-Ouest. Cette maison presbyte, à l'image des
maisons de l'époque, était bien pauvre. Un inventaire de 1677 nous indique
qu'il se composait d'une cuisine avec son foyer et son kemacle à 3 branches, à
côté du presbytère un grenier, une chambre proche de l'entrée avec lit de bois
et paillasse, une chambre communiquant avec la cuisine appelée Poêle, dessous
la cuisine un sertour (cave). Il y avait également une grange et une étable.
-
En 1698 Rd Claude Dufour curé signale que son
habitation est caduque, construite mn- tut terrain sujet à éboulement
-
A son arrivée à Beaune comme curé en 1747, Rd
Sébastien Dupré trouve une maison délabrée ayant besoin de réparations
urgentes. B faudrait refaire le plancher de la chambre qui est au fond du
premier appartement, au dessous du grenier, la muraille du midi menace ruine,
la muraille du levant est mauvaise. Il faut refaire le plancher du poêle soit du
membre (chambre) qui est plein pied de la cuisine. La voûte est fendue vers
l'entrée de la cave ; les deux portes de l'écurie sont à refaire ainsi que le
suel. La muraille du couchant du petit écurie est en mauvais état.
Des
travaux importants furent entrepris et réalisés dans les années qui suivirent.
-
Vers 1803,1e manuscrit Morard nous indique
qu'il existe dans la cour du presbytère une borne indiquant les limites des
communes de Beaune au nord ; St-Michel et St-Martin au sud.
-
En 1818 ce vieux presbytère était en ruine, il
était urgent de le reconstruire. C'est alors qu'au nom des habitants du Grand
Village Joseph Costerg et Laurent Troccaz adressèrent à l'archevêque de
Chambéry une
29
supplique en vue de la reconstruction d'un presbytère et de l'église paroissiale à proximité de ce village. Ils s'engagèrent à financer ces constructions, cette demande était signée du syndic Assier.
-
Le 16 décembre, les habitants des villages de
l'église, de Villarzembran et du Mollard adressèrent une demande rédigée par
Francoz notaire. Ils offrent pour construction de la maison du curé un terrain
plat à proximité de l'église, ainsi qu'un emplacement pour le jardin de la
cure. Ils s'engagent comme ceux de Villarputier à construire un nouveau
presbytère à leur frais.
-
Le 11 février Monseigneur désigne une
commission d'experts. Le 22 ils se rendent à Beaune pour une visite des lieux,
un rapport est rédigé. On fait appel à des arbitres de St-MicheL On écoute le
témoignage de Barthélemy Ravier et de Etienne Plaisance sur l'église de Beaune.
-
Finalement, on s'oriente vers la solution de
rebâtir au village de l'église ce qui fut fait en 1820.
-
On aménagea une salle commune dans ce nouveau
bâtiment Cest la presbytère actuel, il y eut des travaux de réparation en 1863
pour 413 F. En 1873 on creuse une citerne.
-
En 1874 on construisit le bacher.
-
En 1879 on entoure d'un mur le Jardin et on
construisit le portail d'entrée.
30
MAISONS ANCIENNES
-les
maisons anciennes étaient bien pauvres, le mobilier très élémentaire. Le
progrès dans l'habitation ne se fera que très lentement.
Ces
maisons étaient couvertes de lauzes ; pour le mortier on construisait, au début
des travaux,un four ou raffour pour cuire le gypse ou la chaux devant servir
pour le mortier.
En 1656
dans le contrat pour la construction du choeur de l'église, on prévoit la
construction d'un raffoui pour la chaux et des lauzes pour le toit.
Ce travail
sera fait par corvée.
-consultons
l'inventaire des biens d'hte François Lazard en 1708. Il nous donne une idée du
mobilier de l'époque :
« 1 seau
en bois, 2 faux, 6 assiettes et 6 écuelles et cuillères en bois, une casserole
airain blanc, un casson de laiton, une poche de fer percée, des pots, un pot à
feu de métal, 1 brun, 5 chaudrons, des seilles, une lampe de letton » ; nous
trouvons 2 lits de bois sans paillasse, à la grange un vent à venter le blé, au
grenier une arche contenant 12 quartes fèves, pois, lentilles ; à l'écurie : 3
vaches, une bourrique, 2 veaux, 1 génisse, 4 brebis.
-nous
avons un autre inventaire en date du 5 avril 1733 des biens de Michel Assier.
Dans la
cuisine, il y a une crémaillère à 3 branches, une arche en bois, fermant à
clef, un pétrissoir avec un couvercle, un vieux lit bois sapin, 2 chaudrons, 3
petits chaudron, une oule métal, un brun de fer, 3 pots, une casse d'airain,
une lampe laiton, une cuillère percée, un demi pot d'étain, une poêle à frire,
une paire de jougs garni de ses fers, 3 faucilles, 8 écuelles en bois, 18
tranchoirs de bois, 5 petits plats de bois, une quarte à mesurer le blé, une
couverte drap du pays ; à la grange un araroz à bœuf.
-au début
du XVIIIème siècle il y avait encore des maisons sans cheminées. 1727 une
requête est adressée par 6 habitants au juge-mage de Maurienne : ils demandent
la permission de couper du bois dans la forêt pour alimenter les fourneaux à
gypse en vue de la construction des cheminées pour leurs
31
maisons,
lesquelles en sont dépourvues, ce qui est cause de danger pour les voisins.
GRANGES ISOLEES
Il y avait
autrefois des granges isolées au milieu des champs et des prés. Pendant la
belle saison, la période des foins et des moissons, les gens pressés par le
travail y déposaient leurs récoltes. L'automne et l'hiver venus, ils allaient
chercher ces récoltes pour les conduire au village.
Le comte
Humbert le qui régna de 1091 à 1103 donna au chapitre de Maurienne des biens or
fiefs à Villarbernon, à Beaune, La Traversez, Montbéranger au Châtel.
Le comte
Thomas en 1879 donna une chavanerie et une ferme à Villarputier à ce même
chapitre de la Cathédrale.
Il y
eutsemble bitcles seigneurs qui avaient des fermes à Beaune avec écuries et
granges. Elles servaient à leurs fermiers pour l'exploitation des domaines et
le stockage des dus par les gens comme les redevances en tâches.
1515 une
reconnaissance des habitants du Mollard précise que leur chavanerie s'étend de
la grange Barnot jusqu'à la ruine de Planvillard (en faveur des manuels
d'Aiguebelle)
32
EGLISE
Cette
église est placée sous le patronage de N.D. de l'Assomption.
On peut
s'interroger sur la date de sa construction, sur son fondateur, sur le choix
d'un emplacement en dehors des villages de la commune ; nous n'avons aucune
réponse valable à ces questions.
Ce que nous
savons, c'est que dès le XIIème siècle, elle est sous le patronage des
chanoines de St-Jean.
1503 -
Claude Fécémaz, syndic au nom de la communauté, va passer commande à Pierre de
Baumaz, écrivain de forme d'un libre pour les chantres.
1518 -
L'église est reconstruite, un devis est passé par Maurice Buffet, Louis Girard
et Antoine Bertrand de St-Julien.
Le 28 mars
de l'année suivante les 3 constructeurs reconnaissent avoir reçu des syndics la
somme de 20 florins d'or pour le solde de leur travail. L'acte est passé dans
le cimetière et enregistré par un notaire du pays : Michel Fécemaz.
1544 -
Dans son testament du 8 novembre Bertrand Deléglise lègue 20 florins pour la
réparation du grand autel.
1627 - le
15-17 juin au cours d'une visite pastorale Mgr Bobba demande l'agrandissement
du choeur, il demande également que les loges ou tribunes qui sont au dessus du
vestibule soient abbatues. Outre le grand autel il y avait à cette époque
l'autel St-Antoine et l'autel N.D.
1636- Le
22 août Antoine Assier dans son testament lègue 50 florins pour la réparation
de l'église.
1656 - Le
16 avril Blaise Assier, Jean Arnold, syndics, messire Claude Albrieux, curé
donne à prix-fait à Gabriel Bellet, Gabriel Lazard, Gabriel Richard et Julien
attifez tous de Beaune, maîtres, maçons et charpentiers de constituer et
réédifier le choeur de l'église paroissiale. Les gens amèneront les matériaux à
pied d'oeuvre. Le chœur sera fait en forme canée, les maçons feront 2 fenêtres
dans le chœur. La commune fournira le bois nécessaire. La
33
communauté
assurera le port des bois et des lauzes, le travail sera effectué dans les 3
mois à compter du Pr mai, le prix-fait s'élève à 480 florins.
Rd
Albrieux promet de verser 400 florins provenant du légat de Jacquemmoz Grange
Vve de Marton Romolon de la Villette et 80 florins sur un don fait par
Michelette Vve de Denis Bellet de l'Etraz.
1657 - il
y eut une donation importante reçue par le curé Albrieux pour la chapelle de
N.D. de Carmes faite par Jeanne fille de Jean Plaisance.
Pour
meubler ce nouveau choeur de l'église on fit appel à un sculpteur pour le
retable. On peut penser que le réalisateur en fut J.M. Molino de la Valsesia en
Italie. Le retable de Beaune a de grande ressemblance avec celui construit à la
même époque à N.D. de la Vie en Tarentaise.
1700 - on
confia à Sébastien Rosaz, Berhard Flandrin, Jean Simon Maîtres sculpteurs et
doreurs de Termignon le soin de colorier et dorer le Maître autel nouvellement
construit
1717 -
Dans son testament Rd Claude Dufour lègue 200 livres pour la construction d'un
autel en l'honneur de St-Claude, cet autel sera construit en 1726.
1727 -
Louis Borellin, sculpteur de St-André, dore les autels du St-Rosaire¬Carmes de
St-Sébastien et de St-Claude.
1758 - On
achète un reliquaire à Troyes, il porte les noms de ses donateurs : J. Fçois
Perret, Jean Perret, Jacques Perret Jean Buffet, Jean Aclel, Henri Luison fécit
1758.
1759 - Le
ln juillet Mgr de Martiniana consacre l'autel majeur, celui du
St¬Rosaire-Carmes.
1765 - on
refait le toit de l'église, cette date est inscrite sur la poutre centrale
au-dessus de la porte d'entrée.
1785-86 -
un prix-fait est passé avec Giaccomo Martello sculpteur à St-Jean pour un
retable à l'église.
1790 - le
25 avril au cours de sa visite pastorale Mgr demande de voûter la nef de
l'église (le lambris est en très mauvais état)
1805 - on
refait la voûte de l'église, ce travail est confié à Joachim Prarioz.
34
1819 -
lors de la visite pastorale, on note que le choeur est en forme de rotonde, il
y a une tribune dans l'église, il y a 5 autels, la voûte est ornée de
peintures.
1806 -
C'est Joseph Dufour qui lors des travaux de la voûte à démonté et remonté les
autels, il sculpte le pupitre en bois noyer qui se trouve actuellement dans le chœur
1829 - le
retable de St-Claude et celui de St-Sébastien sont vendus à Orelle, modifiés
ils serviront à orner la chapelle de Poucet.
On refait
l'autel de St-Claude, du Sacré-cœur, une souscription est ouverte pour couvrir
les dépenses.
1830 -
Charles Taravel, maître peintre de St-Jean, reçoit 154 livres pour le mérite
des différents tableaux et statues réparés. La même année Jean-Baptiste Court
menuisier à St-Michel va entreprendre toute une série de travaux de menuiserie
avec du beau noyer.
Il refait
le tombeau et le marchepied de l'autel du Sacré-coeur et celui du Rosaire.
1835 - il
refait les balustrades des autels ainsi que 12 bancs en noyer. 1837 - il met en
place le banc des chantres.
1842 - il
refait la porte de l'église et les
confessionnaux.
1843 - ce
sont les fonts baptismaux et l'armoire de la bannière qui seront construits.
1844 - on
verse 22 livres à Joachim Prarioz pour des travaux du vestibule de l'église.
1851 - on
achète une nouvelle statue de la Vierge.
1853 - le
29 juin on paye 350 livres à Charles Prarioz pour le blanchissage et les
peintures.
1858 - on
verse 124 livres aux frères Janutelle tailleurs de pierres pour les bénitiers.
1862 - on
dépense 150 livres pour un lustre. En 1875 à la suite d'un don de Eustache
Chatelard de Lyon, on achète deux nouveaux lustres.
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Regardons
le maître-autel nous y voyons les statues de St-Ambroise, évêque de Milan,
celle de St-Jean Baptiste patron du diocèse. Le tableau central est l'ouvre de
Dufour de St-Michel ; il représente la Vierge de l'Assomption patronne de la
paroisse, ST-Pierre et St-Paul apôtres.
On peut
penser que le tableau de l'autel St-Rosaire-Carmes est également un Dufour.
LE CLOCHER
Il est
dans le style des églises de haute maurienne, la flèche est très élancée
construite en tuf avec 4 cornes surmontée du coq gaulois et de la croix.
Nous
ignorons à quelle époque il a été construit, on dit que la flèche a été démolie
pendant la révolution et reconstruite plus tard. En 1798 au mois de novembre on
dépense 31 francs et 4 sols pour fers, clous, et coq du clocher. L'horloge
ancienne était un don d'Eustache Chatelard en 1875.
Cette
horloge et la flèche ont été détruites par la foudre le 14 août 1970. L'année
suivante la municipalité a restauré le clocher et fait installer une horloge
électrique. Voici quelques renseignements concernant les cloches :
La 1ère en
1808 Meunier fécit Perret maire, Perret marraine, Thorain recteur.
La 4ème en
1808 Meunier fondeur m'a fait, Plaisance parrain.
La 2ème en
1737 B. Arnaud fecit, St-Laurent priez pour nous, curé Jean-Claude Deléglise.
Cette
cloche, suivant la technique de l'époque a été coulée sur place à Beaune. Les
gens fournirent bois, sable, et les matériaux nécessaires pour cette opération.
La 3ème
1697 Ste-Anne priez pour nous, Rd Claude Dufour curé.
36
CIMETIERE
Suivant la
coutume, le cimetière s'établit autour de l'église dès le moyen âge, après l'an
mille. Dans une période plus ancienne et plus tard en cas d'épidémie, celle de
la peste en particulier/on enterrait les morts dans les champs à proximité des
maisons.
Pendant
longtemps, il n'y eut pas de clôture autour du cimetière. Le cimetière était
beaucoup plus étendu qu'à l'heure actuelle.
C'est au
cimetière, à la sortie de la messe que se réunissait autrefois l'assemblée
générale des communiers,chaque fois qu'une décision importante était à
adopter; il n'y avait pas, à cette époque, de maison communale, de mairie pour
les réunions.
Quant aux
prêtres ils avaient leurs lieux de sépulture dans l'église, dans la nef ; à
l'entrée du chœur sous la croix.
C'est
ainsi que le 23 novembre 1741 dans son testament, Rd Claude Dufour, curé,
demande sa sépulture dans la l'église suivant la coutume des prêtres.
Le 19
octobre 1745 Rd Jean Deléglise veut sa sépulture sous le crucifix.
En 1844 Rd
Claude François Dufour choisit sa sépulture dans l'église du village.
Plus tard
les prêtres eurent leur sépulture dans le cimetière au milieu de leurs
paroissiens. Dès 1820, puis en 1861 et surtout en 1870 on entreprit des travaux
importants pour clôturer le cimetière avec des murs. Les portes d'entrée furent
construites en 1870.
LES CHAPELLES
CHAPELLE
DU MOLLARD
Nous
ignorons la date de .sa construction. Nous savons que dès le XVlème siècle, les
gens peuvent y prier.
Elle est
dédiée à St-Félix martyr de Rome, mort vers 303, sa fête se célébrait le 30
août. En 1627 lors de la visite pastorale, Monseigneur signale qu'elle est
37
malpropre,
mal bâtie, presque en ruine. D y eut des travaux de réfection importants en
1643. Il nous reste de cette époque 2 petits tableaux représentant
l'Annonciation.
En 1760 ;
le 2.3 juillet il y a de nouveau une visite pastorale, la chapelle se trouve
dans un état lamentable, elle est interdite au culte. Dès l'année suivante, des
travaux sont entrepris et achevés. Les gens du village demandent à l'Evéque
l'autorisation du rétablissement du culte dans cette chapelle.
Le tableau
central de l'autel représente la Sainte-Vierge entourée de ses anges (N.D. de
l'Assomption patronne de la paroisse) dans le bas du tableau il y a trois
saints.
CHAPELLE
ST ANTOINE DU GRAND VILLAGE
C'est la
plus grande, la plus riche et la plus ancienne des chapelles du village. On
ignore la date de sa construction : elle semble se situer au cours du XVème
siècle. Elle a été bâtie par les gens du village en l'honneur de St-Antoine,
abbé, ermite en haute Egypte mort en 356.
Dès le
moyen-âge St-Antoine a été choisi par les paysans comme protecteur des animaux.
Sa fête se célèbre le 17 janvier. Anciennement on sortait les mulets des
écuries pour les faire bénir, après la messe.
En 1492,
le 25 mai Hugonnet Boccard curé fait son testament il donne en faveur de la
chapelle des messes et une cloche.
1596 il y
a fondation des messes par Claude Bellet.
Voici
l'état de la chapelle en 1700 au moment de la visite pastorale. Cette chapelle
est dotée d'une petite cloche, le balustre qui ferme le choeur est trop clair,
la nef n'est pas fermée, les portes restent ouvertes, le bétail entre. 1713 il
y a assemblée des gens du village ; 36 familles sont représentées.
On
envisage de rebâtir la.chapelle sur un nouvel emplacement près de la maison de
la confrérie. Une demande est envoyée à l'Evêché. « A Mr le vicaire général et
official de l'Eveque de Maurienne… suppliant humblement les syndics,
conseillers et autres habitants du village de Villarpurtier… disant
38
que la
chapelle de leur village, érigée sous le vocable de St Antoine, se trouve en
très mauvais état, soit pour être trop petite en égard au grand village, soit
pour être fort malpropre et désirant la mettre en meilleur état, ce qu'ils ne
peuvent faire sans la changer de place. Et comme une grange appartenant à hte
Joseph Perret située près de la dite chapelle se trouverait fort propre pour y
construire une nouvelle chapelle. A quoi le dit Perret consentirait pourvu
qu'il lui fût permis de faire sa maison dans le bâtiment de la sus dite
chapelle. C'est pourquoi ils recoururent à vous à ce qu'il plaise leur permette
de faire le dit change.. et comme les habitants ne peuvent continuellement
travailler les jours ouvriers à la dite chapelle à cause de la récolte qu'il
faut ramasser, ils vous supplient qu'il leur soit permis de travailler les
jours de fêtes et de dimanches après tous les offices... »
La
permission demandée fut accordée. La nouvelle chapelle fut construite par les
gens du village. On fit appel à un sculpteur pour le retable ; le tout fut
achevé en 1721; l'ensemble de ce retable a une très grande valeur artistique.
Nous n'en connaissons pas l'auteur, peut être Bernard de St-Jean.
Dans le
haut est représenté le Père Etemel entouré des anges. Plus bas nous trouvons
les stautes de St-Grat protecteur des récoltes, St-Antoine protecteur du
bétail, la Sainte-Vierge avec sa mère et son fils.
Le tableau
représente la Vierge de l'Assomption entourée des anges, St-Pierre et
St-Antoine. C'est un ex-voto de Pierre Carin en 1668 (ce tableau provient
certainement de l'ancienne chapelle)
Nous
trouvons dans cette chapelle un tableau de St-Thomas. Le 21 Décembre 1740 les
habitants du village ont été menacés d'inondations par les débordements du
torrent proche du village. On prit l'habitude de célébrer annuellement une
messe en l'honneur de ce saint pour lui demander la protection du village.
Nous voici
en 1850 de nombreuses réparations s'avéraient nécessaires : murs, toiture,
voûte. Les procureurs de la chapelle demandèrent à l'intendant de Mne
l'autorisation d'organiser des corvées. Les murs haussés d'un mètre. On
39
construisit
la voûte, on perça deux fenêtres, on couvrit en lauzes. Tous les gens du
village participèrent avec empressement aux travaux.
1858 - Les
travaux s'achevèrent avec la réfection des peintures par Charles Prarioz. On
acheta les nouvelles statues de St-Joseph et de la Ste-Vierge. Quand au
clocher, sa flèche aurait été construite vers 1800 par Fçois Deléglise. La
cloche est un don d'Eustache Chatelard, elle a été fondue à Lyon en 1863, elle
porte les inscriptions : magnificat anima mea Domini ; par les soins de Mr
Eustache Chatelard. Je m'appelle Anne-Françoise, Parrain : Jean-Baptiste
Dufour, Marraine : Anne-Françoise Perret. Denis Perret et Jean-Baptiste Perret
administrateurs du Grand Villarge. St-Antoine, priez pour nous.
CHAPELLE
DE VILLARZEMBRAN
Elle a été
construite en l'honneur de St-Matthieu, apôtre. Sa fête se célèbre le 21
Septembre.
A
l'origine de cette chapelle il y a eu la fondation Matthieu Assier le 8
septembre 1544. En 1746, de nombreuses messes se célébraient au village. Nous y
trouvons un joli retable en bois polychrome et doré, des petites statues de
St-Matthieu et St-Roch, St-Sébastien, le tableau représente la Ste-Vierge de
l'Assomption, ST-Matthieu et St-Sébastien, l'ensemble daterait du XVIIente
siècle ou début XVIllème(au dos : peint par Dufour 1730).
La statue
de St-Bernard de Menton semble être celle qui ornait l'oratoire de l'entrée du
village, il a disparu vers 1700 et remplacé par une croix.
C'est en
1856 que l'on fit des travaux de restauration et que l'on confie à Charles
Prarioz le soin de refaire les peintures
CHAPELLE
DE PLANVILLARD
Elle est
sous le patronage de St-Isidore patron des laboureurs.
Ce saint a
vécu à Séville en Espagne de 570 à 636, il est Docteur de l'Eglise).
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Dans son
testament de 1546 Laurent Assier a fait un don pour la construction d’une
chapelle dans le délai de 8 ans pour sa maintenance et des messes à aquitter.
En 1614 le
14 Janvier Antoine Assier fonde une messe.
1658, la
chapelle est en ruine, les gens du village prennent la décision de la reconstruire
sur un nouvel emplacement. Il y eut des opposants qui saient de participer aux
travaux et au financement, on fit appel au vicaire génaral de Maurienne.
Il convoque
les contestataires afin de s'informer des motifs de leur attitude.
En 1673
les travaux étaient achevés . Claude Gros syndic, Jean Bellet, Gabriel Bellet,
Jacquemmoz Bellet, Blaise Assier, Jean Pascal adressent une supplique gr
Hercule de Berzetti demandant l'autorisation pour le curé de bénir la nouvelle
chapelle.
1734, le
14 janvier Lazard a colorié le retable de la chapelle qui venait sans doute
d'être refait.
1851 - la
chapelle menace ruine, un prix-fait est passé avec Joachim Prarioz maître-maçon
de St-Michel pour sa réfection, les gens s'engagent à fournir pierres et sable.
1897 - Pierre
Pellet refait le dallage.
1921 - le
toit est remis à neuf
1927 - on achète une nouvelle cloche chez Paccard à
Annecy, Mgr Grumel participe à la dépense de 100 F.
En haut du
retable nous trouvons le Père Eternel avec les anges. De chaque côté les
statues de St-Jacques et de St-Isidore. Sur le tableau sont peints : la Ste Vierge,
St Joseph, St Antoine, St Isidore, St Jacques.
N.D. DES
VICTOIRES
Cette
magnifique chapelle a été construite en 1869, celui qui en a été le fondateur
Pierre Dufour de Villarzembran. Les gens ont participé à cette contruction en
assurant le transport des matériaux : pierres, sable, bois.
41
L'architecte
et le constructeur Charles Prarioz, nous lui devons de tombreuses chapelles
dans le même style dans la région.
En 1920
sous l'impulsion de Jean-Baptiste Mollaret curé, on fit de tombreuses
réparations importantes.
En 1973
par les soins de la municipalité de St-Michel-Beaune le toit a été refait en
tôles. Ce sont les ouvriers de l'entreprise ravier qui ont réalisé ce rayait
difficile. Cette chapelle a un style original qui a sa valeur. A l'intérieur,
tous trouvons un autel principal et deux autels latéraux.
A l'autel
central il y a une statue de la Ste-Vierge et de l'enfant Jésus, sur le côté
une statuette de St-Louis de Gonzague patron de la jeunesse, une tatuette de
St-Antoine de Padoue. Au bas de l'autel est représentée l'Annonciation.
A l'entrée
du Choeur il y a les statues de St-Pierre et de St-Paul. Du côté Evangile a été
installé un autel en l'honneur de St-Pierre et en face un autel le la Passion :
Marie présente la croix à Jésus.
CHAPELLES
ET ORATOIRES DISPARUS
Il y avait
au XVIème siècle à proximité de l'église une chapelle dédiée à St-ébastien, protecteur
contre la peste.
In 1627
Mgr Bobba, au cours de sa visite pastorale note que cette chapelle est nie aux
biens de la cure, il demande d'agrandir l'autel du pied.
En 1629 le
29 septembre, Jean Plaisance de la Villette craignant le mal ontagieux fonde 2
messes à la chapelle de St-Sébastien proche de l'église. Cete chapelle semble
avoir disparu au début du XIXème siècle quand on ntreprit des travaux au
cimetière.
1637
Pierre Gros notaire a passé un acte à Planvillard devant l'oratoire de St François.
A l'entrée
de Villarzembran il y avait un oratoire en l'honneur de St-Bernard De Menthon.
En 1700 on envisage d'y refaire des travaux de réparation. Lors de la visite
pastorale de 1770 Mgr demande de le démolir et de le remplacer par une croix.
42
En 1700 on
mentionne un oratoire en l'honneur de N.D. de pitié, à l'entrée du village de
Villarputier, il a besoin de réparations.
43
CROIX
CROIX EN
PIERRE TAILLEE DEVANT L'EGLISE
Cette
magnifique croix a une histoire qui mérite d'être connue. Ecoutons un témoin de
l'époque, un instituteur Louis-François Perret :
« On fit
cette année (1851) la crobc de pierre qui est devant l'église. Toute la commune
fut convoquée pour aller chercher la colonne qui était encore toute brute...qui
était à la grande route en bas de Saint-Martin, laquelle venait des « Casses »
d'Orelle.
On ne peut
dire la peine que nous eûmes pour traîner cette pierre par une montée si
rapide, mais le courage qui nous animait et l'honneur de ne pas rester en
chemin nous fit trouver des forces extraordinaires et, finalement nous
arrivâmes à destination à la tombée de la nuit. Nous fûmes restaurés aux frais
de la fabrique.
Le 24
décembre la fabrique délivre 23 livres 75 à Grégoire Dufour pour frais de
transport pour la croix qui sera placée devant l'église.
La taille
de la colonne fut confiée aux frères Tosio, tailleurs de pierres, à la suite
d'un prix-fait passé avec la communauté de Beaune. Le 13 décembre ils reçoivent
160 livres pour ce travail.
Ce fut
Sellette, mécanicien d'Orelle, qui confectionna la croix en fer qui devait
surmonter la colonne. Le 12 août 1852 il reçoit 52 livres pour le mérite de son
travail.
La mise en
place de l'ensemble de la croix fut confiée à Charles Prarioz, maître-maçon. Le
8 novembre il reçoit 19 livres 55 pour sept journées employées à ce travail.
En 1861,
cette belle croix fut choisie comme souvenir de la mission. On grava la date de
l'année sur le piédestal.
Admirons
la foi et le courage des gens de cette époque.
44
CONFERIES
La
confrérie du St Esprit
C'est la
plus ancienne des confréries du village. Nous savons qu'elle existait dès le
XlVème siècle.
Cette
confrérie avait un but charitable. Elle veillait à offrir un repas convenable
aux pauvres à l'occasion des fêtes de Pentecôte.
Des dons
nombreux et généreux furent faits par des gens au cours des siècles, surtout en
période d'épidémies, en faveur de cette confrérie qui était très populaire.
Elle était gérée par les gens du village.
Les
responsables de la confrérie bien vite acceptèrent avec joie de participer à ce
repas fraterneL Chaque village voulut se doter de sa confrérie.
Un
document de 1384, signé par Bernard Plaisance, nous mentionne la confrérie de
Beaune et celle de la Villette.
Villarputier
et Villarzembran avaient une maison de la confrérie.
La plus
riche était celle de Villarputier. En 1700 ses revenus annuels se chiffraient à
33 quartes de seigle et de fèves. Le blé était transformé en pain et les fèves
en potage pour les pauvres et les membres de la société.
En 1746
nous apprenons que le Rd curé montait au Grand Village pour bénir le pain des
pauvres. Quand au repas des confrères il était organisé le lundi de Pentecôte.
Le 29
octobre 1747 on se réunit en assemblée et on établit un règlement pour le repas
de la confrérie. On donnera à chaque confrère une livre et demie de viande
(moitié mouton, un quart de boeuf, un quart de veau). Pour l'ensemble des
participants, on prévoit 25 livres de fromage, 30 livres de pain blanc et un
pain français de 2 sols et 6 deniers, une once d'épice, 2 onces de poivre, 3
douzaines d'ceufs, 2 livres de lard salé, du sel et du beurre, 2 oranges, du
laurier, 30 livra de châtaignes blanches.
On donnera
à chaque confrère un pot de vin et une livre de pain. On donnera à table la
fricassée et une soupe de fromage.
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Seuls sont
admis au repas : les hommes, pas de femmes chacun prendra garde de ne pas se
saouler. Cette confrérie va disparattre avec la Révolution. Ses biens sont
vendus au profit de la nation.
On prendra
soin de les récupérer après 1800. Ces revenus serviront à payer le maître
d'école. Après 1905 ses biens passeront au bureau de bienfaisance.
Confrérie
du Mont-Carmel (ou du scapulaire)
Les
promoteurs en furent les P. Capucins de Maurienne.
Dans la
paroisse, elle fut fondée le 22 mai 1635, c'était une confrérie de piété. Parmi
les inscrits de la première heure nous trouvons Mrs Claude Albrieux, curé, ses
confrères de St-Martin la Porte, du ThyL de St-Michel et de nombreux
paroissiens de Beaune.
Dès 1800
on fait de nouvelles inscriptions surtout à l'occasion de la mission. On
continuera cette liste jusque vers 1866. Les membres s'engagent à réciter tous
les jours 7 pater, Ave en l'honneur des 7 douleurs. Ceux qui savent lire
doivent réciter le petit office de la Ste-Vierge.
Il y a
dans l'église un tronc pour les offrandes. On veillera à élire prieur le plus
digne. On fera un tableau à la chapelle de la Vierge.
On
participe à la procession des eme dimanche du mois.
On
construisit dans l'église un autel pour la confrérie, le ler juillet 1685
Jeanne Plaisance lègue un capital de 500 florins pour l'autel de N.D. des
Carmes
Confrérie
de Ste-Rosaire
C'est un
peu une soeur de celle du Mont-Carmel. Elle se proposait d'encourager la
dévotion à la 51e-Vierge par la récitation du chapelet. Les promoteurs en
furent les P. P Dominicains.
Le 20 mai
1661 une demande est adressée au frère Puzoy Dr en théologie et très digne
prieur du couvent de Montmélian, en vue de l'érection de la confrérie du
Ste-Rosaire. Cette demande fut rédigée par le scribe de la communauté : Pierre
Perret. L'érection officielle eut lieu le 4 novembre 1662. Les inscriptions
furent nombreuses au cours des siècles.
46
Après la
révolution elle va retrouver une nouvelle vitalité sous l'impulsion du Rd
Cyrille Richard (curé de 1819 à 1826)
Depuis
elle est tombée progressivement en léthargie. C'est pour ces deux confréries qu'au
XVII ente siècle on construisit l'autel du St-Rosaire et du Mont-Carmel. On fit
appel au peintre Dufour pour le tableau.
Confrérie
du St-Sacrement (ou des pénitents blancs)
Elle fut
érigée en 1648, son .but est de favoriser la dévotion du St-Sacrément. Beaucoup
d'hommes et de femmes se firent inscrire à cette confrérie.
De nouveau
après 1804 il y eut des inscriptions ainsi qu'en 1815-20 et en 1872. Les
confrères prenaient l'engagement de réciter tous les jours 5 pater et ave,
d'aller à l'office le dimanche avant la messe.
Le 3e
dimanche du mois et le dimanche dans l'octave de la fête-dieu il y a
procession. Chacun porte sa chandelle et recite dévotement son chapelet, les
chantres assurent les chants en l'honneur du saint sacrement Les confrères sont
invités à rendre visite aux malades. Ils prient pour les défunts et assistent
en habits aux funérailles des confrères. Le prieur élu doit donner l'exemple de
la piété et de la bonne conduite. Il fait célébrer une messe 4 fois par an.
Dans les processions il est accompagné des portes-croix et des portes-fallots.
En 1760 nous trouvons des renseignements concernant cette procession du e
dimanche du mois. Deux confrères en habits blancs servent la messe. On fait la
procession après la messe à laquelle les confrères assistent ; au retour on
donne la bénédiction du saint sacrement, le peuple assemblé, 5 confrères sont
revêtus de leur habit blanc, ils tiennent les flambeaux autour de l'autel et un
autre présente l'encensoir au Rd Curé.
Confrérie
du Sacré Coeur de Jésus
Le
promoteur en fut Rd Cyrille Richard en 1822 à l'occasion de la Mission. Nous
avons le catalogue des fidèles inscrits associés à la pieuse confrérie en date
du 21 novembre, jour de la présentation de Jésus au temple.
47
Parmi les
inscrits il y a des gens de Beaune, de Valloire, du Thyl, de Valmeinier, de St
André, de St Martin la Porte. Plus tard il y aura des inscriptions des gens de
Termignon et de Bramans. C'est pour cette confrérie que fut reconstruit en 1829
l'autel du Sacré Coeur.
PELERINAGE5
Depuis
fort longtemps les gens ont participé à des pèlerinages, on partait à pied
souvent fort loin prier N.D.
Les lieux
de pèlerinage les plus fréquentés étaient N.D. de la Vie en Tarentaise et N.D.
du Charmaix en Maurienne.
En 1691
dans le compte rendu du syndicat nous trouvons « versé à Mr Jean Votier prêtre
pour avoir célébré la messe à Beaune le jour de Ste-Anne pendant que la
communauté est allée en procession à N.D de la vie I florin » La même année on
a versé 3 florins pour l'achat d'un flambeau porté en procession à N.D du
Charmaix par la communauté.
MISSIONS
Ce n'est
que vers la fin du XVII7me siècle, qu'on a organisé des missions dans la
paroisse, semble t-il.
Le 28 Mai
1791 Jean Assier, par son testament, lègue à l'église le capital de 300 livres
anciennes pour la Mission.
Ces
missions étaient un événement important et un temps fort dans la vie
paroissiale. On venait nombreux, aux exercices de la Mission, des villages de
la paroisse et des communes voisines.
Elles
suscitaient un grand intérêt et un grand enthousiasme chez les chrétiens. Les
cérémonies se terminaient par l'érection d'une croix souvenir. Voici le récit
d'un témoin de la Mission de 1805 :
« Pendant
le temps de la Mission on voyait venir de toute part, de cinq à six lieues à ta
ronde du monde qui venait y faire leurs dévotions. L'on entendait tous les
jours un sermon après ta grande messe qui durait l'espace d'une
48
heure. On
faisait tous les dimanches, les mardis et jeudis une conférence après les vêpres
qui duraient pour le moins 3/4 d'heure et l'on donnait la bénédiction tous les
jours.
L'on
voyait d'une aurore à l'autre les confessionnaux assiégés de monde. Le second
dimanche de la mission l'on fit une procession solennelle et l'on bénit
l'église et le cimetière.
Le 3«
dimanche un d'entre les missionnaires (ils étaient habituellement 3) fit un
sermon sur la mort, qui dura plus d'une heure et le soir après les vêpres On
fit une conférence sur la médisance qui dura assez longtemps. Enfin le tie
dimanche un grand nombre de prêtres s'y rendirent l'on chanta la messe avec
Diacre et sous-diacre et l'on planta une croix en l'honneur de la mission. »
Il y eut
une nouvelle mission en 1815 dix ans plus tard.
1822 - en
novembre on donna une nouvelle mission et on organise la confrérie du Sacré
Coeur. Cette mission attira beaucoup de gens de Beaune pour les offices. Se
firent inscrire à la nouvelle confrérie non seulement les gens de la paroisse
mais d'une dizaine de lieux plus ou moins lointains.
1842 - Il
y eut une mission au printemps, les frais de la mission s'élèvent à 389 F.
1849 - on
dépensa pour la mission 550 F
1861 - on
choisit la croix en pierre devant l'église comme souvenir de mission.
1878 - les
dépenses pour la mission : 700 F et en 1893 : 691.30F
CURES DE LA PAROISSE
Ces curés
étaient au nie siècle de la dépendance et de la cellation, provision et
patronage du vénérable Chapitre de la cathédrale de St Jean.
Ce n'est
qu'à partir du XIVe siècle que le nom de ces curés est connu.
Avant 1340
- Humbert de Cuines
1340 - Jean
Berger
49
avant 1361
- Odon Luciane
1361 -
Jean Poingt
1397 -
Pierre Chapel
avant 1405
- Jean Borges
1405 -
Pierre Portaz
1453 -
Jean Adrait
Ces curés
nous sont connus par les reconnaissances en faveur du Chapitre.
1478-1492
Hugonnet Boccard
avant 1515
- Jacques Didier et Aymen Costerg, Vicaire
1515 -
Antoine André Chapelain et vicaire
1519 -
Antoine Assier
1538 - 43 Claude Sévallon
1545 -
Antoine Assier
1551-67
Claude Germain dit Girard
1573-96
Pierre Chatelard
1597 -
Aymond Cartier
1629 -
Claude Deléglise de la Villette
1629-64
Claude Albrieux de St Martin la Porte
1664-76
Vincent Bernard de St Michel
1677-79
Claude Deléglise de Beaune
1680-1717
Claude Dufour de Beaune Dr en Théologie
1717- 24
François Girard
1726-45
Jean Claude Deléglise de St Martin la Porte Dr en Théologie
1747-1797
Sébastien Dupré de Mont-Pascal, Dr en Théologie, en 1777 tout en gardant sa
résidence à Beaune il est nommé archiprêtre du canton
1797-1803
Matthieu Dupré, recteur
1803-18
Jean baptiste Thorain de Fonconverte, recteur
1818-1825
Cyrille Richard
1825 -
Giraud de Valloire
1827-52
Claude Donnat-Nicoud d' Aillon-le-jeune
1852-62
Claude Buisson
50
1862-69
Jean Baptiste Brunet
1869-75
Cyrille Favier d'Hermillon
1875 - 76
Victor Vallet de Jarrier
1876-83
Bernard Vincent
1884-89
Jean Marie Paquier de Montricher 1889-1908 Etienne Exartier de Villargondran
1908-23 Jean Baptiste Mollaret d'Albiez-le-vieux 1923-33 François Roche de
Montrond
1933-40
Albert Deleglise de Villarembert
1940-58
Roger More de Fourneaux
1958-68
Alexandre Suiffet de Lanslebourg
1968-74
Marcel Falquet du Châtel, desservant.
Beaune
doit beaucoup à tous ces prêtres qui ont donné plusieurs années de leur vie au
service des gens.
Ils ont
vécu au milieu de leurs paroissiens leur vie de paysans, ils ont su les comprendre,
les aider avec amour et patience, les encourager dans leur promotion humaine et
chrétienne.
Leur
confiance en Dieu qui est père, leur foi en Jésus-Christ qui est venu nous
apprendre à nous aimer les uns les autres, ils l'ont fait passer peu à peu chez
ceux qui leur étaient confiés.
Ces
prêtres, avec chacun leur personnalité, ont été l'âme de la communauté. A
l'époque ou il n'avait aucune école publique ils ont formé de nouveaux jeunes.
Ils ont organisé les premières écoles de village. En cas d'épidémie ils se sont
dévoue au service des malades. Ils ont secouru les pauvres quand c'était une
nécessité. Ils ont marqué de leur influence des générations de jeunes. Ils ne
se sont jamais laissés décourager par les incompréhensions ou les
contradictions.
Ils
méritent certainement la reconnaissance des gens du village.
51
PRETRES ORIGINAIRES DE BEAUNE
La
paroisse a donné au cours des siècles de nombreux prêtres, religieux,
missionnaires, frères,
Voici le
nom de quelques uns d'entre eux :
1519 -
Antoine Assier
1530 -
Aymond Costerg
1545-47
Antoine Assier
1547 -
Pierre Assier
1561-69 Mermet Fécemaz
1570 - Jean Fécemaz
1573 - 96
- Pierre Chatelard
1583 -
Antoine Assier
1584 -
Thomas Dufour, curé d'Orelle
1585 -
Louis Bellet et Claude Arnaud
1587 -
Jacquemoz Perret de Villarputier
1597 -
Maurice Arnaud, curé de St-Martin d'Arc
1636 - Michel Fécemaz, vicaire à Villarembert
; 1650 - prieur de St-Julien
1656 -
François Assier recteur de la chapelle de Ste Barbe à Modane 1668 - Jean Assier
1677 -
Claude Deléglise
1663-70 -
Nicolas Assier vicaire de la chapelle en Tarentaise
1675 -
Claude Dufour ; 79 - vicaire d'Orelle ; 1680-1717 cure de Beaune
1705 -
André Assier chanoine à la Chambre
1735 -
Claude Lazard curé de Coise
1751 -
Bernard Dufour, plébéien de Valloire
1761 -
Joseph Assier
1787 -
Jean-Baptiste Dufour né le 26 Août 1763, prêtre le 22 Septembre 1787, émigré à
Verceil en 1793.
1803 -
recteur de Ste Marguerite, 1815 recteur de N.D. du Villard, 1820 recteur
d'Orelle
52
1801 -
Claude Dufour recteur de Villarembert
1838 -
Claude François Dufour
1837 - Le
P. François Costerg
Martin
Bellet né en 1816, vicaire aux Millières, missionnaire diocésain, curé de
Valloire
1852 - 62
Archiprêtre de St-Michel ; vicaire général de Mgr Rosset mort en 1890
1879-1899
Alexis Lazard curé de ST-Colomban ; curé de Valloire mort à Pontamafrey
1868-1899
Gabriel Assier du Mollard curé du Châtel
Pierre-Paul
Bellet né en 1843 curé du chatel de 1899 à 1919
Le P.
Jean-Baptiste Perret (1852-1907) missionnaire en Birbanie curé de Rangoon pendant
20 ans.
Le
chanoine Fçois Perret, frère du précédant mort en 1942.
Frère
Dominique Assier missionnaire de St-François de Sales, 1861 il part pour
l'Angleterre.
Zacharie
Assier, curé de Randens mort renversé par un camion en 1926. Gabriel Bellet (1893-1963),
né le 12 mars vicaire à St-Etienne de Cuines, 1926- 28 curé de Sollières
1928-57 curé de Valmeinier ; 57-63 curé de Chamousset. Camille Gros (1889-1966)
curé de Bonneval, de St Julien archiprêtre de Foncouverte professeur à Rotireat
(vocations tardives) mort au petit séminaire de Voreppe. Le chanoine Louis Gros
né en 1891, ordonné en 1921 curé de St-Collomban, archiprêtre d'Aiguebelle,
chanoine à St-Jean depuis 1951. Le P.Alfred Dufour en 1973 depuis 25 ans
missionnaire en côte d'Ivoire. Albin Plaisance né en 1907 ordonné en 1932, curé
de Montpascal (1935-1940), curé de St-Colomban 1940-60, curé de Chamoux depuis
1960. Marius Plaisance né en 1920 ordonné en 1944 curé de N. D. du Villard, de
Grignon, archiprêtre de Modane de 1964 à 1979.
1979-1995
curé de Villargondran
1981-2000
aumônier de l'hôpital de St-Jean
53
FRERES MARISTES
Marcel
Bellet à Bangui (R.C.A.)
Delphin
Bellet à St-Genix-Laval
Léon
Deléglise le Russey
Amédée
Plaisance Nouvelle Calédonie
Léonce
Plaisance à St-Genix-Laval
DOCUMENTS - LIVRES UTILISES POUR CE TRAVAIL
-
archives du presbytère, des chapelles, de la
commune de Beaune, de la Société d'Histoires de Maurienne, du Département de la
Savoie
-
Journal
Louis Perret, document Morand 1810 ; document Perret concernant les tractations
en vue de la construction du nouveau presbytère 1818-19
-
Récits Mauriennais du Chanoine Truchet
-
Bulletins de la Société d'Histoires de
Maurienne
-
Livres d'Histoires de Maurienne des Chanoines
Adolphe et Louis Gros Dictionnaire étymologique des noms de Savoie du Chanoine
Adolphe Gros.
54
Chers
amis,
Comme vous
avez pu le constater en lisant cette modeste brochure, Beaune possède un riche
passé humain et chrétien.
Que deviendra
cette paroisse dans quelques années ?... D est difficile de répondre à cette
question.
Y aura
t-il un jour des gens pour lui découvrir une voie vers le renouveau, le
progrès, le développement ?
Saura t-on
mettre en valeur ce beau pays de montagne ?
Les vertus
de Foi, d'Espérance, de Courage qui ont été celles de nombreux ancêtres
sauront-elles rester vivaces dans le coeur des jeunes, espoir de demain ? C'est
notre voeu le plus cher.
Votre curé
M FALQUET
55
SOMMAIRE
pages 1 et
2 ETYMOLOGIE
pages 3 et
4 POPULATION
pages 4 à
7 FAMILLES
- VILLAGES
pages 8 à
10 LA
COMMUNE
pages
11-12-13 INSTRUCTION
PUBLIQUE
pages 13
et 14 NOTAIRES ET
SECRETAIRES
pages
15-16-17 LA
FEODALITE
pages
17-18-19 LA
TOUR DU MOLLARD - LA PESTE
pages
19-20 MYSTERE DE ST SEBASTIEN
pages
20-21 DOTS DE MARIAGES - COSTUMES -
page 21 CHASSE
AUX LOUPS
pages 21
et 22 CADASTRE
pages 23
et 24 REVOLUTION
DE 1790
page 25 MORTS
A LA GUERRE
pageS 25et
26 LES
PAUVRES
pages 27
et 28 EMIGRATION
pages 29
et 30 PRESBYTERE
pages 31 et
32 MAISONS
ANCIENNES
page 32 GRANGES
ISOLEES
pages 33 à
36 EGLISE
page 36 LE
CLOCHER
pages 37 à
43 LE
CIMETIERE - LES CHAPELLES
pages 44 à
48 CROIX
- CONFRERIE
pages 48
et 49 PELERINAGE
- MISSIONS
pages 49 à
51 CURES
DE LA PAROISSE
pages 52
et 54 PRETRES
ORIGINAIRES DE BEAUNE
page 54 DOCUMENTS
- LIVRES UTILISES POUR CE TRA VAIL
56
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