Quand l'histoire fait dates. 1347 : la peste noire
Vidéo d'Arte disponible du 29/08/2020 au 25/03/2021 (durée 26 minutes)
Alors qu’en l’espace de cinq ans la grande peste a décimé un tiers de la population européenne, il reste finalement peu de traces de la pire catastrophe que le Moyen Âge ait connue. Que s’est-il réellement passé entre 1347 et 1352 sur notre continent ? Il apparaît que cette épidémie a été le marqueur d’une première mise en relation massive de l’Eurasie et du monde méditerranéen.
L’histoire en mouvement
Portée par le récit face caméra, aussi savant que vivant, de Patrick
Boucheron, professeur au Collège de France, cette collection
documentaire met l’histoire en mouvement. Des frises chronologiques
animées accueillent images, documents et archives, illustrant les dix
grandes dates évoquées. En reconstituant, au fil d’une enquête
captivante, ces événements inscrits dans les manuels scolaires, et en
les replaçant dans plusieurs temporalités (au travers des différents
calendriers), la série rend ainsi sensible la manière dont l’histoire
s’écrit, se date et se commémore. Une approche nouvelle du sujet, où se
croisent art de la narration, techniques ludiques d’animation et rigueur
scientifique.
https://www.arte.tv/fr/videos/069117-004-A/quand-l-histoire-fait-dates/
Collège de France : nouvelles recherches sur la Peste Noire
Séminaire organisé avec Étienne Anheim (EHESS)
Les progrès conjoints de la biologie moléculaire, de l’archéologie funéraire et des sciences de l’environnement permettent désormais de mieux comprendre les mécanismes d’infection et de diffusion de la deuxième pandémie de peste qui balaie l’Europe de 1347 à 1352. De l’analyse de l’ADN à celle du rayonnement solaire, ces savoirs nouveaux contribuent à élaborer le scénario d’ensemble de la plus grande catastrophe démographique de l’histoire de l’Eurasie. Demeure-t-elle plus intelligible pour autant ? S’il paraît évident aujourd’hui que les routes de la peste dessinent les lignes de force des mondes connectés, la géographie exacte de sa diffusion demeure en partie obscure. Surtout, les témoignages documentaires ou iconographiques demeurent rares, lacunaires et difficiles d’interprétation, au point que des questions massives que l’historiographie se pose depuis longtemps — en particulier sur les effets économiques, politiques et sociaux de la peste — demeurent sans réponse. Bref, si la Peste Noire est « bonne à penser » pour l’historiographie médiévale attentive aux rapports entre savoirs et pouvoirs, c’est aussi parce qu’elle met à l’épreuve le laboratoire.
Source : https://www.college-de-france.fr/site/patrick-boucheron/seminar-2020-2021.htm
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