Le château d'Epierre en Maurienne au XVIIIe siècle
Le château d'Epierre est une ancienne maison forte construite au XIIe siècle, reconstruite au XIVe siècle, et restaurée aux XVIe et XVIIe siècle. Aujourd'hui en ruine, il est situé dans la partie haute de la commune d'Epierre en basse Maurienne. Sa position permettait de surveiller l'étroit passage sur la rivière Arc situé à cet endroit ainsi que le passage vers le col du Grand Cucheron (1).
Les informations connues sur le château d'Epierre et ses propriétaires entre 1419 et 1676
Les recherches historiques concernant le château n'apportent pas de renseignements avant le XVe siècle. La seigneurie d'Epierre, élevée au XVIe au rang de baronnie est une possession de la famille de La Chambre depuis au moins 1419 (2). Le fief est ensuite vendu le 14 novembre 1576 à François et Jean Brunet de Montmélian. Par mariage, il passe en 1606 à la famille de la Villiane et finit par être vendu à Emmanuel de Ville, sénateur de Savoie à Chambéry, qui sera le dernier à porter le titre de baron d'Epierre. Mais ce dernier ne conserve pas le château d'Epierre, il le vend le 6 septembre 1676 aux "syndics, conseillers et communiers, manants et habitants d'Epierre", pour la somme de 27 000 florins. L'article publié en 1901 par la SHAM suppose que la commune d'Epierre s'est séparée du château car "il était une charge trop lourde" et qu'il est progressivement tombé en ruine. (3)
Note (1) Château d'Epierre (Savoie) article de Wikipédia
Note (2) Investiture du château d'Épierre et de ses dépendances, octroyé à Urbain, comte de La Chambre et vicomte de Maurienne, par Amédée VIII, duc de Savoie, en 1419. Archives de Savoie Cote C 1777 Registre. - Grand in-4° couvert en parchemin, 225 feuillets, papier.
Note (3) Travaux de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Maurienne, Excursion du 12 juin à Epierre, page 210. 1er janvier 1901. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4871381/f223.item.r=VILLIANE
Source : Archives de Savoie. Série des photographies produites par le service de Restauration des Terrains en Montagne de la Savoie (RTM). Paul MOUGIN 30 août 1909. Cotes : 7M TR 2143 et 7M TR 2144.Les informations inédites sur le château d'Epierre et ses propriétaires entre 1697 et 1752
La suite de l'article repose sur mes propres recherches généalogiques effectuées à partir des documents en ligne sur le site des Archives de Savoie. Les registres paroissiaux (baptêmes, mariages, sépultures) ne précisent jamais les lieux d'habitation des personnes concernées, par contre les actes notariés enregistrés dans les tabellions peuvent indiquer ces informations. Pour les habitants d'Epierre, les actes notariés étaient le plus souvent enregistrés dans les bureaux des tabellions de La Chambre et d'Aiguebelle, et plus rarement dans le bureau de Saint-Jean. L'administration du tabellion n'existe que depuis 1697 et a fonctionné jusqu'à l'invasion de la Savoie par les troupes françaises en 1792. Avant 1697, il peut exister des actes notariés issus directement des offices de ces derniers, mais ils ont souvent été dispersés ou perdus, de plus ils sont rarement numérisés. Pour faire des recherches sur la période 1676-1697, et trouver d'éventuels renseignements sur les propriétaires du château d'Epierre, il faudrait se rendre aux Archives départementales à Chambéry pour consulter sur place. Mes recherches en ligne ont consisté en un long passage en revue des registres d'insinuation où sont enregistrés pour chaque année les titres des actes déposés chronologiquement par les notaires auprès des bureaux des tabellions. Par chance, le tabellion de La Chambre comporte en plus un répertoire alphabétique qui indique les noms et prénoms des émetteurs d'actes et les numéros des feuilles pour les retrouver.
Les recherches dans les actes notariés des tabellions et les actes BMS des registres paroissiaux d'Epierre m'ont permis de mettre à jour que Marguerite BLANC (1667-1739), seconde épouse et veuve de Maître Pierre FALCOZ, passe des actes notariés dans le château d'Epierre où elle habite depuis au moins 1697 (Documents 1 et 2).
Document 1
" Transport respectif entre honorable Marguerite BLANC et Me Jean Marie FALCOZ d’Aypierre. L’an 1697 et le 4 du mois de novembre (…) … fait et passé au dit Aypierre dans le château dudit lieu en présence du sieur Joseph BLANC secrétaire de son altesse royale et greffier en la chambre des comptes de Savoie et d'honnête Jacques BONFILS tisserand d'Aypierre et de Mermet PERRIER habitant de Saint-Léger. (…) Signé Jean Claude VIARD, notaire ducal de Saint-Alban d’Hurtières." Source : Archives de Savoie, Tabellion de La Chambre de 1697 cote 2C 2204 feuille 1 vue 44/74.
Document 2
" Quittance
pour honorable Marguerite BLANC veuve de Maître Pierre FALCOZ . L’an 1698 et
le 11 janvier (...) confesse avoir eu et présentement (?) d'honorable
Marguerite BLANC veuve de Me Pierre FALCOZ, en qualité de tutrice de discret
André FALCOZ son, et dudit Me Pierre FALCOZ, fils présente et acceptante pour
elle et les siens à savoir la somme de 615 florins 3 sols monnaie de Savoie (…)
fait et passé à Aypierre dans le château du lieu où habite la dite Marguerite
BLANC en présence d'Amédée DIMIER de l'Huile et Jean LONG DENARIÉ de St Alban
d'Urtières tous deux habitants d'Aypierre témoins requis (…) et moi notaire
ducal soussigné C. RENAUD." Source : Archives de Savoie Tabellion d'Aiguebelle de 1698 cote 2C 2069 feuille 111 vue 125/227
Antérieurement à 1697, je n'ai pas de documents indiquant la propriété du château d'Epierre, mais on peut supposer qu'il a été acheté par Maître Pierre FALCOZ (1643-1696), notaire ducal et châtelain d'Epierre (4). Ce dernier étant décédé le 21 janvier 1696 à Epierre à l'âge de 52 ans, on ne dispose pas de son testament enregistré dans le tabellion. Cependant à la fin des registres paroissiaux d'Epierre figure un rôle (document fiscal) qui recense les habitants de la paroisse en 1688 (Document 3). Il indique que Maître Pierre FALCOZ habite au village de l'Etraz avec sa première épouse Jeanne Antoinette REY (1643-1688), ses deux enfants Jean Marie FALCOZ (1673-1710) et Gasparde FALCOZ (1677-1691), une fille Claude TARROZ (1669-1730) née du premier mariage de Jeanne Antoinette REY, un secrétaire, un valet et une servante. Ce document prouve qu'en 1688, Me Pierre FALCOZ n'habite pas encore au château d'Epierre.
Note (4) La fonction de châtelain à la fin du XVIIe siècle n'implique plus comme au Moyen Age d'habiter obligatoirement dans le château du lieu. Pour toutes les informations généalogiques, consultez mon arbre généalogique en ligne sur le site Geneanet https://gw.geneanet.org/lfessemaz_w?lang=fr&n=falcoz&nz=fessemaz&oc=2&p=pierre&pz=luc&type=fiche
Document 3
Source : Rôle des habitants d'Aypierre en 1688. Archives de Savoie Registres paroissiaux d'Epierre cote 4E 2439 vue 115/128.Sa première épouse Jeanne Antoinette REY étant décédée le 24 juin 1688, Pierre FALCOZ se remarie le 8 mai 1690 à Saint-Pierre-d'Albigny avec Marguerite BLANC. Le père de Marguerite est aussi notaire ducal et son frère Joseph occupe des fonctions administratives à Chambéry. On peut supposer que c'est une famille fortunée et que cela a peut-:être permis au couple de Pierre FALCOZ d'acheter le château d'Epierre... De 1690 à 1696, Pierre FALCOZ et Marguerite BLANC auront trois enfants : Pierre (1691-1691), Jeanne Marie (1692- ?) et André (1694-1760). Alors que Jean Marie FALCOZ (1673-1710), fils du premier lit, récupère la fonction de châtelain d'Epierre en 1697, mais habite au village de l'Etraz, c'est André FALCOZ, fils du second lit, âgé de moins de 2 ans au décès de son père, qui sera l'héritier du château où il vit avec Marguerite sa mère et tutrice. Le partage de la succession de Me Pierre FALCOZ donne lieu à plusieurs actes notariés enregistrés dans les tabellions à partir de 1697, entre la veuve Marguerite BLANC et son beau-fils Jean Marie FALCOZ (Document 4).
Document 4
" Obligation portant hypothèque pour honorable Marguerite BLANC contre Me Jean Marie FALCOZ. L’an 1706 et le 12 du mois de juin (…) fait et passé au lieu d’Aypierre dans le château dudit lieu appartenant au dit André FALCOZ. En présence de Révérend sieur Joseph CROSAZ prêtre et curé dudit lieu de Maître Joseph BLANC secrétaire et greffier en la chambre des comptes de Savoye, bourgeois de Chambéry et de Maître Pierre ARNAUD praticien du bourg de La Chambre témoins requis qui ont signé sur ma minute avec les dites parties et moi notaire royal recevant requis ai le présent expédié tabellionnairement. C. RENAUD notaire." Source : Tabellion de La Chambre de 1706 cote 2C 2214 feuille 143 vues 191 à 194/527.
Dans l'ouvrage consacré au cadastre sarde de 1730 en Maurienne on peut lire : " Epierre n'est encore qu'une petite paroisse de trente-six familles, comme l'écrit le notaire (...). On compte toutefois 40 granges individuelles et 103 maisons qui se répartissent en deux gros villages et quelques autres plus modestes : l'Estra (ou Estraz) a 23 habitations, l'Eglise 14, le hameau de Montolin 8, le village du Moulin 8, le Plan Richard 6, La Combe du four 5, le Mollard 4, Le Mont 4, Leocasset 4. Certaines maisons sont isolées ou par deux : Planpala, Couche Noire, Belle Combe, Collombet... (...). Le château féodal n'est pas mentionné comme tel mais comme une habitation avec une cour appartenant à André Falco (FALCOZ) bourgeois d'Aiguebelle. Sa superficie, près de 1800 m2, nous fait penser qu'une partie du château était encore habitable alors qu'il est donné comme ruine par la plupart des historiens. " (5) (Document 5)
Note (5) Article sur Epierre dans La Maurienne en 1730, d'après le cadastre sarde. Daniel DEQUIER, Marie-Claire FLORET, Jean GARBOLINO. Éditions Roux, janvier 2004, p.50.
Document 5
Les parcelles des villages de l'Etraz et de L'Eglise. Le château d'Epierre correspond à la parcelle 1298. Sur la mappe originale (plan cadastral) de la commune d’Épierre, sont figurées et numérotées les 1431 parcelles qui composent le territoire. Signé Chiavetta, géomètre. Copie de la mappe originale de la commune d’Épierre. Signée Cocelli, directeur de la péréquation.
Source : Archives de Savoie Cadastre Cote C 2812 vue 6.
Le dernier document trouvé qui atteste de la propriété du château d'Epierre est le testament de Maître André FALCOZ rédigé le 29 septembre 1752 dans son habitation par son neveu le notaire Jacques LADOUX (1715-1789). Il fait de sa fille ainée Françoise FALCOZ (1724-1764) son héritière universelle au détriment de sa sœur cadette Sabine FALCOZ (1728-1793). On peut en déduire que c'est Françoise FALCOZ qui hérite de la propriété du château d'Epierre, mais il faudra attendre le décès de son père André FACOZ qui n'intervient que le 10 avril 1760 (7 ans après la rédaction du testament). (Document 6)
Document 6
" Testament de Maitre André FALCOZ. L’an 1752 et le 29 du mois de septembre à Aypierre dans le château dudit lieu à neuf heures du matin par devant moi notaire royal collégié (Me Jacques LADOUX, notaire et châtelain de Châteauneuf, neveu par Jeanne Marie FALCOZ sa mère et demie-sœur d’André vue 14/433) (…) et par inscription particulière délaisse à la Sabine FALCOZ mariée avec Claude NORAZ dudit lieu la somme de cinquante livres payable par son héritière deux années après son décès (…) et par imposition particulière à demoiselle Anne Marie GARIN sa très chère femme les fruits et usufruits de tous ses biens pendant sa vie la tenant viduelle à la charge de nourrir et entretenir son héritière ci-après nommé de maintenir les bâtiments (?) et de payer les charges annuellement imposées par lesdits biens (…) et institue de sa propre bouche nommée et nomme pour son héritière universelle en tous ses biens desquels il n’a ci-dessus disposés honnête Françoise FALCOZ sa fille par laquelle il veut et entend que toutes ses dettes et légats soient payés sans figure de procès (…) fait et prononcé en présence d’honorable Pierre François fils à feu Pierre Antoine NOVEL et habitant d’’Aypierre, d’honnête Jean Baptiste à feu Joseph CHAVAUDET natif et habitant d’Argentine, d’honnête Benoît à feu François GANIERE natif et habitant dudit Aypierre, Pierre fils de feu Jacques FRENEY natif et habitant dudit lieu, d’honnête Claude à feu Claude GERBIER habitant dudit lieu, d’honnête Antoine à feu Etienne ROGER natif d’Arvilard et habitant audit lieu, d’honnête Jean à feu François MARTIN natif et habitant au dit St Léger témoins. Signé J. LADOUX."
Source : Archives de Savoie Tabellion de La Chambre de 1752, cote 2C 2257 vue 294/433.
Entretemps Françoise FALCOZ (1724-1764) s'est mariée le 11 avril 1758 avec noble Antoine BERARD (1707-1774) originaire de Saint-Jean-de-Maurienne, et le couple cohabite au château avec André FALCOZ et sa seconde épouse Anne Marie GARIN (1697-1769), comme l'atteste le recensement pour la consigne du sel à Epierre daté du 22 décembre 1758. (Document 7)
Document 7
Le feu n°35 au village de l'Eglise se compose de 5 majeurs de plus de 5 ans : " FALCOZ sieur André feu Pierre, demoiselle Anne Marie GARIN son épouse, françoise (sa fille), Antoine BERARD son beau-fils, Louise PERROTIN sa servante". Le bétail qui compte dans le calcul de la consigne du sel est composé de 4 bœufs, 5 vaches, 8 brebis, 6 chèvres et 1 cochon. Le sel était autrefois un élément indispensable à l'alimentation, l’État savoyard s'est arrogé le monopole de la vente du sel pour pouvoir prélever l'impôt appelé gabelle. Le système de la "consigne" oblige chaque famille à déclarer le nombre de personnes de plus de 5 ans qui la compose et les têtes de bétail qu'elle possède. La quantité de sel à se faire délivrer par le gabelier est calculée à raison de 8 livres par personne de plus de 5 ans, 4 livres par bœuf, 8 livres par vache, 1 livre par ovin ou chèvre, 10 livres par cochon. La famille d'André FALCOZ totalise 120 livres de sel à se faire délivrer, ce qui en fait la troisième consigne de la Communauté d'Epierre, après deux autres familles de notables, celles de sieur François Saturnin NORAZ avec 161 livres et de sieur Pierre FAY feu Pierre avec 126 livres. Au dessus de 100 livres, on trouve en quatrième position la famille de Maître Pierre François FAVERGEAT notaire avec 114 livres de sel.
Source : Archives de Savoie, consigne pour le sel d'Epierre de 1758, cote C 803 vue 322/456.
Note complémentaire : On dispose exceptionnellement de l'acte d'élection du regrettier de le communauté d'Aypierre pour l'année 1731 (...) " L’an 1730 et le 20 du mois de décembre à la place publique de la paroisse d’Aypierre devant midi ont comparu par devant moi châtelain dudit lieu (Gabriel FAY) Michel fils à feu Antoine MOUCHE syndic de l’année prochaine, Me André FALCOZ vice fiscal du même lieu, (…) et plusieurs autres communiers (…) ont nommés et nomment pour leur regrettier en la debitte du sel de l’année prochaine 1731, savoir est le sieur Claude fils de feu Me Gabriel SALOMON natif et habitant dudit lieu et bourgeois de Montmellian, et sous le salaire de deux deniers pour chaque livre de sel qu’il exigera de chaque particulier gabellant, attendu qu’il ne s’est trouvé personne qui ait voulu faire meilleure condition, et c’est sous la condition que le Sieur SALOMON fera faire la voiture du sel que la dite Communauté est tenue leur de l’entrepôt d’Ayguebelle jusqu’au dit lieu d’Aypierre ( …) Et moi Gabriel FAY châtelain susdit ai le présent acte contenant deux pages de minute l’ai inséré au feuillet 8 de mon minutaire des actes d’élection." Archives de Savoie Tabellion de La Chambre 2C 2235 vue 449/454. "Pour assurer l'exécution de cette mesure, le secrétaire de chaque commune remettait, au commencement de chaque année au regrattier (c'est ainsi qu'on appelait le commis chargé de la délivrance du sel) un cahier contenant les noms de tous les chefs de maison avec le nombre de bouches humaines et des têtes de bétail. La délivrance était constatée par un registre à souches, dont la partie à détacher était remise au gabellant ou assujetti à l'impôt du sel." Extrait de chanoine Adolphe GROS, Histoire de La Maurienne, Tome III (de 1718 à la Révolution), éditions 2010, p. 42
Qui sont les propriétaires du château d'Epierre après le décès d'André FALCOZ en 1760 ?
Françoise FALCOZ, désignée comme héritière, ne survit pas longtemps à la disparition de son père. Elle décède, âgé seulement de 39 ans, le 2 mars 1764, une semaine après l'accouchement d'un enfant mort né. N'ayant pas trouvé de testament se pose la question de la transmission du château d'Epierre. Noble Antoine BERARD (1707-1774) son mari et veuf qui cohabitait au château, se remarie le 11 juillet 1765 à Epierre avec Guillelmine APORT. Il vivra encore dix ans après Françoise FALCOZ et décède le 17 février 1774. On dispose de son testament du 12 février 1774 fait "vers les dix heures du soir au lieu d'Epierre dans la maison de noble Antoine BERARD par devant moi Pierre François FAVERGEAT notaire royal (...)" mais il n'est pas fait mention du château.
D'un autre côté, Anne Marie GARIN (1697-1769), veuve et seconde épouse d'André FALCOZ, et qui cohabitait également au château en 1758, se remarie le 20 janvier 1767 avec Jean François PORTAZ (1700-1774), mais n'étant pas désignée comme héritière, il est peu probable qu'elle ait continué à vivre au château après le décès de Françoise FALCOZ.
Une dernière piste consiste à supposer que le château a été transmis de la sœur ainée Françoise à la sœur cadette Sabine FALCOZ (1728-1793), mais je n'ai pas trouvé de documents confirmant cette hypothèse. Sabine s'est mariée le 27 mai 1750 avec Claude NORAZ (1727-1795), fils de sieur François Saturnin originaire de Saint-Martin-sur-la-Chambre. Au recensement de la consigne du sel de 1758, Sabine FALCOZ cohabite au village de l'Eglise avec ses beaux-parents, son mari Claude, sa fille Françoise, un valet et une servante (on a vu plus haut que cette famille avait la plus grosse consigne de sel d'Epierre avec 164 livres). L'aisance financière de Claude NORAZ est confirmée par le fait qu'il paie la plus forte taille en 1786 (6), mais cela n'a peut-être pas suffi pour entretenir le château. Dans les carnets "retrouvés" du curé François MOLIN (1752-1835) d'Epierre, témoignage très intéressant d'un prêtre réfractaire sur la période 1792-1802, il n'est malheureusement jamais question du château d'Epierre (7).
Note (6) Avant-dire par Christian SORREL dans les carnets retrouvés du Curé MOLIN p.14
Note (7) Les carnets "retrouvés" du Curé Molin, un prêtre dans la tourmente 1792-1802, éditions La Fontaine de Siloé juillet 2008.
Article achevé de rédiger le 20 juin 2023, Luc FESSEMAZ.
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