Beaune par le père Marcel Falquet

Auteur : Abbé. - Notamment curé de Montpascal, de Montaimont et de Saint-Martin-la-Porte (Savoie). - Recteur et abbé de Sainte-Pétronille de Prégny-Chambesy (Suisse) (1937-1968). - Historien de la Maurienne (Savoie). BNF
 
ETYMOLOGIE

D'où vient ce nom de commune ?
Le plus ancien document connu mentionnant Beaune est une charte de 1112
« Guido de Belna y est cité comme témoin ».
Nous avons un autre document de 1177 qui fait état de la communauté de Belna.
Une charte du Comte Thomas, en date du 1er novembre 1200, indique qu'il donne en féodation et fief aux habitants de Belna et des communautés voisines des pâturages communs en montagne.
Une grande fantaisie se manifeste dans l'orthographe de ce nom : « Vinéa Marine uxoris quondam Aynardi de Beugna (1252) ; confratia Beugne (1344), dans une reconnaissance en faveur du chapitre de la cathédrale (1361), Beugna est mentionné ».
Nous trouvons également : « parochia Beaugne , parochia Baune (1380) ; parochia
de baugna (1499) ; Michel Ruard pariochae Biaune (1523). »
Beaulne est cité dans de nombreux documents du XVe et XVIe siècle. Gabriel Charvoz de Biaulne XVIIIe S.
L'orthographe actuel : Beaune, ne semble s'être imposé qu'à partir du XIXe S.
1

Que signifie ce mot : Beaune ?
La première syllabe beau est facile à interpréter : Beaune est un beau pays. Quand à la deuxième syllabe : ne, il est difficile de lui donner un sens absolument évident.
Voici ce que l'on peut proposer : ne, serait un diminutif de nant=eau, ruisseau.
Rappelons qu'il existe une forêt nommée Beaunant.
On peut penser que Beaune doit son nom au ruisseau de Bellecombe qui traverse la commune du Nord au Sud : un beau ruisseau qui a donné son nom à toute la commune.
Nous apprenons par le dictionnaire des noms de lieux de la Savoie, rédigé par le chanoine Adolphe Gros, que d'autres villages de France portent ce nom.
Nous trouvons Beaune dans l'Allier, la Corrèze, la Côte d'or, la Haute-Loire, le Loiret, le Puy de Dôme, la Haute Vienne.
Nous avons Beaulne dans l'Aisne et Baune dans la Seine et Oise. Signalons également que Beaune est un nom de famille.
2

POPULATION
Le plus ancien recensement connu est celui de 1561. A cette époque il y avait à Beaune 451 habitants.
C'était une paroisse d'importance moyenne.
Cet état précis de la population nous le devons à Maitre RYBET, commissaire en vue de l'impôt. Il établit avec soin « le roolle des noms et surnoms des manants et habitants en présence des syndics et du curé du dit lieu ».
Le tout fut achevé à la date du 22 mai.
Il a dénombré 78 familles ou feux, 334 personnes imposables à l'impôt, 39 pauvres, 3 prêtres, 7 personnes à secourir, 61 mineurs dont 7 mineurs pauvres.
L'état de la population ne va guère varier au cours des siècles qui suivirent. 11 y avait une forte natalité, accompagnée d'une très forte mortalité surtout chez les enfants en bas âge
il y avait les années de pénuries, de famine, des épidémies redoutables dont la peste qui faisait de nombreuses victimes.
1630 - il y avait 489 habitants (12 personnes sont mortes de la peste)
1685 - au recensement on compte 488 personnes.
1716 - un recensement est ordonné par le roi du Piémont et confié au curé de la paroisse, on dénombre 454 habitants. Il y a 79 familles ou feux :
60 hommes, 78 garçons, 73 femmes, 21 veuves, 103 filles, 18 pauvres, 9 hommes absents (émigrés), 13 garçons absents partis travailler en dehors de la commune.
A la suite de la guerre et des occupations de troupes, des réquisitions, il y eut des années difficiles ; on manqua de nourriture.
1747 - il y eut 11 naissances et 25 décès.
1770 - on inscrivit sur les registres paroissiaux : 16 baptêmes, 26 décès dont 17 enfants.
1771 - il n'y a aucun mariage par manque de pain, de vin à la suite du mauvais temps (pluie et froid).
Nous voici en 1783, on dénombre 478 habitants. L'émigration qui a commencé au
XVIIIe S. va s'accentuer sous le consulat de l'Empire. Cela va continuer sous
3

L’Administration Sarde (1815-1860). Très rapidement Beaune va se vider de ses habitants.
1843 - on a 391 habitants
1880 - il en reste 300
1891- on compte 302
1911- 242 personnes sont dénombrées
1936 - il y a 166 habitants
On constate qu'après la guerre 14-18 il y eut de nombreux départs vers la ville et ers la vallée, il en sera de même après 1945.
En 1972 Beaune et le Thyl demandent la fusion-association avec la commune de St Michel. Par arrêté en date du 13 septembre, publié au journal officiel, Mr le Préfet de la Savoie a consigné cette fusion de communes.

FAMILLES
La plupart des familles actuelles ont une origine fort ancienne.
Dès 1561 et souvent dès les siècles antérieurs nous trouvons à Beaune des Assier (accier), des Lazard (lazare), des Bellet (beau), des Arnaud (Arnold), des Dufour (du four), des Plaisance (plaisant), des Charvoz (chauve), des Bochu (bois), des Deléglise (de l'église), des Perret (gros caillou), les Troccaz font leur apparition en 1795 avec le mariage de Pétronille Bérard du Grand Village avec Michel Troccaz de Valmeinier.
Les Chaumaz sont arrivés de St Martin la Porte avant 1829. Les Traversaz nous viennent dans une époque plus récente de la Villette, récemment Rostaing est venu du Thyl et Magnin de Valloire.
Les familles ont tenu dans le village aux siècles passés, une place importante et un jour ont disparu, ou sont parties dans un autre lieu : Fécemaz, Garin, Gros, Richard, Varcin, Bérard, Jacquier, Chatelard, Buffaz, Mazuer, Echallier et bien d'autres.
Chaque famille a donné des notaires, des syndic, des officiers, des soldats, des instituteurs, des prêtres, des missionnaires, des religieux et aussi des pauvres, des
4

mendiants, de migrants chassés par la misère ou, tentés par l'aventure, partis souvent bien loin chercher la fortune et la réussite.

VILLAGES
L’origine des villages remonte dans la nuit des temps.
On a le sentiment que dès l'an mille ils existent et ont leur personnalité.
On ignore d'où sont venus ces premiers habitants. Ils ont choisi, un jour un coin de montagne favorable à l'élevage et à la culture souvent auprès d'un point d'eau. Ces courageux ont bâti une cabane bien modeste, bien pauvre, ils ont, avec de faibles moyens, défriché, cultivé des lopins de terre. D'autres sont venus peu à peu se joindre à eux. La vie en communauté s'organise, on construit four, maison de la confrérie, chapelle, écoles.

PLAN-VILLARD  (village construit sur un plan, terrain plat)
Ce village a été pendant de nombreux siècles assez important et riche.
C’est là qu'est né dans une famille aisée Sébastien Assier qui exercera au cours du XVIe siècle les fonctions de notaire. Ce village eut assez tôt sa confrérie du St Esprit. Dès 1546, grâce à un don de Laurent Assier, il va avoir sa chapelle en l'honneur de St Isidore, patron des laboureurs.
Au recensement de 1720, 12 familles y habitent dont 8 Bellet et 2 Assier.
En 1837 on compte 42 habitants, vers 1840 il aura son école.
Peu à peu, isolé, privé de route, il se verra déserté de ses habitants.
Ses ruines imposantes témoignent de son brillant passé.

VILLARPUTIER  (le Grand Village), (Putier-merisier sauvage abondant aux alentours du village)
Il a été depuis fort longtemps le plus important, le plus riche de la commune, ce qui lui a valu ce nom de Grand Village.
Dès le XVe S. il va se doter d'une chapelle en l'honneur de St Antoine, abbé, protecteur des animaux. Sa confrérie de village est la plus riche et la plus ancienne (XIVe S.).
5

En 1558 Antoine Fécemaz et Aymond Lazard prennent l'entreprise de refaire le toit de la maison de la confrérie. Cette maison se trouvait à l'entrée du village près de la chapelle actuelle. Dès 1763 il envisage de se doter d'une école publique pour l'instruction de la jeunesse. Les revenus de sa confrérie lui permettaient de réaliser ce projet.
Nous savons qu'en 1720 il y avait au village 47 familles. En 1829 on compte au village 36 familles : 4 Dufour, 15 Perret 2 Costerg, 4 Assier, 1 Troccaz, 1 Garin, 1 Plaisance, 4 Arnaud, 1 Derrier, 1 Buffaz, 1 Deléglise, 1 Chatelard.
En 1818 les gens se voyaient assez riches pour envisager et proposer la reconstruction de l'église et du presbytère à proximité du village. Par suite de l'opposition des autres villages : l'Eglise, Villarzembran et le Mollard, on abandonna ce projet.
Il a donné de nombreux prêtres, religieux, missionnaires, instituteurs, notaires et officiers.

LE MOLLARD  (môle, petite élévation)
On trouve des lieux dits le Mollard dans la plupart des communes de Maurienne. Dès 1627 il a sa chapelle en l'honneur de St Felix, martyr, il avait sa confrérie de village, il a sa chenavière pour le chanvre ; elle est mentionnée dans une reconnaissance de 1775 en faveur de sa majesté Victor Amédée II roi de Sardaigne et duc de Savoie.
En 1720 une dizaine de familles y habitent : 4 Plaisance, 4 Fécemaz, 1 Buffaz, 1 Assier.
En 1829 nous trouvons au village : 2 Plaisance, 1 Lazard, 1 Bellet, 1 Buffaz, 1 Chatelard, 1 Perret.
En 1837 on dénombre 49 habitants. Il se dotera d'une école en 1840.

VILLARZEMBRAN  (le village de Zembran, Izembran)
On ne connaît rien de cet Izembran qui a donné son nom au village.
1373 - dans un document on mentionne un individu de Villario Izembrano.
6

1475 - Glaudius de Villario isembrant. Le 8 septembre 1544 Matthieu Assier fait un don pour la construction d'une chapelle en l'honneur de St Matthieu, apôtre. Ce village a sa confrérie avec son bâtiment pour les archives, les réunions, les repas. Blaise Assier dans son testament en 1596 lègue à la confrérie une grange pouvant être aménagée en maison pour la confrérie.
Le recensement de 1720 dénombre 15 familles : 4 Assier, 5 Charvoz, 1 Richard, 1 Costerg, 3 Lazard, 1 Exchalier.
En 1829 habitent au village : 1 famille Chaumaz, 3 Lazard, 5 Assier, 2 Charvoz, 1 Bellet, 1 Richard, comme les autres villages, il aura son école après 1830.
Un de ses habitants Pierre Dufour, en 1869, fait un don important pour la construction de la chapelle N.D. des Victoires vers l'église.

LE VILLAGE DE L’EGLISE (du Bâtiment)
Il a toujours été le plus petit de la commune, on y trouve le bâtiment de l'église, le presbytère, la mairie et les maisons de 2 ou 3 familles.
En 1603 Blaise Fécemaz vend à la commune une maison avec ses meubles, située du côté du cimetière et du grenier de la cure.
En 1827 habitent au village : la famille d'Anastasie Dufour, celle de Grégoire Dufour et celle d'Amédée Dufour.
En 1837, il y a 17 habitants au village.
7

LA COMMUNE
A partir de l'an mille se créent des communautés locales, elles sont gérées par l'assemblée générale des chefs de famille. Les réunions ont lieu à la sortie de la messe, dans le cimetière, plus tard sur la place publique et enfin dans la maison communale.
L'exécution des décisions était confiée à 2 syndics élus généralement pour 1 an. Ces syndics se firent aider par un conseil restreint et par un notaire, secrétaire, scribe politique. Les syndics en fin d'année devaient rendre compte de leur administration aux familles; ils étaient responsables sur leurs biens de leur administration.
Les syndics devaient exercer leurs fonctions sous le contrôle de l'Administration du Comte de Savoie. Un charte du 12 mai 1369 donnée aux habitants du canton de St Michel nous précise « les habitants pourront chaque fois qu'ils le jugent opportun élire un ou plusieurs syndics ou procureurs, les révoquer et en élire d'autres à leur place. Ces syndics ou procureurs prêteront serment en présence du châtelain ou de son lieutenant, d'être fidèles à la communauté et au Comte de Savoie, de faire tout ce qui est avantageux et d'éviter tout ce qui est nuisible. Mais ils ne pourront tenir aucune assemblée, ni convoquer aucun conseil en l'absence du châtelain et de son lieutenant. »
1489 - Jean Bellet et Pierre Fécemaz syndics ont recours au juge-mage pour quatre vaches saisies à la suite d'un différent.
1492 - Claude Lazard et Vuillerme Mazuer syndics sont convoqués par Antoine Duverney, lieutenant de Claude Vernon juge de Maurienne.
1504 - Claude Fécemaz, syndic délégué par la communauté pour commander à St Jean un livre pour les chantres.
1515 - Michel Perret, consyndic verse 9 florins au mistral de St Michel.
1538 - Michel Lazard, syndic fait iule reconnaissance en faveur de noble Claude Dupont.
1596 - Il y a assemblée générale a la sortie de la messe, sont présents les syndics : Louis Plaisance et Claude Bellet, ils rendent compte de leur administration.
1613 - honorable Blaise Fécemaz, consyndic fait une reconnaissance au nom de la communauté en faveur d'Emmanuel Duc de Savoie.
1643 - le 16 février, Jacques Cément notaire ducal de St Michel est monté à Beaune. La majorité des chefs de famille assemblés ratifient un acte du
8
17 décembre 1641 par lequel les syndics Claude Plaisance et Jean Charvoz ont vendu une cense annuelle à noble Balthazard d'Albert d'Orelle.
1676-1715 - nous avons aux archives paroissiales le compte-rendu détaillé de la gestion des syndics, ce compte-rendu était publié un jour de fête devant les gens assemblés au son de la cloche et en présence du châtelain de son altesse royale : François Grassis.
1738 - le 15 septembre on publia un édit sur la réforme communale, suivi d'instructions.
1739 - la place du secrétaire est renforcée, les syndics se voient assistés de conseillers.
1772 - le 29 juin il y a assemblée générale, sont présents : Jean François Grange sectaire, Paul Perret syndic, Jean Plaisance, Michel Lazard formant le conseil. 1787 - il y a réunion en vue d'élire le syndic, c'est Pierre Perret, le plus ancien conseiller qui accepte la charge de syndic. Il prête aussitôt serment sur les saintes écritures touchées manuellement, de bien et fidèlement exercer sa charge, de s'acquitter des commissions qui lui seront données par ses supérieurs et le conseil, d'aider la communauté en homme d'honneur et probe, de rendre compte de son administration.
 
Voici le nom de quelques uns des syndics et maires de la commune
1793 - 24 mars François Perret, maire 
1811 - Paul Perret
1818 - Paul Assier syndic
1820 - Georges Perret
1823 - Zacharie Plaisance, syndic 1826 - Bruno Perret
1837 - Zacharie Plaisance
1840-52 - Agathange Perret
9

1852-59 - Grégoire Dufour
1860-1871- Aimable Bellet maire
1871 1908 - Zacharie Costerg
1908 - Cyprien Perret
1912-13 - Zacharie Costerg
1913-18 - Jh Auguste Perret, adjoint Jbte Costerg 
1919-1925 - Jean Bte Costerg
1925-1945 Jean Bte Perret
1945 - Juillet à Nov.47 Paul Plaisance
1947-1971- Marius Troccaz
1971 - Michel Costerg
1983 - André Dufour
10

INSTRUCTION PUBLIQUE
Au cours de nombreux siècles il n'y eut dans la commune aucune école publique pour la jeunesse. La grosse majorité des gens étaient illettrés, ils ne savaient ni lire ni écrire, pas même signer leur nom. II y eut à toutes les époques des gens instruits capables de rédiger des écrits. Parmi ces privilégiés il faut nommer les notaires, les nobles, les prêtres, ils se formaient dans de petites écoles privées auprès d'un notaire du lieu, d'un prêtre qui avait quelques élèves. Dès 1503 il y avait des chantres à Beaune.
En 1583 Claude Plaisance est mentionné comme chantre.
Quand en 1545, 1565 on a joué le mystère de Sébastien on a trouvé sur place des acteurs pour apprendre et tenir leur rôle.
En 1717 il y a assemblée générale a Villarputier, 36 chefs de famille sont présents, 8 savent signer leur nom. Le projet d'établir une école au village commence à s'exprimer, par manque de moyens financiers on devra attendre des temps plus favorables.
En 1763, le 20 Juin Jean-Baptiste Perret de Villarputier adresse une demande à l'Administration diocésaine afin que les revenus de la confrérie du village servent à rétablissement d'un maître d'école. Voici que vont apparaître les premières écoles rurales fonctionnant pendant la période d'hiver.
En 1783 vont faire l'école en Tarentaise l'hiver : Gabriel Assier et Noé Perret.
Dès 1800 le problème des écoles préoccupe les gens, on va utiliser les fonds des confréries de village pour payer l'instituteur. Ces fonds avaient été aliénés par la Nation au cours de la Révolution, on a soin de les récupérer. Les parents acceptent de participer aux dépenses. La commune fait un effort financier en faveur des écoles, on encourage les dons sur l'initiative du clergé en faveur de l'instruction de la jeunesse.
En 1827, le 27 mars Jean-Baptiste Chatelard de St-André verse un capital de 1260 francs dont les revenus serviront à la rétribution de l'instituteur du Grand Village. Jean Plaisance fait un don important pour l'école du Mollard.
Chaque village veut avoir son école.
11

En 1841 les habitants du Planvillard : Michel Bellet, Damien Bellet, Isidore Bellet, Aimable Bellet, Jean Buffaz, adressent une supplique en vue de la création d'une école pour le village.
En 1842 il y avait une école à Villarputier, à Planvillard, au Mollard, et à Villarzembrun. Ces écoles, dont plusieurs étaient alimentées par des fonds privés, étaient bien pauvres.
Le local : souvent une écurie du village, le matériel bien rudimentaire, les maîtres peu expérimentés, la durée limitée aux mois d'hiver.
Elles avaient le grand mérite d'exister, l'élan est donné, le progrès va se faire peu à peu.
C'est en 1857 que l'on construisit par corvées l'école actuelle du Grand Village. Les instituteurs de cette époque étaient des gars du village ou d'une commune voisine. Chaque année, au début de l'hiver, ils passaient un contrat avec la commune. C'est ainsi que Paul Perret du Grand Village, né en 1775, mort en 1839, possédait une certaine instruction, il a fait l'école au village pendant quelques années. Son fils Agathange, né en 1804 fit la classe pendant 10 ans à partir de 1838.
Il était aussi secrétaire de Mairie et chef des chantres.
Un de ses fils Louis nous dit dans son journal qu'à 5 ans il commença d'aller à l'école de son père, à 14 ans il part faire un tour en France avec son frère Joseph qui faisait le marchand ambulant pendant l'hiver.
L'année suivante il reste travailler à la maison, à 16 ans il part seul en France et va vendre, dans la région de Troyes, le reste des marchandises de son frère qui a contracté un engagement dans l'armée Sarde.
A 17 ans il va se découvrir une nouvelle vocation, celle d'instituteur rural, il débute à l'école de Planvillard, il enseigne quelques années.
En 1857, n'ayant pas de contrat pour l'école, il occupe son hiver à défricher un champ sous la tour du Mollard.
L'année 1854 il part faire l'école à Bonvillard-sur-St Hélène.
En 1855 il va suivre les cours de méthode chez les Frères de St Jean de Maurienne, il passe son examen le 25 juin, le voilà en possession du brevet d'instruction élémentaire.
12

A l'automne il s'engage pour 5 mois à Apremont pour le salaire de 200 Fr, l'année suivante son salaire passe à 250 Fr
1859 le voici instituteur à la Clusaz pour 6 mois avec un salaire de 400 Fr. Il a la chance d'être nommé instituteur de son village, il est également secrétaire de Mairie, son salaire passe à 700 Fr. En 1863 il a la désagréable surprise d'être remplacé par une institutrice. Mais voici qu'en 1866 on lui confie de nouveau l'école de son village.
Nous le voyons dans les années suivantes abandonner l'école qui ne lui convient plus (elle est devenue annuelle) pour les travaux des champs.

NOTAIRES ET SECRETAIRES
Depuis fort longtemps la commune a eu des gens instruits capables de rédiger testaments, contrats, demandes, compte-rendus et tous les actes publics.
Parmi ces privilégiés de la Culture il faut citer les notaires et secrétaires. Ils ont tenu une place importante dans la vie de la commune.
1384 - Bernard Plaisance est notaire à Beaune.
1426 - Jacques Plaisance est mentionné comme notaire.
1489 - C'est un notaire de Beaune, Assier qui rédige le 25 mars l'acte de donation de Pierre Chomaz en faveur de la chapelle de Ste Anne à la Porte.
1523-1534 - c'est également un Assier, notaire de Beaune, qui rédige de nombreux actes publics.
1519 - Michel Fécemaz exerce les fonctions de notaire dans la paroisse.
15M - Sébastien Assier de Planvillard est présent à un testament à St Martin la Porte. Il porte le titre du curial et notaire.
Avec la peste de 1545 il aura beaucoup de travail à rédiger les testaments des gens qui redoutent l'épidémie.
En 1562 il est présent dans la maison de son père aux reconnaissances en faveur des nobles Maréchal de St Martin la Porte. D va continuer son travail à Beaune et dans les paroisses voisines pendant de nombreuses années.
Nous avons aux archives de nombreux papiers signés de son Nom.
13

1570 - est apparu un nouveau notaire Arnold (Arnaud)
1583-96 - Jean Lazard est clerc et secrétaire de la communauté.
1597 - Claude Dufour est présent comme notaire au contrat de mariage de Catherine Assier de Villarzembran.
1634-1653 - Egrége Gabriel Charvoz exerce les fonctions de scribe politique de la communauté.
1653-1675 - C'est Pierre Perret qui est scribe de Beaune.
En 1663-64 il travaille avec Me Pierre Gros notaire de la Villette à la réfection du cadastre.
Le 4 août 1675 il reçoit procuration de la communauté pour aller à Chambéry défendre les droits de Beaune contre St Michel. II recevra chaque jour 5 florins, tant pour aller, séjourner, retourner comme gage de lui et de son cheval
En 1679 il porte le titre de praticien et rédige le contrat des travaux de l'église. Vers 1720 est apparu un nouveau personnage Mr Barthélemy Assier de Villarzembran.
En 1721 dans une assemblée générale il est confirmé dans ses fonctions de scribe de la communauté, il y eut certainement d'autres notaires et secrétaires ruraux.
Par manque de documents nous ne les connaissons pas.
Ces notaires et secrétaires des temps anciens étaient des sujets exceptionnellement doués et courageux. A une époque où il n'y avait aucune école publique pour l'instruction, ils apprenaient leur métier chez un notaire de la région, chez le curé du village, parfois dans un collège de St Jean. On débutait dans la profession de notaire en effectuant des travaux d'écriture. Un jour on recevait le titre de clerc, scribe, curial.
Après une période plus ou moins longue, la chance ou la finance aidant, ils recevaient du Comte le titre envié de notaire ducal. Leur travail se bornera désormais à ajouter quelques mots au bas des documents rédigés par le clerc et une belle signature. Ces notaires étaient propriétaires ruraux. Les travaux des champs ne les laissaient pas indifférents, ils veillaient avec soin à agrandir leur domaine.
14

LA FEODALITE
Dès le XIe S. les Seigneurs devinrent les maîtres un peu partout, ils assurent l'ordre public, la justice, la santé, les communications.
En échange les gens leur versent des redevances diverses.
Périodiquement on inscrivait sur des terriers les reconnaissances des dûs au Seigneur. Ce régime social va disparaître avec la Révolution de 1790.
Nous trouvons aux archives de gros livres, rédigés par les notaires, contenant les déclarations des gens de leurs propriétés et des redevances diverses au seigneur. Chaque montagne, chaque champ, maison, jardin était sous la dépendance d'un seigneur auquel on devait tous les ans verser une redevance.
A l'origine c'est le Comte de Savoie qui s'était érigé maître et propriétaire de toute la contrée.
C'est à lui que l'on versait les droits sur les communaux.
Les divers mas de terrain, les chavaneries seront données par le Comte à un seigneur local en récompense de ses services. C'est à lui, ou plus souvent à son fermier qu'on versait les impôts.
Progressivement les gens cherchèrent à se libérer de ces droits et redevances diverses : servis, cerises, dîmes, tâches, plaids, rouages, bon, vends, mains fortes, battiages, rivages gardes.
Parfois un seigneur vendait ses droits à un autre seigneur. II y avait chez les nobles des mariages, des partages de famille, des successions. Il en résultait des complications, des obscurités concernant la perception des redevances.
Ce qui valut aux gens des litiges, des contestations, de longs et coûteux procès. Voici quels étaient ces droits dus aux seigneurs en 1772:
Le 29 juin en présence de Jean François Grange notaire collégié et secrétaire de la communauté, Paul Perret syndic, ses conseillers et les gens dûment assemblés au son de la cloche, la décision est adoptée de s'affranchir des droits seigneuriaux.
-        -  Ceux appartenant au seigneur Pierre de Lambert, provenant du seigneur de la Barre, conjointement avec les communautés de St Julien, St Martin,
15

le ThyL Beaune, Orelle, Valmeinier ; suite au contrat du 18 juin 1525 appartenant à noble Louis Dusaix pour le prix de 1000 écus d'or.
-        -  Ceux provenant du noble Urbain Dupont suite au contrat du 7 septembre 1608 pour le prix de 1750 florins.
-         -  Ceux appartenant au seigneur Pierre d'Humbert provenant des nobles de Cevins suite au contrat du 22 juillet 1622 pour 220 florins ; suite au contrat du 4 janvier 1644 pour le prix de 1200 florins.
-        -  Ceux appartenant à noble François Hyacinthe de Maréchal, appels fief de Maréchal et de la Balme, contrat du 19 novembre 1765 pour le prix de 5400 livres.
-         - Ceux appartenant au seigneur Marquis de Marias et comte de la Valdisère, conjointement avec les autres communautés voisines, contrat du 21 mai 1765 pour le prix de 75 000 livres.
-        -  Ceux appartenant au seigneur Matthieu Donat de la ville de St Jean, provenant de ceux appelés de Cevins, St Réal, d'Albert, de Bavaux, de l'Echeraine, Muris, Manuel...
-      -   En 1725 les gens avaient une dîme due à la commanderie de Malte, ces redevances étaient de 40 quartes de seigle à verser à Sébastien Rochet en qualité de fermier d'icelle.
-         - Les droits de la collégiale de la Chambre furent affranchis en 1777 le 29 juillet pour 2000 livres.
-          - Ceux dus aux Rdes Abesses et religieuses de Betton furent affranchis en 1783 pour 2000 livres.
-         -  Il y avait également la dîme à payer au Rd curé pour le mas de l'église jusqu'au Mollard, ces droits furent affranchis en 1782 avec ceux de la sacrée maison du Temple de St Michel.
Au XVe siècle beaucoup étaient hommes liges du Comte de Savoie, ils devaient porter les rames à la demande du Comte et participer annuellement aux cavalcades.
16

Dans une reconnaissance de 1426 des gens se reconnaissent hommes liges de noble Séchai, d'autres des Luciane, d'autres de Jean de Chignin.
1496 - des gens se reconnaissent hommes liges du Comte, d'autres d'Antoine de Montmayeur, des Nobles d'Albiez ; d'autres des Maréchal de combe-Fort
1515 - des Beaunains se reconnaissent hommes liges de Jean Dupont, de François de la Forêt, Jacques Lazard est homme des nobles d'Aiguebelle.
La Révolution consacre la fin de la Modalité.
11 faut reconnaltre qu'avec la République ni les impôts fonciers, ni le Denier pour le Clergé, ni le service militaire n'ont disparu de la vie des gens de nos campagnes.

LA TOUR DU MOLLARD
C'est un vestige du temps de la féodalité, on est très intrigué par cet ensemble de ruines.
On distingue nettement le chemin d'accès, la ruine d'une tour servant de maison d'habitation, les ruines de 2 écuries, granges et les vestiges de plusieurs cours. Malheureusement nous n'avons aucun document précis nous informant sur son origine et son occupation.
Voici ce que raisonnablement on peut penser :
cette tour comme ses sœurs de St Martin et de St Michel auxquelles elle ressemble beaucoup a été construite vers le  XVIe siècle par un seigneur de la région, propriétaire à Beaune de terrains et de droits seigneuriaux ; elle servait de maison d'habitation et de ferme au seigneur.
Les Seigneurs de Luciane avaient reçu du Comte de Savoie, en récompense de leurs services dans l'armée, des droits de propriétés importantes à St Martin et à Beaune, on peut penser qu'ils ont fait de nombreux séjours au château du Mollard. Vers la fin du XVe siècle cette famille était en voie de disparition, ses biens passèrent aux nobles Maréchal de St Martin et aux nobles Dom.
Ces nouveaux maîtres semblent avoir abandonné cette habitation de montagne, dès lors le château de Beaune tomba peu à peu en ruine.
17

Dans une reconnaissance en date du 26 novembre 1515, on nous mentionne la ruine de Beaune.
En 1561 au recensement aucun noble n'est signalé habitant à Beaune.
Dans le cadastre de 1664 rédigé par Mr Pierre Gros on parle à plusieurs reprises de la tour du Mollard.

LA PESTE
Elle a fait de nombreuses victimes à diverses reprises dans nos pays de montagne, les gens redoutaient beaucoup cette épidémie.
Pour lutter contre la contagion on mettait en œuvre les moyens médicaux, hygiéniques et les spirituels :
-          dévotion à st Sébastien, à St Roch, vœux de jouer le mystère de St Sébastien. On a gardé le souvenir de la peste de 1348, (août, novembre)
-          En 1545 la peste fut apportée par les soldats français revenant d'Italie.
Le jeune clerc et notaire Sébastien Assier reçut de nombreux testaments à la demande des gens craignant la contagion et la mort. Cette année on joue le mystère de St Sébastien. On avait demandé les services du Dr Bourdon qui établit de sévères mesures d'hygiène. Ajoutons qu'en ces temps de maladie contagieuse on enterrait les morts sur place près de leur lieu de décès.
-          La peste fit de nouveau son apparition en 1565, on eut recours aux mêmes moyens de protection ; le danger écarté, en action de grâce on rejoua aux frais de la communauté le mystère de St Sébastien.
-          1595 même menace de la contagion, mêmes moyens mis en œuvre, le mystère de St Sébastien est de nouveau joué.
-          1629 il y a menace de peste, Beaune est suspect de contagion.
Le service d'hygiène et de la santé se rend à Beaune chez le curé : Rd Claude Deléglise. On interpelle à distance le prêtre soupçonné d'être atteint de la maladie. De sa fenêtre le curé leur répond qu'il est fermement décidé à vivre et à mourir dans son presbytère.
18

Le 27 septembre les gendarmes se sont transportés à cheval jusqu'au dessous de Villarzembran.
Ils ont trouvé Jean Lazard et Antoine Assier syndics, accompagnées d'hte Louis Plaisance, Pierre Plaisance, Sébastien Assier; vu le danger de la maladie on organise des mesures de protection :
-          consigne de 10 jours pour les suspects, gardes mis en place, interdiction de quitter le village.
Il n'y eut pas de victimes cette année-là. L'année suivante 12 personnes périrent de la peste.
Les gens se souviendront longtemps de cette terrible année de la contagion.

MYSTERE DE SEBASTIEN
On a joué plusieurs fois au moyen age des mystères dans nos paroisses de montagne. Il fallait trouver un auteur pour le texte, des acteurs, des décors, un metteur en scène, des finances. Tout cela n'était pas facile. A diverses reprises Beaune a réussi cette difficile entreprise.
-          Nous sommes en 1545, la peste a fait son apparition à Beaune.
On a fait appel à Mr Philippe Bourdon pour le soin des malades et les mesures de protection.
Le 13 décembre il y a réunion à la sortie de la messe en présence du curial Pierre Arpiand de St Michel, on a fait le vœu lors de la peste de jouer le mystère de St Sébastien. Cette représentation a occasionné des dépenses.
On envisage de demander une participation des familles par une levée de tailles. Voici que se manifestent les opposants, ils disent n'avoir pas été consultés quand le dit voeu a été fait, ils refusent de participer aux dépenses.
-          1564 au mois d'octobre, le 9, Claude Assier, Jean Plaisance syndics sont présents à une réunion générale. Craignant l'infection de la peste en vue d'obtenir la protection des manants et habitants d'icelle infection ont voyé (fait vœu) de jouer et remonter le mystère de St Sébastien au frais et au
19

dépend de la communauté. On prévoit d'utiliser les fonds de la confrérie du St Esprit pour couvrir une partie des dépenses.
-          1546 le 17 octobre 5 familles n'ont pas encore payé leur part d'impôts. Nous voici en 1596, de nouveau on réunit une assemblée générale, sont présents : Jean Lazard secrétaire, Louis Plaisance, Claude Bellet syndics. Devant la menace de la peste on décide de rejouer le mystère de St Sébastien. On aurait joué au )(Vile siècle à Beaune la vendition de St Joseph. Nous ignorons les circonstances de cette représentation.

DOTS DE MARIAGE - COSTUMES DES FEMMES
Les contrats de mariage, les inventaires nous éclairent un peu sur le costume des dames dans les temps anciens.
En 1576 Antonie Pascal va épouser Jean Ferret de villarputier. Elle reçoit de son père en dot 430 florins pour son trousseau conforme à la coutume du pays, la moitié d'une vigne, un pré, ne terre, une safranière.
1588 - Sébastien Assier en voie de mariage avec Symone Collombet du Noiray. Elle va recevoir en dot : 621 florins, 6 linceuls, des robes de noce dont une robe dessous bon drap bleu et manches de bon drap rouge.
1662 - une fille Fecemaz du Mollard va épouser Daniel Costerg, elle est dotée de 700 florins, une vache et 2 veaux, 2 brebis et un trousseau à la coutume du pays. 1688 - un inventaire nous fait connaître le trousseau d'une dame : 6 bandeaux (ceintures) de Brunettaz ayant bord de ville, 12 coiffes de fillet (fil), 16 gorgières (collerettes), l'une ayant le collet de lin et l'autre de toile du pays.
1724 - il y a projet de mariage entre Jeanne Deléglise de la Villette et François Deléglise de Villarputier. Comme les charges du mariage sont difficiles à supporter, la jeune fille va recevoir en dot : 3 robes de drap du pays, l'une ayant les manches de bon drap, l'autre d'estant et une de demi laine, 7 tabliers de toile du pays et un de laine, 4 chemises, 5 gorgières, 5 coiffes toile de lin, 2 corsets, un coffret en bois blanc fermant à clef, 2 linceuls toile du pays, une brebis lactive et 30 livres.
20

1713 - voici l'inventaire du trousseau de Françoise Deléglise : 3 robes de drap du pays ayant corsage et les manches de bon drap, 2 chemisettes, 12 gorgières moitié aile du pays moitié de mérier, 3 paires de draps, une paire de souliers, un coffre sapin fermant à clef.
1801 - consultons l'inventaire du trousseau de Christine Costerg : 2 robes de drap u pays, des souliers, un tablier noir, un mouchoir de soie, un coffre, une table de ailette, une coiffe fine et une grossière en toile du pays, des chemises, des coiffes pour les fêtes, un tablier de bon drap bleu, une croix d'argent une bague, dans un coffre une autre bague, une croix ; elle possède également de nombreuses coiffes et tabliers dont plusieurs en soie.

CHASSE AUX LOUPS
Au XVIIIe siècle nos pays de montagne étaient infestés de loups qui faisaient des ravages dans les troupeaux.
La commune encourageait la destruction de ces bêtes nuisibles.
Dans le compte-rendu du syndic on trouve inscrite une dépense « achat de poudre et de mèches pour aller chasser les bêtes farouches ».
Le 13 juillet 1779 on donne une prime à Humbert Charvoz qui vient de tuer 2 loups sur le territoire de la commune.

CADASTRE
Afin d'éviter les contestations concernant l'impôt, les difficultés du voisinage, de faciliter les changements de propriétaires, peu à peu s'est établi, à partir du XlVe siècle un cadastre ou état de biens.
Les terriers, état de reconnaissances des dus au seigneur, étaient un ébauche du cadastre.
Ce cadastre se perfectionnera plus tard.
21

-          le 13 mars 1569 nous avons une obligation de 170 florins par les syndics :Antoine Perret et Maurice Assier en faveur de François Freynand dit Bloys, notaire à St Julien pour la confection du cadastre et autres travaux dont il a été chargé par la communauté de Beaune.
-          En 1612 on envisage la rédaction d'un nouveau cadastre en vue de la répartition équitable des impôts.
-          En 1663-64 la communauté confia le travail de la rénovation du cadastre avec un salaire de 18 sols par jour à Mr Pierre Gros de la Villette. Il fut aidé dans ce travail par Mr Pierre Perret clerc de Beaune et 3 délégués prud'hommes. Chaque propriétaire fut invité à venir faire la déclaration de ses biens. Le tout était supervisé par Grassis châtelain de St Michel. Le 23 septembre Jean Perret et Jean François Deléglise demandèrent l'intervention de Martin Procureur. Les difficultés allaient persister. En 1667, il y eut procès entre les syndics et Mrs Pierre Gros et André Gros. Certains propriétaires refusaient de payer la taille pour avoir été surchargés par la faute des estimateurs.
-          1729-30-31 on va rédiger un nouveau cadastre, le 13 mai, il y a assemblée générale par devant Claude Fçois Clément lieutenant du châtelain portant la nomination et l'estimation des biens fonciers. Plusieurs hommes de Beaune furent embauchés pour la mensuration du territoire de la commune. En 1730 ont travaillé au cadastre Claude et Michel Plaisance et 4 autres périodiquement.
-          En 1731 ont travaillé François Lazard Louis Perret, Claude Plaisance et Jean-Michel Plaisance.
-          Le cadastre fut refait en 1827, ce cadastre sarde se trouve en Mairie, il est encore consulté par des gens.
-          Il y eut, au début du siècle, un nouveau cadastre plus précis avec plans au 10 millième.
22

REVOLUTION DE 1790
Le 7 février 1793, l'Administration française supprima les évêchés de Savoie. Les prêtres qui refusaient la constitution civile du clergé eurent 8 jours pour quitter le territoire. Suivirent 7 ans de persécution religieuse avec des périodes d'accalmie. Les gens ont gardé un très mauvais souvenir de cette période où les prêtres étaient pourchassés, traqués, menacés d'arrestation, de prison et de déportation.
En 1856 est décédé François Deléglise à l'âge de 86 ans, il a raconté souvent aux jeunes les scènes tragiques de la Révolution dont il a été le témoin.
La plupart des prêtres de Maurienne partirent au Piémont au mois de mars, avril 1793 en passant par les montagnes enneigées du col de Bissorte.
Le curé de la paroisse était Rd Sébastien Dupré, il avait 73 ans, il passa au mois de mars par le col de Bissorte pour se réfugier de Vautre côté de la montagne. Cette marche à travers la montagne enneigée l'éprouva terriblement II eut les pieds gelés et arrive épuisé à Bardonnèche. Il restera 40 jours en traitement dans cette ville et ne se remettra jamais complètement de cette épreuve.
Il fut ensuite accueilli à Verceil par l'ancien évêque de Maurienne : Mgr de Martigniana, il partageait la table de l'évêque avec Rd E Combet et attendit avec patience la fin de la persécution, il ne devait jamais revoir sa chère paroisse de Beaune. A son retour, il se réfugie à Montpascal auprès de sa parenté, où il mourut le 27 Janvier 1799.
Ce fut le neveu du curé : Rd Matthieu Dupré qui vient assez vite remplacer l'oncle à Beaune pour le ministère paroissial ; jeune, courageux, il fait la navette entre Beaune et Montpascal où il se cache avec la complicité de ses parents et des gens du village.
Le 19 Novembre 1796, il écrit à son oncle à Verceil, il lui indique qu'il lui a envoyé du linge (des chemises) et de l'argent (55 florins). L'année a été excellente en vin, il se vend bien. Il a des difficultés concernant les biens de la cure. Il espère rester à Beaune autant que les circonstances le lui permettront. Il demande à son oncle de lui envoyer le plus tôt possible son consentement pour faire des mariages et autres fonctions.
23

En 1796 au mois de janvier Rd Matthieu habite à Beaune, il continue à se rendre assez souvent à Montpascal, il est parfois remplacé à Beaune par le Rd Borges (1797).
Dès 1799 il est devenu officiellement coadjuteur de Beaune et l'année suivante, il sera nommé recteur.
Les paroissiens de Beaune en 1793-94-95 baptisaient leurs enfants à leur naissance. A l'occasion du passage clandestin d'un prêtre, en cachette on lui portait ces enfants pour les cérémonies. C'est également Jean-Baptiste Clément qui va se distinguer dans tout le canton par son dévouement et son courage pendant ces années difficiles.
Pour les mariages, on allait à la mairie devant les officiers d'état civil pour les formalités. A la première occasion on se rendait en cachette à St-Martin d'Arc ou à Valmeinier pour recevoir la bénédiction du prêtre.
Les biens de la paroisse : biens de la cure, fondations pieuses, biens des chapelles et des confréries furent vendus en enchères publiques au profit de la nation.
Dans les années qui suivirent 1800, les curés s'efforcèrent avec le consentement des acquéreurs, de les restituer à leurs anciens propriétaires.
Cette opération demanda de la fermeté, de la diplomatie, de la patience.
Il y eut dans le patrimoine de la paroisse quelques pertes mais l'essentiel des donations, fondations, propriétés furent récupérées.
24

MORTS A LA GUERRE
En 1848 sont morts à la guerre contre l'Autriche : Félix Perret, Joseph Assier, et Jean-Bte Arnaud.
En 1849 la guerre reprend Charles Albert est vaincu par les Autrichiens.
Sont victimes de cette guerre : Lucien Assier, Théodule Assier, Victor Assier, des suites de la maladie.
GUERRE. DE 1914-18                                     GUERRE 1939-45
Dufour J.B. de Cn
Dufour J.B. de Fçois                                       Chaumaz Pierre
Perret Jean-Louis                                           Chaumaz Henri
Assier François                                                Lazard Henri
Assier As                                                            Costerg Emile
Belles Jh François
Plaisance J.B.
Bellet Dominique Fçois
Perret Jh

LES PAUVRES
Les pauvres étaient nombreux au Moyen Age dépourvus de propriétés foncières, de bétail, de travail rémunéré, des familles étaient condamnées à la misère, à la mendicité pour de nombreuses années.
Dans nos paroisses on avait la préoccupation de secourir les malheureux.
La plus ancienne confrérie, celle du St-Esprit fut créée pour leur venir en aide, leur offrir tous les ans, aux fêtes de la Pentecôte, un bon repas ; et ce dès le Même siècle.
Dans les testaments on faisait la part des pauvres. Ils étaient invités à la sépulture et recevaient parfois vêtements, toujours pain, nourriture, repas.
Le recensement de 1561 nous indique qu'il y avait à Beaune 39 familles pauvres. Ce nombre va lentement et progressivement diminuer.
Dans le recensement de 1717 on nous dit que Jacques Collombet va mendier avec une femme et ses enfants, ainsi que les sœurs Jeanne et Marie Lazard, Marie
25

Fécemaz et sa fille. Font de même Gabriel Exchallier et son garçon, Jean Bellet et Blaise Chatelard. On recense cette année là dans la commune 20 pauvres.
Au recensement de 1783 on ne signale que 2 mendiants.
Dès le XVIème siècle dans les testaments habituellement un don est prévu en faveur des défavorisés.
1546 - 20 janvier, dans son codicille, Laurent Assier demande une aumône à 30 pauvres
1566 - c'est Pierre Bellet de Planvillard qui fait son testament : pour sa sépulture on donnera le repas à 30 pauvres
1588 - 31 mars, Pierre Jacquier de Villarputier demande une aumône, y être employées 6 quartes de fèves en soupe dûment condée au beurre, 6 quartes de seigle pour le pain des pauvres.
1596 - Hte Claude Bellet demande pour sa sépulture une offrande de 12 quartes de fèves et seigle pour la soupe et le pain. On y ajoutera le vin pour les pauvres. 1641 - Rd Claude Albrieux commande une aumône aux pauvres à l'occasion de sa sépulture, y employer 16 quartes de seigle pour le pain et 12 quartes de fèves pour le potage.
1711 - testament de Rd Claude Dufour, il veut que 6 pauvres accompagnent son corps le jour de sa sépulture. On leur donnera une aulne de drap qu'ils porteront sur leur épaule. Ils veilleront son corps à l'église. Pendant la neuvaine on leur servira tous les jours un repas. On distribuera aux pauvres de la paroisse 100 quartes de seigle et fèves.
On donnera à chaque famille suivant sa nécessité.
26

EMIGRATION
Dès le début du XVIllème s, les départs ont commencé
1716 - le 5 octobre sont absents de la commune 9 hommes et 13 jeunes gens.
1754 - Jean-Pierre Plaisance demande ses papiers en vue d'un mariage, il est resté domestique 4 ans dans la paroisse de Villerborgin (Sens) et 3 ans dans la même région à Rouet
1783 - le 1 Juillet le recensement nous donne des renseignements très précis sur les émigrés, qui vont négocier en France : Matthieu Chatelard, Simon Plaisance, 5 mois l'hiver (ainsi que Joseph Arnaud) Gabriel et Jean Plaisance, François Dufour et parfois François Buffaz, Jean Buffaz, Bartistin Assier, Louis Perret, Célestin Perret, et son frère Martin Assier, Augustine et Marcel Plaisance.
Vont mendier Joseph Perret et son fils, vont tirer le chanvre André Deléglise, François Richard, Jean-Pierre Assier et Victor Assier. Va ramoner Victor Assier. Vont tenir l'école en Tarentaise Gabriel Assier et Noé Perret.
Ne sont pas revenus : François Perret depuis 3 ans, Jean Buffaz depuis 6 ans, Claude Perret et Alexis Assier depuis 2 ans.
De plus sont en service à l'année plusieurs jeunes comme domestiques.
Il y a des jeunes filles en service à St-Michel, St-André, St-Julien, Aussois, Bramans. Quelques hommes vont travailler en haute maurienne
Ce mouvement d'émigration s'est amplifié considérablement depuis le début du siècle. Un siècle plus tard, le même mouvement continue sa progression. Le journal de Louis François Perret nous donne quelques renseignements sur ces nouveaux émigrés.
1828 - Claude Perret, cordonnier est domicilié à Troyes, il en est de même pour Sébastien Perret, concierge à la Préfecture, Hilaire Perret épicier et Alexis Perret tisserand.
1857 - Jean-Baptiste Perret est parti pour Lyon où il s'est marié
1858 - décès à Lyon d'Amédée Assier 26 ans. Décès à Lyon de François Perret, il habite cette ville depuis 20 ans exerçant la profession de fabriquant de plombs pour la soie. Il faisait travailler plusieurs ouvriers et recueillait souvent les jeunes qui pour la lem fois arrivaient à Lyon.
27

Beaucoup de jeunes faisaient carrière dans l'armée sarde. Joseph Perret caporal, puis sergent a fait la guerre de Crimée. En 1851, il est parti au service du Piémont ce fut sa bonne conduite qui lui valut les épaulettes. Il est passé au service de la France lors de l'annexion.
1860 - le colonel Perret marié à une Italienne du Coni est en garnison à Alexandrie. Il opte pour l'Italie.
1864 - sépulture d'Aimable Charvoz du Grand Village, lieutenant d'infanterie au 103e de ligne (36 ans)
1866 - le 8 mai sépulture d'Arnaud Félix du grand village, ancien militaire de Victor-EmmanueL Il avait acquis une certaine aisance.
Il y eut des départs vers l'Afrique et l'Amérique.
1860 - Joseph Deléglise accompagné de sa femme et de ses 5 enfants, après avoir vendu tous ses biens est parti pour la colonie de St-Joseph en Amérique du Sud. 1861 - un grand nombre de familles qui s'étaient expatriées pour l'Amérique sont très malheureuses, elles aimeraient revenir.
1860 - départ pour l'Afrique de Jh Fçois Assier avec sa femme et ses deux enfants. 1865 - Isidore Bellet après avoir vendu maison et jardin a quitté Beaune avec sa femme et son fils.
28

PRESBYTERE
Nous sommes en 1492 Messire Hugonnet Boccard, curé, fait son testament en présence de Jacques Charvoz, Claude Lazard, Pierre Lazard, Gabriel Germain, Mermet Gros de la Villette, témoins des notaires Thomas Jobert de St-André et Jean Thomas Gros de la Villette. Ce testament est rédigé dans la cure de Beaune, dans la chambre contre le chemin public et le cimetière.
-          Cet ancien presbytère était construit à proximité de l'église au Sud-Ouest. Cette maison presbyte, à l'image des maisons de l'époque, était bien pauvre. Un inventaire de 1677 nous indique qu'il se composait d'une cuisine avec son foyer et son kemacle à 3 branches, à côté du presbytère un grenier, une chambre proche de l'entrée avec lit de bois et paillasse, une chambre communiquant avec la cuisine appelée Poêle, dessous la cuisine un sertour (cave). Il y avait également une grange et une étable.
-          En 1698 Rd Claude Dufour curé signale que son habitation est caduque, construite mn- tut terrain sujet à éboulement
-          A son arrivée à Beaune comme curé en 1747, Rd Sébastien Dupré trouve une maison délabrée ayant besoin de réparations urgentes. B faudrait refaire le plancher de la chambre qui est au fond du premier appartement, au dessous du grenier, la muraille du midi menace ruine, la muraille du levant est mauvaise. Il faut refaire le plancher du poêle soit du membre (chambre) qui est plein pied de la cuisine. La voûte est fendue vers l'entrée de la cave ; les deux portes de l'écurie sont à refaire ainsi que le suel. La muraille du couchant du petit écurie est en mauvais état.
Des travaux importants furent entrepris et réalisés dans les années qui suivirent.
-          Vers 1803,1e manuscrit Morard nous indique qu'il existe dans la cour du presbytère une borne indiquant les limites des communes de Beaune au nord ; St-Michel et St-Martin au sud.
-          En 1818 ce vieux presbytère était en ruine, il était urgent de le reconstruire. C'est alors qu'au nom des habitants du Grand Village Joseph Costerg et Laurent Troccaz adressèrent à l'archevêque de Chambéry une
29

supplique en vue de la reconstruction d'un presbytère et de l'église paroissiale à proximité de ce village. Ils s'engagèrent à financer ces constructions, cette demande était signée du syndic Assier.
-          Le 16 décembre, les habitants des villages de l'église, de Villarzembran et du Mollard adressèrent une demande rédigée par Francoz notaire. Ils offrent pour construction de la maison du curé un terrain plat à proximité de l'église, ainsi qu'un emplacement pour le jardin de la cure. Ils s'engagent comme ceux de Villarputier à construire un nouveau presbytère à leur frais.
-          Le 11 février Monseigneur désigne une commission d'experts. Le 22 ils se rendent à Beaune pour une visite des lieux, un rapport est rédigé. On fait appel à des arbitres de St-MicheL On écoute le témoignage de Barthélemy Ravier et de Etienne Plaisance sur l'église de Beaune.
-          Finalement, on s'oriente vers la solution de rebâtir au village de l'église ce qui fut fait en 1820.
-          On aménagea une salle commune dans ce nouveau bâtiment Cest la presbytère actuel, il y eut des travaux de réparation en 1863 pour 413 F. En 1873 on creuse une citerne.
-          En 1874 on construisit le bacher.
-          En 1879 on entoure d'un mur le Jardin et on construisit le portail d'entrée.
30

MAISONS ANCIENNES
-les maisons anciennes étaient bien pauvres, le mobilier très élémentaire. Le progrès dans l'habitation ne se fera que très lentement.
Ces maisons étaient couvertes de lauzes ; pour le mortier on construisait, au début des travaux,un four ou raffour pour cuire le gypse ou la chaux devant servir pour le mortier.
En 1656 dans le contrat pour la construction du choeur de l'église, on prévoit la construction d'un raffoui pour la chaux et des lauzes pour le toit.
Ce travail sera fait par corvée.
-consultons l'inventaire des biens d'hte François Lazard en 1708. Il nous donne une idée du mobilier de l'époque :
« 1 seau en bois, 2 faux, 6 assiettes et 6 écuelles et cuillères en bois, une casserole airain blanc, un casson de laiton, une poche de fer percée, des pots, un pot à feu de métal, 1 brun, 5 chaudrons, des seilles, une lampe de letton » ; nous trouvons 2 lits de bois sans paillasse, à la grange un vent à venter le blé, au grenier une arche contenant 12 quartes fèves, pois, lentilles ; à l'écurie : 3 vaches, une bourrique, 2 veaux, 1 génisse, 4 brebis.
-nous avons un autre inventaire en date du 5 avril 1733 des biens de Michel Assier.
Dans la cuisine, il y a une crémaillère à 3 branches, une arche en bois, fermant à clef, un pétrissoir avec un couvercle, un vieux lit bois sapin, 2 chaudrons, 3 petits chaudron, une oule métal, un brun de fer, 3 pots, une casse d'airain, une lampe laiton, une cuillère percée, un demi pot d'étain, une poêle à frire, une paire de jougs garni de ses fers, 3 faucilles, 8 écuelles en bois, 18 tranchoirs de bois, 5 petits plats de bois, une quarte à mesurer le blé, une couverte drap du pays ; à la grange un araroz à bœuf.
-au début du XVIIIème siècle il y avait encore des maisons sans cheminées. 1727 une requête est adressée par 6 habitants au juge-mage de Maurienne : ils demandent la permission de couper du bois dans la forêt pour alimenter les fourneaux à gypse en vue de la construction des cheminées pour leurs
31

maisons, lesquelles en sont dépourvues, ce qui est cause de danger pour les voisins.

GRANGES ISOLEES
Il y avait autrefois des granges isolées au milieu des champs et des prés. Pendant la belle saison, la période des foins et des moissons, les gens pressés par le travail y déposaient leurs récoltes. L'automne et l'hiver venus, ils allaient chercher ces récoltes pour les conduire au village.
Le comte Humbert le qui régna de 1091 à 1103 donna au chapitre de Maurienne des biens or fiefs à Villarbernon, à Beaune, La Traversez, Montbéranger au Châtel.
Le comte Thomas en 1879 donna une chavanerie et une ferme à Villarputier à ce même chapitre de la Cathédrale.
Il y eutsemble bitcles seigneurs qui avaient des fermes à Beaune avec écuries et granges. Elles servaient à leurs fermiers pour l'exploitation des domaines et le stockage des dus par les gens comme les redevances en tâches.
1515 une reconnaissance des habitants du Mollard précise que leur chavanerie s'étend de la grange Barnot jusqu'à la ruine de Planvillard (en faveur des manuels d'Aiguebelle)
32

EGLISE
Cette église est placée sous le patronage de N.D. de l'Assomption.
On peut s'interroger sur la date de sa construction, sur son fondateur, sur le choix d'un emplacement en dehors des villages de la commune ; nous n'avons aucune réponse valable à ces questions.
Ce que nous savons, c'est que dès le XIIème siècle, elle est sous le patronage des chanoines de St-Jean.
1503 - Claude Fécémaz, syndic au nom de la communauté, va passer commande à Pierre de Baumaz, écrivain de forme d'un libre pour les chantres.
1518 - L'église est reconstruite, un devis est passé par Maurice Buffet, Louis Girard et Antoine Bertrand de St-Julien.
Le 28 mars de l'année suivante les 3 constructeurs reconnaissent avoir reçu des syndics la somme de 20 florins d'or pour le solde de leur travail. L'acte est passé dans le cimetière et enregistré par un notaire du pays : Michel Fécemaz.
1544 - Dans son testament du 8 novembre Bertrand Deléglise lègue 20 florins pour la réparation du grand autel.
1627 - le 15-17 juin au cours d'une visite pastorale Mgr Bobba demande l'agrandissement du choeur, il demande également que les loges ou tribunes qui sont au dessus du vestibule soient abbatues. Outre le grand autel il y avait à cette époque l'autel St-Antoine et l'autel N.D.
1636- Le 22 août Antoine Assier dans son testament lègue 50 florins pour la réparation de l'église.
1656 - Le 16 avril Blaise Assier, Jean Arnold, syndics, messire Claude Albrieux, curé donne à prix-fait à Gabriel Bellet, Gabriel Lazard, Gabriel Richard et Julien attifez tous de Beaune, maîtres, maçons et charpentiers de constituer et réédifier le choeur de l'église paroissiale. Les gens amèneront les matériaux à pied d'oeuvre. Le chœur sera fait en forme canée, les maçons feront 2 fenêtres dans le chœur. La commune fournira le bois nécessaire. La
33

communauté assurera le port des bois et des lauzes, le travail sera effectué dans les 3 mois à compter du Pr mai, le prix-fait s'élève à 480 florins.
Rd Albrieux promet de verser 400 florins provenant du légat de Jacquemmoz Grange Vve de Marton Romolon de la Villette et 80 florins sur un don fait par Michelette Vve de Denis Bellet de l'Etraz.
1657 - il y eut une donation importante reçue par le curé Albrieux pour la chapelle de N.D. de Carmes faite par Jeanne fille de Jean Plaisance.
Pour meubler ce nouveau choeur de l'église on fit appel à un sculpteur pour le retable. On peut penser que le réalisateur en fut J.M. Molino de la Valsesia en Italie. Le retable de Beaune a de grande ressemblance avec celui construit à la même époque à N.D. de la Vie en Tarentaise.
1700 - on confia à Sébastien Rosaz, Berhard Flandrin, Jean Simon Maîtres sculpteurs et doreurs de Termignon le soin de colorier et dorer le Maître autel nouvellement construit
1717 - Dans son testament Rd Claude Dufour lègue 200 livres pour la construction d'un autel en l'honneur de St-Claude, cet autel sera construit en 1726.
1727 - Louis Borellin, sculpteur de St-André, dore les autels du St-Rosaire¬Carmes de St-Sébastien et de St-Claude.
1758 - On achète un reliquaire à Troyes, il porte les noms de ses donateurs : J. Fçois Perret, Jean Perret, Jacques Perret Jean Buffet, Jean Aclel, Henri Luison fécit 1758.
1759 - Le ln juillet Mgr de Martiniana consacre l'autel majeur, celui du St¬Rosaire-Carmes.
1765 - on refait le toit de l'église, cette date est inscrite sur la poutre centrale au-dessus de la porte d'entrée.
1785-86 - un prix-fait est passé avec Giaccomo Martello sculpteur à St-Jean pour un retable à l'église. 
1790 - le 25 avril au cours de sa visite pastorale Mgr demande de voûter la nef de l'église (le lambris est en très mauvais état)
1805 - on refait la voûte de l'église, ce travail est confié à Joachim Prarioz.
34

1819 - lors de la visite pastorale, on note que le choeur est en forme de rotonde, il y a une tribune dans l'église, il y a 5 autels, la voûte est ornée de peintures.
1806 - C'est Joseph Dufour qui lors des travaux de la voûte à démonté et remonté les autels, il sculpte le pupitre en bois noyer qui se trouve actuellement dans le chœur
1829 - le retable de St-Claude et celui de St-Sébastien sont vendus à Orelle, modifiés ils serviront à orner la chapelle de Poucet.
On refait l'autel de St-Claude, du Sacré-cœur, une souscription est ouverte pour couvrir les dépenses.
1830 - Charles Taravel, maître peintre de St-Jean, reçoit 154 livres pour le mérite des différents tableaux et statues réparés. La même année Jean-Baptiste Court menuisier à St-Michel va entreprendre toute une série de travaux de menuiserie avec du beau noyer.
Il refait le tombeau et le marchepied de l'autel du Sacré-coeur et celui du Rosaire.
1835 - il refait les balustrades des autels ainsi que 12 bancs en noyer. 1837 - il met en place le banc des chantres.
1842 - il refait la porte de l'église  et les confessionnaux.
1843 - ce sont les fonts baptismaux et l'armoire de la bannière qui seront construits.
1844 - on verse 22 livres à Joachim Prarioz pour des travaux du vestibule de l'église.
1851 - on achète une nouvelle statue de la Vierge.
1853 - le 29 juin on paye 350 livres à Charles Prarioz pour le blanchissage et les peintures.
1858 - on verse 124 livres aux frères Janutelle tailleurs de pierres pour les bénitiers.
1862 - on dépense 150 livres pour un lustre. En 1875 à la suite d'un don de Eustache Chatelard de Lyon, on achète deux nouveaux lustres.
35

Regardons le maître-autel nous y voyons les statues de St-Ambroise, évêque de Milan, celle de St-Jean Baptiste patron du diocèse. Le tableau central est l'ouvre de Dufour de St-Michel ; il représente la Vierge de l'Assomption patronne de la paroisse, ST-Pierre et St-Paul apôtres.
On peut penser que le tableau de l'autel St-Rosaire-Carmes est également un Dufour.

LE CLOCHER
Il est dans le style des églises de haute maurienne, la flèche est très élancée construite en tuf avec 4 cornes surmontée du coq gaulois et de la croix.
Nous ignorons à quelle époque il a été construit, on dit que la flèche a été démolie pendant la révolution et reconstruite plus tard. En 1798 au mois de novembre on dépense 31 francs et 4 sols pour fers, clous, et coq du clocher. L'horloge ancienne était un don d'Eustache Chatelard en 1875.
Cette horloge et la flèche ont été détruites par la foudre le 14 août 1970. L'année suivante la municipalité a restauré le clocher et fait installer une horloge électrique. Voici quelques renseignements concernant les cloches :
La 1ère en 1808 Meunier fécit Perret maire, Perret marraine, Thorain recteur.
La 4ème en 1808 Meunier fondeur m'a fait, Plaisance parrain.
La 2ème en 1737 B. Arnaud fecit, St-Laurent priez pour nous, curé Jean-Claude Deléglise.
Cette cloche, suivant la technique de l'époque a été coulée sur place à Beaune. Les gens fournirent bois, sable, et les matériaux nécessaires pour cette opération.
La 3ème 1697 Ste-Anne priez pour nous, Rd Claude Dufour curé.
36

CIMETIERE
Suivant la coutume, le cimetière s'établit autour de l'église dès le moyen âge, après l'an mille. Dans une période plus ancienne et plus tard en cas d'épidémie, celle de la peste en particulier/on enterrait les morts dans les champs à proximité des maisons.
Pendant longtemps, il n'y eut pas de clôture autour du cimetière. Le cimetière était beaucoup plus étendu qu'à l'heure actuelle.
C'est au cimetière, à la sortie de la messe que se réunissait autrefois l'assemblée générale des communiers,chaque fois qu'une décision importante était à adopter; il n'y avait pas, à cette époque, de maison communale, de mairie pour les réunions.
Quant aux prêtres ils avaient leurs lieux de sépulture dans l'église, dans la nef ; à l'entrée du chœur sous la croix.
C'est ainsi que le 23 novembre 1741 dans son testament, Rd Claude Dufour, curé, demande sa sépulture dans la l'église suivant la coutume des prêtres.
Le 19 octobre 1745 Rd Jean Deléglise veut sa sépulture sous le crucifix.
En 1844 Rd Claude François Dufour choisit sa sépulture dans l'église du village.
Plus tard les prêtres eurent leur sépulture dans le cimetière au milieu de leurs paroissiens. Dès 1820, puis en 1861 et surtout en 1870 on entreprit des travaux importants pour clôturer le cimetière avec des murs. Les portes d'entrée furent construites en 1870.

LES CHAPELLES

CHAPELLE DU MOLLARD
Nous ignorons la date de .sa construction. Nous savons que dès le XVlème siècle, les gens peuvent y prier.
Elle est dédiée à St-Félix martyr de Rome, mort vers 303, sa fête se célébrait le 30 août. En 1627 lors de la visite pastorale, Monseigneur signale qu'elle est
37

malpropre, mal bâtie, presque en ruine. D y eut des travaux de réfection importants en 1643. Il nous reste de cette époque 2 petits tableaux représentant l'Annonciation.
En 1760 ; le 2.3 juillet il y a de nouveau une visite pastorale, la chapelle se trouve dans un état lamentable, elle est interdite au culte. Dès l'année suivante, des travaux sont entrepris et achevés. Les gens du village demandent à l'Evéque l'autorisation du rétablissement du culte dans cette chapelle.
Le tableau central de l'autel représente la Sainte-Vierge entourée de ses anges (N.D. de l'Assomption patronne de la paroisse) dans le bas du tableau il y a trois saints.

CHAPELLE ST ANTOINE DU GRAND VILLAGE
C'est la plus grande, la plus riche et la plus ancienne des chapelles du village. On ignore la date de sa construction : elle semble se situer au cours du XVème siècle. Elle a été bâtie par les gens du village en l'honneur de St-Antoine, abbé, ermite en haute Egypte mort en 356.
Dès le moyen-âge St-Antoine a été choisi par les paysans comme protecteur des animaux. Sa fête se célèbre le 17 janvier. Anciennement on sortait les mulets des écuries pour les faire bénir, après la messe.
En 1492, le 25 mai Hugonnet Boccard curé fait son testament il donne en faveur de la chapelle des messes et une cloche.
1596 il y a fondation des messes par Claude Bellet.
Voici l'état de la chapelle en 1700 au moment de la visite pastorale. Cette chapelle est dotée d'une petite cloche, le balustre qui ferme le choeur est trop clair, la nef n'est pas fermée, les portes restent ouvertes, le bétail entre. 1713 il y a assemblée des gens du village ; 36 familles sont représentées.
On envisage de rebâtir la.chapelle sur un nouvel emplacement près de la maison de la confrérie. Une demande est envoyée à l'Evêché. « A Mr le vicaire général et official de l'Eveque de Maurienne… suppliant humblement les syndics, conseillers et autres habitants du village de Villarpurtier… disant
38

que la chapelle de leur village, érigée sous le vocable de St Antoine, se trouve en très mauvais état, soit pour être trop petite en égard au grand village, soit pour être fort malpropre et désirant la mettre en meilleur état, ce qu'ils ne peuvent faire sans la changer de place. Et comme une grange appartenant à hte Joseph Perret située près de la dite chapelle se trouverait fort propre pour y construire une nouvelle chapelle. A quoi le dit Perret consentirait pourvu qu'il lui fût permis de faire sa maison dans le bâtiment de la sus dite chapelle. C'est pourquoi ils recoururent à vous à ce qu'il plaise leur permette de faire le dit change.. et comme les habitants ne peuvent continuellement travailler les jours ouvriers à la dite chapelle à cause de la récolte qu'il faut ramasser, ils vous supplient qu'il leur soit permis de travailler les jours de fêtes et de dimanches après tous les offices... »
La permission demandée fut accordée. La nouvelle chapelle fut construite par les gens du village. On fit appel à un sculpteur pour le retable ; le tout fut achevé en 1721; l'ensemble de ce retable a une très grande valeur artistique. Nous n'en connaissons pas l'auteur, peut être Bernard de St-Jean.
Dans le haut est représenté le Père Etemel entouré des anges. Plus bas nous trouvons les stautes de St-Grat protecteur des récoltes, St-Antoine protecteur du bétail, la Sainte-Vierge avec sa mère et son fils.
Le tableau représente la Vierge de l'Assomption entourée des anges, St-Pierre et St-Antoine. C'est un ex-voto de Pierre Carin en 1668 (ce tableau provient certainement de l'ancienne chapelle)
Nous trouvons dans cette chapelle un tableau de St-Thomas. Le 21 Décembre 1740 les habitants du village ont été menacés d'inondations par les débordements du torrent proche du village. On prit l'habitude de célébrer annuellement une messe en l'honneur de ce saint pour lui demander la protection du village.
Nous voici en 1850 de nombreuses réparations s'avéraient nécessaires : murs, toiture, voûte. Les procureurs de la chapelle demandèrent à l'intendant de Mne l'autorisation d'organiser des corvées. Les murs haussés d'un mètre. On
39

construisit la voûte, on perça deux fenêtres, on couvrit en lauzes. Tous les gens du village participèrent avec empressement aux travaux.
1858 - Les travaux s'achevèrent avec la réfection des peintures par Charles Prarioz. On acheta les nouvelles statues de St-Joseph et de la Ste-Vierge. Quand au clocher, sa flèche aurait été construite vers 1800 par Fçois Deléglise. La cloche est un don d'Eustache Chatelard, elle a été fondue à Lyon en 1863, elle porte les inscriptions : magnificat anima mea Domini ; par les soins de Mr Eustache Chatelard. Je m'appelle Anne-Françoise, Parrain : Jean-Baptiste Dufour, Marraine : Anne-Françoise Perret. Denis Perret et Jean-Baptiste Perret administrateurs du Grand Villarge. St-Antoine, priez pour nous.

CHAPELLE DE VILLARZEMBRAN
Elle a été construite en l'honneur de St-Matthieu, apôtre. Sa fête se célèbre le 21 Septembre.
A l'origine de cette chapelle il y a eu la fondation Matthieu Assier le 8 septembre 1544. En 1746, de nombreuses messes se célébraient au village. Nous y trouvons un joli retable en bois polychrome et doré, des petites statues de St-Matthieu et St-Roch, St-Sébastien, le tableau représente la Ste-Vierge de l'Assomption, ST-Matthieu et St-Sébastien, l'ensemble daterait du XVIIente siècle ou début XVIllème(au dos : peint par Dufour 1730).
La statue de St-Bernard de Menton semble être celle qui ornait l'oratoire de l'entrée du village, il a disparu vers 1700 et remplacé par une croix.
C'est en 1856 que l'on fit des travaux de restauration et que l'on confie à Charles Prarioz le soin de refaire les peintures

CHAPELLE DE PLANVILLARD
Elle est sous le patronage de St-Isidore patron des laboureurs.
Ce saint a vécu à Séville en Espagne de 570 à 636, il est Docteur de l'Eglise).
40

Dans son testament de 1546 Laurent Assier a fait un don pour la construction d’une chapelle dans le délai de 8 ans pour sa maintenance et des messes à aquitter.
En 1614 le 14 Janvier Antoine Assier fonde une messe.
1658, la chapelle est en ruine, les gens du village prennent la décision de la reconstruire sur un nouvel emplacement. Il y eut des opposants qui saient de participer aux travaux et au financement, on fit appel au vicaire génaral de Maurienne.
Il convoque les contestataires afin de s'informer des motifs de leur attitude.
En 1673 les travaux étaient achevés . Claude Gros syndic, Jean Bellet, Gabriel Bellet, Jacquemmoz Bellet, Blaise Assier, Jean Pascal adressent une supplique gr Hercule de Berzetti demandant l'autorisation pour le curé de bénir la nouvelle chapelle.
1734, le 14 janvier Lazard a colorié le retable de la chapelle qui venait sans doute d'être refait.
1851 - la chapelle menace ruine, un prix-fait est passé avec Joachim Prarioz maître-maçon de St-Michel pour sa réfection, les gens s'engagent à fournir pierres et sable.
1897 - Pierre Pellet refait le dallage.
1921 - le toit est remis à neuf
1927 -  on achète une nouvelle cloche chez Paccard à Annecy, Mgr Grumel participe à la dépense de 100 F.
En haut du retable nous trouvons le Père Eternel avec les anges. De chaque côté les statues de St-Jacques et de St-Isidore. Sur le tableau sont peints : la Ste Vierge, St Joseph, St Antoine, St Isidore, St Jacques.

N.D. DES VICTOIRES
Cette magnifique chapelle a été construite en 1869, celui qui en a été le fondateur Pierre Dufour de Villarzembran. Les gens ont participé à cette contruction en assurant le transport des matériaux : pierres, sable, bois.
41

L'architecte et le constructeur Charles Prarioz, nous lui devons de tombreuses chapelles dans le même style dans la région.
En 1920 sous l'impulsion de Jean-Baptiste Mollaret curé, on fit de tombreuses réparations importantes.
En 1973 par les soins de la municipalité de St-Michel-Beaune le toit a été refait en tôles. Ce sont les ouvriers de l'entreprise ravier qui ont réalisé ce rayait difficile. Cette chapelle a un style original qui a sa valeur. A l'intérieur, tous trouvons un autel principal et deux autels latéraux.
A l'autel central il y a une statue de la Ste-Vierge et de l'enfant Jésus, sur le côté une statuette de St-Louis de Gonzague patron de la jeunesse, une tatuette de St-Antoine de Padoue. Au bas de l'autel est représentée l'Annonciation.
A l'entrée du Choeur il y a les statues de St-Pierre et de St-Paul. Du côté Evangile a été installé un autel en l'honneur de St-Pierre et en face un autel le la Passion : Marie présente la croix à Jésus.

CHAPELLES ET ORATOIRES DISPARUS
Il y avait au XVIème siècle à proximité de l'église une chapelle dédiée à St-ébastien, protecteur contre la peste.
In 1627 Mgr Bobba, au cours de sa visite pastorale note que cette chapelle est nie aux biens de la cure, il demande d'agrandir l'autel du pied.
En 1629 le 29 septembre, Jean Plaisance de la Villette craignant le mal ontagieux fonde 2 messes à la chapelle de St-Sébastien proche de l'église. Cete chapelle semble avoir disparu au début du XIXème siècle quand on ntreprit des travaux au cimetière.
1637 Pierre Gros notaire a passé un acte à Planvillard devant l'oratoire de St François.
A l'entrée de Villarzembran il y avait un oratoire en l'honneur de St-Bernard De Menthon. En 1700 on envisage d'y refaire des travaux de réparation. Lors de la visite pastorale de 1770 Mgr demande de le démolir et de le remplacer par une croix.
42

En 1700 on mentionne un oratoire en l'honneur de N.D. de pitié, à l'entrée du village de Villarputier, il a besoin de réparations.
43

CROIX

CROIX EN PIERRE TAILLEE DEVANT L'EGLISE
Cette magnifique croix a une histoire qui mérite d'être connue. Ecoutons un témoin de l'époque, un instituteur Louis-François Perret :
« On fit cette année (1851) la crobc de pierre qui est devant l'église. Toute la commune fut convoquée pour aller chercher la colonne qui était encore toute brute...qui était à la grande route en bas de Saint-Martin, laquelle venait des « Casses » d'Orelle.
On ne peut dire la peine que nous eûmes pour traîner cette pierre par une montée si rapide, mais le courage qui nous animait et l'honneur de ne pas rester en chemin nous fit trouver des forces extraordinaires et, finalement nous arrivâmes à destination à la tombée de la nuit. Nous fûmes restaurés aux frais de la fabrique.
Le 24 décembre la fabrique délivre 23 livres 75 à Grégoire Dufour pour frais de transport pour la croix qui sera placée devant l'église.
La taille de la colonne fut confiée aux frères Tosio, tailleurs de pierres, à la suite d'un prix-fait passé avec la communauté de Beaune. Le 13 décembre ils reçoivent 160 livres pour ce travail.
Ce fut Sellette, mécanicien d'Orelle, qui confectionna la croix en fer qui devait surmonter la colonne. Le 12 août 1852 il reçoit 52 livres pour le mérite de son travail.
La mise en place de l'ensemble de la croix fut confiée à Charles Prarioz, maître-maçon. Le 8 novembre il reçoit 19 livres 55 pour sept journées employées à ce travail.
En 1861, cette belle croix fut choisie comme souvenir de la mission. On grava la date de l'année sur le piédestal.
Admirons la foi et le courage des gens de cette époque.
44

CONFERIES
La confrérie du St Esprit
C'est la plus ancienne des confréries du village. Nous savons qu'elle existait dès le XlVème siècle.
Cette confrérie avait un but charitable. Elle veillait à offrir un repas convenable aux pauvres à l'occasion des fêtes de Pentecôte.
Des dons nombreux et généreux furent faits par des gens au cours des siècles, surtout en période d'épidémies, en faveur de cette confrérie qui était très populaire. Elle était gérée par les gens du village.
Les responsables de la confrérie bien vite acceptèrent avec joie de participer à ce repas fraterneL Chaque village voulut se doter de sa confrérie.
Un document de 1384, signé par Bernard Plaisance, nous mentionne la confrérie de Beaune et celle de la Villette.
Villarputier et Villarzembran avaient une maison de la confrérie.
La plus riche était celle de Villarputier. En 1700 ses revenus annuels se chiffraient à 33 quartes de seigle et de fèves. Le blé était transformé en pain et les fèves en potage pour les pauvres et les membres de la société.
En 1746 nous apprenons que le Rd curé montait au Grand Village pour bénir le pain des pauvres. Quand au repas des confrères il était organisé le lundi de Pentecôte.
Le 29 octobre 1747 on se réunit en assemblée et on établit un règlement pour le repas de la confrérie. On donnera à chaque confrère une livre et demie de viande (moitié mouton, un quart de boeuf, un quart de veau). Pour l'ensemble des participants, on prévoit 25 livres de fromage, 30 livres de pain blanc et un pain français de 2 sols et 6 deniers, une once d'épice, 2 onces de poivre, 3 douzaines d'ceufs, 2 livres de lard salé, du sel et du beurre, 2 oranges, du laurier, 30 livra de châtaignes blanches.
On donnera à chaque confrère un pot de vin et une livre de pain. On donnera à table la fricassée et une soupe de fromage.
45

Seuls sont admis au repas : les hommes, pas de femmes chacun prendra garde de ne pas se saouler. Cette confrérie va disparattre avec la Révolution. Ses biens sont vendus au profit de la nation.
On prendra soin de les récupérer après 1800. Ces revenus serviront à payer le maître d'école. Après 1905 ses biens passeront au bureau de bienfaisance.

Confrérie du Mont-Carmel (ou du scapulaire)
Les promoteurs en furent les P. Capucins de Maurienne.
Dans la paroisse, elle fut fondée le 22 mai 1635, c'était une confrérie de piété. Parmi les inscrits de la première heure nous trouvons Mrs Claude Albrieux, curé, ses confrères de St-Martin la Porte, du ThyL de St-Michel et de nombreux paroissiens de Beaune.
Dès 1800 on fait de nouvelles inscriptions surtout à l'occasion de la mission. On continuera cette liste jusque vers 1866. Les membres s'engagent à réciter tous les jours 7 pater, Ave en l'honneur des 7 douleurs. Ceux qui savent lire doivent réciter le petit office de la Ste-Vierge.
Il y a dans l'église un tronc pour les offrandes. On veillera à élire prieur le plus digne. On fera un tableau à la chapelle de la Vierge.
On participe à la procession des eme dimanche du mois.
On construisit dans l'église un autel pour la confrérie, le ler juillet 1685 Jeanne Plaisance lègue un capital de 500 florins pour l'autel de N.D. des Carmes

Confrérie de Ste-Rosaire
C'est un peu une soeur de celle du Mont-Carmel. Elle se proposait d'encourager la dévotion à la 51e-Vierge par la récitation du chapelet. Les promoteurs en furent les P. P Dominicains.
Le 20 mai 1661 une demande est adressée au frère Puzoy Dr en théologie et très digne prieur du couvent de Montmélian, en vue de l'érection de la confrérie du Ste-Rosaire. Cette demande fut rédigée par le scribe de la communauté : Pierre Perret. L'érection officielle eut lieu le 4 novembre 1662. Les inscriptions furent nombreuses au cours des siècles.
46

Après la révolution elle va retrouver une nouvelle vitalité sous l'impulsion du Rd Cyrille Richard (curé de 1819 à 1826)
Depuis elle est tombée progressivement en léthargie. C'est pour ces deux confréries qu'au XVII ente siècle on construisit l'autel du St-Rosaire et du Mont-Carmel. On fit appel au peintre Dufour pour le tableau.

Confrérie du St-Sacrement (ou des pénitents blancs)
Elle fut érigée en 1648, son .but est de favoriser la dévotion du St-Sacrément. Beaucoup d'hommes et de femmes se firent inscrire à cette confrérie.
De nouveau après 1804 il y eut des inscriptions ainsi qu'en 1815-20 et en 1872. Les confrères prenaient l'engagement de réciter tous les jours 5 pater et ave, d'aller à l'office le dimanche avant la messe.
Le 3e dimanche du mois et le dimanche dans l'octave de la fête-dieu il y a procession. Chacun porte sa chandelle et recite dévotement son chapelet, les chantres assurent les chants en l'honneur du saint sacrement Les confrères sont invités à rendre visite aux malades. Ils prient pour les défunts et assistent en habits aux funérailles des confrères. Le prieur élu doit donner l'exemple de la piété et de la bonne conduite. Il fait célébrer une messe 4 fois par an. Dans les processions il est accompagné des portes-croix et des portes-fallots. En 1760 nous trouvons des renseignements concernant cette procession du e dimanche du mois. Deux confrères en habits blancs servent la messe. On fait la procession après la messe à laquelle les confrères assistent ; au retour on donne la bénédiction du saint sacrement, le peuple assemblé, 5 confrères sont revêtus de leur habit blanc, ils tiennent les flambeaux autour de l'autel et un autre présente l'encensoir au Rd Curé.

Confrérie du Sacré Coeur de Jésus
Le promoteur en fut Rd Cyrille Richard en 1822 à l'occasion de la Mission. Nous avons le catalogue des fidèles inscrits associés à la pieuse confrérie en date du 21 novembre, jour de la présentation de Jésus au temple.
47

Parmi les inscrits il y a des gens de Beaune, de Valloire, du Thyl, de Valmeinier, de St André, de St Martin la Porte. Plus tard il y aura des inscriptions des gens de Termignon et de Bramans. C'est pour cette confrérie que fut reconstruit en 1829 l'autel du Sacré Coeur.

PELERINAGE5
Depuis fort longtemps les gens ont participé à des pèlerinages, on partait à pied souvent fort loin prier N.D.
Les lieux de pèlerinage les plus fréquentés étaient N.D. de la Vie en Tarentaise et N.D. du Charmaix en Maurienne.
En 1691 dans le compte rendu du syndicat nous trouvons « versé à Mr Jean Votier prêtre pour avoir célébré la messe à Beaune le jour de Ste-Anne pendant que la communauté est allée en procession à N.D de la vie I florin » La même année on a versé 3 florins pour l'achat d'un flambeau porté en procession à N.D du Charmaix par la communauté.

MISSIONS
Ce n'est que vers la fin du XVII7me siècle, qu'on a organisé des missions dans la paroisse, semble t-il.
Le 28 Mai 1791 Jean Assier, par son testament, lègue à l'église le capital de 300 livres anciennes pour la Mission.
Ces missions étaient un événement important et un temps fort dans la vie paroissiale. On venait nombreux, aux exercices de la Mission, des villages de la paroisse et des communes voisines.
Elles suscitaient un grand intérêt et un grand enthousiasme chez les chrétiens. Les cérémonies se terminaient par l'érection d'une croix souvenir. Voici le récit d'un témoin de la Mission de 1805 :
« Pendant le temps de la Mission on voyait venir de toute part, de cinq à six lieues à ta ronde du monde qui venait y faire leurs dévotions. L'on entendait tous les jours un sermon après ta grande messe qui durait l'espace d'une
48

heure. On faisait tous les dimanches, les mardis et jeudis une conférence après les vêpres qui duraient pour le moins 3/4 d'heure et l'on donnait la bénédiction tous les jours.
L'on voyait d'une aurore à l'autre les confessionnaux assiégés de monde. Le second dimanche de la mission l'on fit une procession solennelle et l'on bénit l'église et le cimetière.
Le 3« dimanche un d'entre les missionnaires (ils étaient habituellement 3) fit un sermon sur la mort, qui dura plus d'une heure et le soir après les vêpres On fit une conférence sur la médisance qui dura assez longtemps. Enfin le tie dimanche un grand nombre de prêtres s'y rendirent l'on chanta la messe avec Diacre et sous-diacre et l'on planta une croix en l'honneur de la mission. »
Il y eut une nouvelle mission en 1815 dix ans plus tard.
1822 - en novembre on donna une nouvelle mission et on organise la confrérie du Sacré Coeur. Cette mission attira beaucoup de gens de Beaune pour les offices. Se firent inscrire à la nouvelle confrérie non seulement les gens de la paroisse mais d'une dizaine de lieux plus ou moins lointains.
1842 - Il y eut une mission au printemps, les frais de la mission s'élèvent à 389 F.
1849 - on dépensa pour la mission 550 F
1861 - on choisit la croix en pierre devant l'église comme souvenir de mission.
1878 - les dépenses pour la mission : 700 F et en 1893 : 691.30F

CURES DE LA PAROISSE
Ces curés étaient au nie siècle de la dépendance et de la cellation, provision et patronage du vénérable Chapitre de la cathédrale de St Jean.
Ce n'est qu'à partir du XIVe siècle que le nom de ces curés est connu.
Avant 1340 - Humbert de Cuines
1340 - Jean Berger
49

avant 1361 - Odon Luciane
1361 - Jean Poingt
1397 - Pierre Chapel
avant 1405 - Jean Borges
1405 - Pierre Portaz
1453 - Jean Adrait
Ces curés nous sont connus par les reconnaissances en faveur du Chapitre.
1478-1492 Hugonnet Boccard
avant 1515 - Jacques Didier et Aymen Costerg, Vicaire
1515 - Antoine André Chapelain et vicaire
1519 - Antoine Assier 
1538 - 43 Claude Sévallon
1545 - Antoine Assier
1551-67 Claude Germain dit Girard
1573-96 Pierre Chatelard
1597 - Aymond Cartier
1629 - Claude Deléglise de la Villette
1629-64 Claude Albrieux de St Martin la Porte
1664-76 Vincent Bernard de St Michel
1677-79 Claude Deléglise de Beaune
1680-1717 Claude Dufour de Beaune Dr en Théologie
1717- 24 François Girard
1726-45 Jean Claude Deléglise de St Martin la Porte Dr en Théologie
1747-1797 Sébastien Dupré de Mont-Pascal, Dr en Théologie, en 1777 tout en gardant sa résidence à Beaune il est nommé archiprêtre du canton
1797-1803 Matthieu Dupré, recteur
1803-18 Jean baptiste Thorain de Fonconverte, recteur
1818-1825 Cyrille Richard
1825 - Giraud de Valloire
1827-52 Claude Donnat-Nicoud d' Aillon-le-jeune
1852-62 Claude Buisson
50

1862-69 Jean Baptiste Brunet
1869-75 Cyrille Favier d'Hermillon
1875 - 76 Victor Vallet de Jarrier
1876-83 Bernard Vincent
1884-89 Jean Marie Paquier de Montricher 1889-1908 Etienne Exartier de Villargondran 1908-23 Jean Baptiste Mollaret d'Albiez-le-vieux 1923-33 François Roche de Montrond
1933-40 Albert Deleglise de Villarembert
1940-58 Roger More de Fourneaux
1958-68 Alexandre Suiffet de Lanslebourg
1968-74 Marcel Falquet du Châtel, desservant.

Beaune doit beaucoup à tous ces prêtres qui ont donné plusieurs années de leur vie au service des gens.
Ils ont vécu au milieu de leurs paroissiens leur vie de paysans, ils ont su les comprendre, les aider avec amour et patience, les encourager dans leur promotion humaine et chrétienne.
Leur confiance en Dieu qui est père, leur foi en Jésus-Christ qui est venu nous apprendre à nous aimer les uns les autres, ils l'ont fait passer peu à peu chez ceux qui leur étaient confiés.
Ces prêtres, avec chacun leur personnalité, ont été l'âme de la communauté. A l'époque ou il n'avait aucune école publique ils ont formé de nouveaux jeunes. Ils ont organisé les premières écoles de village. En cas d'épidémie ils se sont dévoue au service des malades. Ils ont secouru les pauvres quand c'était une nécessité. Ils ont marqué de leur influence des générations de jeunes. Ils ne se sont jamais laissés décourager par les incompréhensions ou les contradictions.
Ils méritent certainement la reconnaissance des gens du village.
51

PRETRES ORIGINAIRES DE BEAUNE
La paroisse a donné au cours des siècles de nombreux prêtres, religieux, missionnaires, frères,
Voici le nom de quelques uns d'entre eux :
1519 - Antoine Assier
1530 - Aymond Costerg
1545-47 Antoine Assier
1547 - Pierre Assier
1561-69 Mermet Fécemaz
1570 - Jean Fécemaz
1573 - 96 - Pierre Chatelard
1583 - Antoine Assier
1584 - Thomas Dufour, curé d'Orelle
1585 - Louis Bellet et Claude Arnaud
1587 - Jacquemoz Perret de Villarputier
1597 - Maurice Arnaud, curé de St-Martin d'Arc
1636 - Michel Fécemaz, vicaire à Villarembert ; 1650 - prieur de St-Julien
1656 - François Assier recteur de la chapelle de Ste Barbe à Modane 1668 - Jean Assier
1677 - Claude Deléglise
1663-70 - Nicolas Assier vicaire de la chapelle en Tarentaise
1675 - Claude Dufour ; 79 - vicaire d'Orelle ; 1680-1717 cure de Beaune
1705 - André Assier chanoine à la Chambre
1735 - Claude Lazard curé de Coise
1751 - Bernard Dufour, plébéien de Valloire
1761 - Joseph Assier
1787 - Jean-Baptiste Dufour né le 26 Août 1763, prêtre le 22 Septembre 1787, émigré à Verceil en 1793.
1803 - recteur de Ste Marguerite, 1815 recteur de N.D. du Villard, 1820 recteur d'Orelle
52

1801 - Claude Dufour recteur de Villarembert
1838 - Claude François Dufour
1837 - Le P. François Costerg
Martin Bellet né en 1816, vicaire aux Millières, missionnaire diocésain, curé de Valloire
1852 - 62 Archiprêtre de St-Michel ; vicaire général de Mgr Rosset mort en 1890
1879-1899 Alexis Lazard curé de ST-Colomban ; curé de Valloire mort à Pontamafrey
1868-1899 Gabriel Assier du Mollard curé du Châtel
Pierre-Paul Bellet né en 1843 curé du chatel de 1899 à 1919
Le P. Jean-Baptiste Perret (1852-1907) missionnaire en Birbanie curé de Rangoon pendant 20 ans.
Le chanoine Fçois Perret, frère du précédant mort en 1942.
Frère Dominique Assier missionnaire de St-François de Sales, 1861 il part pour l'Angleterre.
Zacharie Assier, curé de Randens mort renversé par un camion en 1926. Gabriel Bellet (1893-1963), né le 12 mars vicaire à St-Etienne de Cuines, 1926- 28 curé de Sollières 1928-57 curé de Valmeinier ; 57-63 curé de Chamousset. Camille Gros (1889-1966) curé de Bonneval, de St Julien archiprêtre de Foncouverte professeur à Rotireat (vocations tardives) mort au petit séminaire de Voreppe. Le chanoine Louis Gros né en 1891, ordonné en 1921 curé de St-Collomban, archiprêtre d'Aiguebelle, chanoine à St-Jean depuis 1951. Le P.Alfred Dufour en 1973 depuis 25 ans missionnaire en côte d'Ivoire. Albin Plaisance né en 1907 ordonné en 1932, curé de Montpascal (1935-1940), curé de St-Colomban 1940-60, curé de Chamoux depuis 1960. Marius Plaisance né en 1920 ordonné en 1944 curé de N. D. du Villard, de Grignon, archiprêtre de Modane de 1964 à 1979.
1979-1995 curé de Villargondran
1981-2000 aumônier de l'hôpital de St-Jean
53

FRERES MARISTES
Marcel Bellet à Bangui (R.C.A.)
Delphin Bellet à St-Genix-Laval
Léon Deléglise le Russey
Amédée Plaisance Nouvelle Calédonie
Léonce Plaisance à St-Genix-Laval

DOCUMENTS - LIVRES UTILISES POUR CE TRAVAIL
-          archives du presbytère, des chapelles, de la commune de Beaune, de la Société d'Histoires de Maurienne, du Département de la Savoie
-           Journal Louis Perret, document Morand 1810 ; document Perret concernant les tractations en vue de la construction du nouveau presbytère 1818-19
-          Récits Mauriennais du Chanoine Truchet
-          Bulletins de la Société d'Histoires de Maurienne
-          Livres d'Histoires de Maurienne des Chanoines Adolphe et Louis Gros Dictionnaire étymologique des noms de Savoie du Chanoine Adolphe Gros.
54

Chers amis,
Comme vous avez pu le constater en lisant cette modeste brochure, Beaune possède un riche passé humain et chrétien.
Que deviendra cette paroisse dans quelques années ?... D est difficile de répondre à cette question.
Y aura t-il un jour des gens pour lui découvrir une voie vers le renouveau, le progrès, le développement ?
Saura t-on mettre en valeur ce beau pays de montagne ?
Les vertus de Foi, d'Espérance, de Courage qui ont été celles de nombreux ancêtres sauront-elles rester vivaces dans le coeur des jeunes, espoir de demain ? C'est notre voeu le plus cher.
Votre curé
M FALQUET
55

SOMMAIRE
pages 1 et 2                       ETYMOLOGIE
pages 3 et 4                       POPULATION
pages 4 à 7                        FAMILLES - VILLAGES
pages 8 à 10                      LA COMMUNE
pages 11-12-13                 INSTRUCTION PUBLIQUE
pages 13 et 14                  NOTAIRES ET SECRETAIRES
pages 15-16-17                 LA FEODALITE
pages 17-18-19                 LA TOUR DU MOLLARD - LA PESTE
pages 19-20                       MYSTERE DE ST SEBASTIEN
pages 20-21                       DOTS DE MARIAGES - COSTUMES -
page 21                              CHASSE AUX LOUPS
pages 21 et 22                   CADASTRE
pages 23 et 24                   REVOLUTION DE 1790
page 25                             MORTS A LA GUERRE
pageS 25et 26                   LES PAUVRES
pages 27 et 28                   EMIGRATION
pages 29 et 30                   PRESBYTERE
pages 31 et 32                   MAISONS ANCIENNES
page 32                             GRANGES ISOLEES
pages 33 à 36                    EGLISE
page 36                              LE CLOCHER
pages 37 à 43                     LE CIMETIERE - LES CHAPELLES
pages 44 à 48                     CROIX - CONFRERIE
pages 48 et 49                   PELERINAGE - MISSIONS
pages 49 à 51                    CURES DE LA PAROISSE
pages 52 et 54                   PRETRES ORIGINAIRES DE BEAUNE
page 54                              DOCUMENTS - LIVRES UTILISES POUR CE TRA VAIL
56

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Etude des familles d'Epierre de 1622 à 1655

Le château d'Epierre en Maurienne au XVIIIe siècle